C’est l’année des nouveautés pour Urbanears, qui s’est mis ce printemps aux enceintes domestiques compatibles multiroom avec ses Baggen et Stammen. Ce n’est pourtant pas tout, puisque la firme suédoise a également enrichi son mince catalogue de produits dédiés au sport, qui comptait jusqu’alors les écouteurs filaires Reimers, ainsi que le casque Hellas résistant à la sueur. A présent, ce sont des écouteurs sans-fil dédiés aux amateurs de sport que livre le Scandinave. Nous avons essayé ce Stadion et vous livrons ici nos impressions.
En résumé
Avec le Stadion, sa première paire d’écouteurs sans fil pour sportifs, Urbanears reste fidèle à ses habitudes, proposant un design tout en couleurs, avec de bonnes idées en matière d’ergonomie. Son port est donc agréable et adapté aux séances de sport, mais cela ne fait pas entièrement oublier ses défauts. À commencer par une réponse en fréquence manquant d’amplitude et une autonomie en deçà de ce que l’on peut attendre d’écouteurs sportifs. Espérons qu’une deuxième version des écouteurs vienne un jour corriger ces faiblesses !
Note technique
Les plus et les moins
- Oreillettes à ailettes qui tiennent bien en place
- Appairage et navigation très simples
- Réponse en fréquence décevante
- Autonomie un peu courte
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Qu’on se le dise d’emblée : le casque Stadion ne s’adresse pas aux amateurs de looks « sérieux », mais plutôt à un public jeune à qui les coloris flashy ne font pas peur. Rien de très surprenant toutefois, compte tenu du positionnement de la marque, mais aussi de ses habitudes : les finitions du Stadion sont celles des écouteurs filaires Reimers, sortis un an auparavant.
On retrouve le coloris « rush » (corail fluo), blanc (avec détails bleus et rouges), bleu et, pour les plus sobres, noir. La version que nous avons essayée, rush donc, a le mérite de s’assortir sans peine aux tenues de sport les plus voyantes, et d’être repérables facilement au fond d’un sac. Urbanears a d’ailleurs soigné sa copie puisque le câble de charge livré avec les écouteurs est de couleur assortie. Il se branchera sur la partie intérieure de l’arceau, où un port micro-USB est caché sous une trappe en silicone.
Urbanears a opté ici pour un format franchement pratique à utiliser. Au lieu d’un tour de cou comme en proposent certains constructeurs, le casque embarque un petit arceau qui sera plaqué sur l’arrière de la tête. Les écouteurs y sont reliés par le biais d’un câble en spirale, ce qui lui permet de s’adapter à à peu près toutes les morphologies, d’autant que le tout ne pèse que 22 grammes, batterie comprise. Pour parvenir à ce poids plume, la marque a opté pour du plastique, ce qui ne plaira pas aux amateurs de matériaux nobles.
En revanche, tous les utilisateurs devraient être d’accord en ce qui concerne l’ergonomie des écouteurs en soi. Au format semi-intra, ils permettent de ne pas entièrement se couper du monde lors de sessions de running, par exemple. Leur ailette « EarClick » assure un bon maintien, que nous avons nous-mêmes éprouvé en chaussant nos baskets. Et si l’ensemble n’est pas étanche (pas de certification IP), il est conçu pour résister correctement à la transpiration et aux éclaboussures.
Côté mise en service, l’appairage est des plus simples. Il suffit d’appuyer sur le bouton rond situé au dos de l’arceau jusqu’à ce que le témoin d’allumage passe au bleu pour détecter les écouteurs via les paramètres Bluetooth du smartphone. L’avantage ici également, c’est que ces écouteurs fonctionnent aussi bien avec des appareils Android qu’iOS. La navigation, elle, est des plus simples, et peut-être un peu trop : depuis le boîtier des écouteurs, il est possible de régler le volume via les touches + et – très facilement repérables à l’aveugle, de mettre la musique en pause via le bouton central, qui sert également à prendre des appels. Pour naviguer réellement dans des playlists, il faudra néanmoins utiliser le smartphone associé aux écouteurs.
La qualité audio
Sympathique, mais pas adapté à tous en raison d’un design ludique et de fonctionnalités limitées, le Stadion convainc-t-il au rayon de la qualité sonore ? Concédons-lui tout d’abord une performance correcte en sensibilité : avec une mesure moyenne de 108 mV, il ne demande pas trop de monter le volume pour entendre sa musique.
Il se comporte également bien au niveau de la perturbation acoustique, c’est-à-dire qu’il ne laisse pas trop filtrer le signal qui lui est envoyé. Il se montre discret sur les graves, et un peu moins dans les extrêmes aigus et, globalement, ne gênera pas vos voisins de transports en commun si jamais vous en faites votre casque du quotidien, ni vos camarades de salle de sport.
En revanche, on note un peu de distorsion, notamment à 80 Hz, et dans une moindre mesure à 100 Hz. La réponse en fréquence du casque n’est quant à elle pas exceptionnelle, en raison d’une amplitude pour le moins restreinte. Si l’on note une petite accentuation dans les graves autour de 160 Hz et une courbe manquant un peu de linéarité dans les médiums et médiums-aigus, notamment en raison d’un creux autour de 1,25 kHz, on constate surtout que les aigus disparaissent vers 7 kHz. Pour écouter des solos de guitare électrique, ce n’est donc pas le casque idéal.
Notez par ailleurs que le Stadion affiche un temps de latence de 200 ms, dans la moyenne des casques Bluetooth 4.0.
L’isolation (passive)
En l’absence de système d’annulation de bruit active, l’Urbanears Stadion ne peut compter que sur son isolation passive. On ne l’attend pas exceptionnelle dans la mesure où son format semi-intra, par nature, bloque moins le son que ne le font des écouteurs intra-auriculaires. C’est un problème pour une utilisation dans des environnements bruyants. Mais dans le cadre d’une utilisation sportive urbaine – par exemple, pour courir dans la rue ou faire du vélo -, cela permet à l’utilisateur d’entendre les bruits ambiants et potentiellement d’éviter les dangers environnants.
Concrètement, c’est sans surprise que le Stadion fournit des résultats tout juste corrects en isolation passive. Il filtre bien les aigus, notamment vers 4 kHz, et assez correctement les médiums à partir de 630 Hz. Mais en deçà de cette fréquence, les graves sont mal isolées.
L’autonomie
Urbanears annonce une autonomie de 7 heures pour le Stadion. Nous avons plutôt mesuré un temps d’utilisation de 5 heures, plus conforme à notre expérience à l’usage. C’est un peu juste, d’autant que son arceau au diamètre épais laissait espérer l’intégration d’une batterie conséquente. Son temps de charge est quant à lui de 30 minutes seulement.
Conclusion
Avec le Stadion, sa première paire d’écouteurs sans fil pour sportifs, Urbanears reste fidèle à ses habitudes, proposant un design tout en couleurs, avec de bonnes idées en matière d’ergonomie. Son port est donc agréable et adapté aux séances de sport, mais cela ne fait pas entièrement oublier ses défauts. À commencer par une réponse en fréquence manquant d’amplitude et une autonomie en deçà de ce que l’on peut attendre d’écouteurs sportifs. Espérons qu’une deuxième version des écouteurs vienne un jour corriger ces faiblesses !