En résumé
Le Swift 7 d’Acer affiche un design et une ergonomie proche d’un ordinateur de type MacBook Air. Élégant et léger, il est aussi suffisamment performant pour autoriser la plupart des usages courants, tandis que son excellente autonomie permet aux plus nomades de l’emporter pour une journée complète d’utilisation sans chargeur. On pourra lui reprocher un écran imparfait, notamment en termes d’angles de vision, et une connectique presque en avance sur son temps. Mais force est de constater qu’au regard des critères primordiaux pour les ultraportables, le Swift 7 est une machine très convaincante.
Note technique
Les plus et les moins
- Excellente autonomie
- Design fin et soigné
- Angles de vision de l'écran un peu justes
- Performances adaptées uniquement aux usages courants
- Écran non tactile, un peu dommage sur une machine sous Windows 10
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Présenté lors de l’IFA 2016, le Swift 7 se veut une réponse sous Windows 10 au porte-drapeau des ordinateurs ultraportables, le MacBook Air d’Apple. Il présente ainsi un boîtier très fin alliant design et promesse de performances suffisantes pour les outils du quotidien. Une recette équilibrée ? La réponse dans ce test.
Le Swift 7 présente une fiche technique située entre le milieu et le haut de gamme, et met principalement en avant son design soigné. L’appareil est en effet habillé d’une coque en aluminium fine, puisque le tout mesure moins d’un centimètre d’épaisseur (9,98 mm), pour 22,96 x 32,46 cm et un poids de 1,12 kg. Sous son capot se cache un processeur Intel Core i5 (Kaby Lake) cadencé à 1,2 GHz et adossé à 8 Go de RAM et une carte graphique Intel HD Graphics 615. Côté stockage, on retrouve un SSD de 256 Go. Le tout s’affiche sur un écran de 13 pouces Full HD.
Finesse oblige, l’ordinateur délaisse la connectique traditionnelle des ordinateurs au profit de deux prises USB Type-C, dont l’une est dédiée à la charge du Swift 7. Sa batterie dispose de 2770 mAh et, pour parfaire son expérience sonore, l’appareil d’Acer s’appuie sur l’expertise de Dolby.
Le design et l’ergonomie
Le Swift 7 est indéniablement un beau produit, notamment dans le coloris noir et champagne que nous avons testé. Sa coque externe offre une agréable impression de solidité en main, et le doré apporte un peu de vie à ce look très sobre. Attention toutefois, à l’extérieur, aux traces de doigt qui ont tendance à apparaître sur cette coque métallique. Quoi qu’il en soit, on apprécie la finesse globale de l’appareil, et surtout sa légèreté. Il est d’ailleurs si fin qu’il n’est pas toujours évident de l’ouvrir !
Une fois l’écran déplié, on constate qu’Acer a opté pour une charnière laissant un jour entre le corps de l’ordinateur et son écran. Un parti-pris esthétique qui pourra séduire ou franchement déplaire. Bon point en revanche, cette charnière abrite un témoin d’alimentation bien visible lorsque la machine est fermée. Dommage en revanche que les bordures d’écran soient si larges : une bande noire s’ajoute à ce jour sous l’écran, et les pourtours de la dalle sont entourés d’un généreux cadre noir. Si mince soit-il, l’ordinateur est un peu large au regard de ses concurrents de ce point de vue.
Le Swift 7 est du reste tout à fait agréable à utiliser. La course de ses touches est assez courte, rappelant largement celle des MacBook air. Ce clavier est plus avancé vers l’avant, tandis que le trackpad, réactif, est large et souligné d’un chanfrein argenté rappelant les Spectre de HP. Les amateurs d’ultrabooks devraient sans peine être séduits.
Un dernier point : outre sa prise jack 3,5 mm, le Swift 7 se contente de deux port USB Type-C, dont l’un dédié à la charge de l’appareil. C’est pratique, prise réversible oblige. C’est également un gage de durabilité pour l’ordinateur, puisque ce type de connectique, encore réservé aux machines les plus modernes, est appelé à se démocratiser un peu partout. Mais pour l’heure, il faut disposer de périphériques compatibles… ou investir dans des adaptateurs. Acer a toutefois le bon goût de fournir un câble USB Type-C > USB 3.0 femelle avec l’ordinateur.
