Marque suédoise apparue en 2006, Jays s’efforce depuis de concevoir des accessoires audio en accordant le plus grand soin à chaque détail. Le U-Jays est son troisième casque. Sorti en 2015, il a été décliné l’année suivante en une version Bluetooth que nous testons aujourd’hui. Que vaut donc ce u-Jays Wireless une fois sur les oreilles ?
En résumé
Jays signe un joli casque sans-fil pour l’écoute nomade, même s’il n’est pas exempt de tout défaut. La qualité des matériaux et les commandes tactiles aussi intuitives qu’efficaces n’auront pas empêché l’apparition d’une petite gêne lors des écoutes prolongées. Avec une force d’appui relevée à 511 grammes-force, le u-Jays écrase un peu les oreilles. Côté performances, nous retiendrons surtout sa capacité à délivrer des basses rondes et profondes avec très peu de distorsion, en Bluetooth surtout, ainsi qu’une sensibilité élevée et parfaitement adaptée à l’usage avec un smartphone. Dommage qu’il soit souvent difficile d’en profiter pleinement en l’absence de système de réduction de bruit active, l’isolation passive laissant à désirer.
Note technique
Les plus et les moins
- Design intemporel
- Des basses rondes et profondes
- Manque de tenue dans les aigus
- Force d'appuie un peu forte
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Si vous connaissez déjà le u-Jays premier du nom, inutile d’attendre de grands changements sur cette version en dehors, bien sûr, du câble audio amovible (mais toujours fourni) et des commandes intégrées à l’écouteur droit pour remplacer la télécommande. Sinon, vous trouverez un casque supra-aural sobre et léger (226 grammes) à porter en toutes circonstances. On peut en effet dire que Jays n’a pas pris trop de risques quant au look de son petit dernier, mais force est de reconnaître que l’ensemble est bien construit. Le casque semble solide et profite de matières à l’apparence assez qualitative.
L’arceau en acier est recouvert d’un silicone au toucher peau de pêche et relié aux écouteurs par des tiges en angle droit qui pivotent librement sur un peu moins de 180°. Ils pourront ainsi s’adapter à la plupart des oreilles, et revenir dans l’alignement de l’arceau pour faciliter le rangement. Les coussinets, interchangeables en cas d’usure, sont faits d’un matériau viscoélastique et habillés d’un simili-cuir plutôt convaincant. On regrettera toutefois qu’ils ne soient pas plus fermes ou épais afin d’amortir davantage la force d’appui relevée à 511 grammes-force tout de même, même s’ils ont au moins le mérite de laisser échapper très peu de sons. Les oreilles risquent donc de souffrir un peu en écoute prolongée.
Côté ergonomie, le u-Jays Wireless mise tout sur son écouteur droit. C’est là que sont intégrés le jack 3,5 mm, la prise microUSB pour la charge, le bouton et le témoin de mise en marche, mais aussi, comme indiqué plus tôt, les commandes de lecture. La marque suédoise a pour celles-ci misé sur une interface tactile des plus discrètes, puisqu’elles sont totalement invisibles. Cela ne gêne évidemment pas leur fonctionnement. Le système est même plutôt réactif, en plus d’être intuitif. Il suffit de glisser vers le haut ou le bas pour régler le volume, ou vers l’avant ou l’arrière pour changer de morceau. C’est même peut-être plus pratique encore que la télécommande du premier u-Jays.
Soulignons au passage que nous avons testé le casque avec un smartphone Android, mais il devrait fonctionner de la même manière avec n’importe quel appareil compatible Bluetooth 4.1 puisqu’il ne requiert aucune application pour le paramétrage. Jays n’en propose d’ailleurs aucune pour le u-Jays, que ce soit sur Android ou iOS.
La qualité audio
Le u-Jays offre une expérience d’écoute agréable, même s’il reste préférable d’apprécier les basses. On note en effet une nette tendance à l’accentuation sur les fréquences basses. Le rendu est toutefois moins agressif que chez Beats, et finalement conforme à la promesse de Jays avec ses transducteurs dynamiques de 40 mm à membrane en soie perforées. Toujours est-il qu’il faut atteindre les 250 Hz pour que le niveau acoustique approche du 0 de référence, et que la bande passante file plus ou moins droit malgré le léger V qu’elle dessine.
Le casque décroche malheureusement rapidement dans les aigus : dès 6,3 kHz en connexion Bluetooth. Passer en filaire permettra de monter à 10 kHz, mais au prix de distorsions plus marquées sur les fréquences basses alors que le Bluetooth n’en apporte que très peu. Dommage. Rappelons au passage qu’il faudra, en l’absence d’application dédiée, utiliser un lecteur proposant des égaliseurs pour espérer pouvoir corriger les lacunes acoustiques du u-Jays.
Du côté de la sensibilité, nous avons relevé des valeurs de 97 dB en utilisation sans fil et de 56 dB avec. Il sera donc possible d’utiliser le casque sans problème avec un smartphone, et même veiller à ne pas pousser le volume trop fort en filaire.
L’isolation (passive)
En l’absence de système de réduction de bruit active, le u-Jays ne peut compter que sur ses coussinets pour isoler des bruits extérieurs. Ce n’est pas très efficace, voire même pas du tout en dessous des 630 Hz. On observe une petite amélioration dans les médiums, mais c’est essentiellement sur les aigus qu’agit l’isolation passive.
Conclusion
Jays signe un joli casque sans-fil pour l’écoute nomade, même s’il n’est pas exempt de tout défaut. La qualité des matériaux et les commandes tactiles aussi intuitives qu’efficaces n’auront pas empêché l’apparition d’une petite gêne lors des écoutes prolongées. Avec une force d’appui relevée à 511 grammes-force, le u-Jays écrase un peu les oreilles. Côté performances, nous retiendrons surtout sa capacité à délivrer des basses rondes et profondes avec très peu de distorsion, en Bluetooth surtout, ainsi qu’une sensibilité élevée et parfaitement adaptée à l’usage avec un smartphone. Dommage qu’il soit souvent difficile d’en profiter pleinement en l’absence de système de réduction de bruit active, l’isolation passive laissant à désirer.