L’écran
Le Swift 7 présente un écran IPS de 13,3 pouces non tactile à la définition Full HD. C’est souvent le cas pour ce type de formats, mais l’appareil d’Acer perd des points dans un monde de l’ordinateur où les dalles 2K se démocratisent. Ne soyons pas injustes : c’est largement suffisant pour la majorité des usages. D’autant que cette dalle ne démérite pas, notamment du côté de la colorimétrie. Pas tout à fait parfaite, puisque l’on constate quelques dérives du côté des jaunes (delta U’V’ de 0,0137) et magenta (delta de 0,0322), mais globalement correcte, elle restitue bien les bleus, verts et rouges. Hormis lors d’usages de type retouche photo, il sera bien difficile de déceler ses imperfections.
Son contraste est également convaincant, avec un taux de 1531:1 (ou de 371:5, pour qui le compare avec des dalles OLED). Dommage en revanche que son gamma soit médiocre et se traduise par des dégradés décevants. Terminons ce tour d’horizon par l’épineuse question de la directivité, que l’on sent moyenne dès l’ouverture, la faute à une dalle brillante qui multiplie les reflets. Le Swift 7 présente des angles de vision relativement étroits, même s’il reste dans la moyenne des ultraportables. À 15°, il perd ainsi 20 % de luminosité, quand à 30°, il en perd 64 %. À 45°, il devient difficile de déchiffrer ce qui est affiché à l’écran, puisque 82 % de la luminosité disparait.
Les performances
Le Swift 7 est équipé non pas de la puce la plus haut de gamme d’Intel, mais d’un Core i5 de bonne tenue, et surtout de dernière génération (Kaby Lake) au moment de sa sortie. Ce processeur propose ici deux cœurs cadencés à 1,2 GHz, et couplés à 8 Go de RAM. De quoi espérer un comportement adapté à des usages bureautiques, à la navigation web et à l’usage de logiciels standard, mais pas tout à fait à celui de jeux perfectionnés. Son GPU Intel HD Graphics 615 ne s’y prête pas, ce que confirme d’ailleurs notre test. Si l’on tente d’y faire tourner un jeu même un peu ancien.
Plus concrètement, un Call of Duty lancé sans personnage, avec un paramétrage par défaut, pourra afficher 37 fps, et descendra à 29 fps avec douze bots évoluant dans la partie, puis à 9 fps avec 32 joueurs. En Full HD, on tombera à 19, 16 et 14 fps dans la même configuration. Vous pouvez ainsi espérer jouer occasionnellement sur ce genre de machine, mais pas en faire un PC de gamer transportable.
En revanche, le Swift 7 convainc là où il est attendu. Il se montre ainsi extrêmement rapide pour l’utilisation de logiciels bureautiques. Il compte d’ailleurs parmi les meilleurs, de même qu’il permet de retoucher rapidement des clichés, avec un temps d’exécution d’environ 6 minutes pour des tâches lourdes, quand les meilleurs ne descendent pas sous les quatre minutes. Il est donc tout à fait adapté à des usages personnels et professionnels, tant que sa carte graphique reste modestement sollicitée.
L’audio
Malgré l’intégration de haut-parleurs Dolby Audio et Acer TrueHarmony, le Swift 7 se contente d’un son assez moyen. Ce qui est finalement logique compte tenu de sa minceur. Ses défauts ne sont pas à chercher du côté de sa puissance sonore, qui est d’ailleurs son principal atout, grâce à ses 85 dB obtenus à 10 % de distorsion. Cela classe le Swift 7 parmi les meilleurs de sa catégorie. En revanche, sa réponse en fréquence laisse à désirer. La faute à des basses aux abonnés absents et des aigus disparaissant dès 6 KHz.
La sortie casque de l’ordinateur – l’une de ses rares connectiques physiques ! – est moins convaincante encore, et plombe d’ailleurs la note audio de l’appareil. L’équilibre entre les deux écouteurs (diaphonie) s’avère perfectible, la courbe de réponse en fréquence manque cruellement de linéarité, et l’on trouve un peu trop de distorsion. Le tout est néanmoins sauvé par un rapport signal sur bruit plus que convenable.
L’autonomie
Pour ce type d’ordinateurs conçus pour des usages nomades, l’autonomie reste un critère primordial, qui compte pour beaucoup dans leur note finale. Bonne nouvelle pour l’Acer Swift 7, c’est justement son point fort. Évalué selon notre protocole habituel, c’est-à-dire avec la lecture d’une vidéo en mode avion, avec son écran réglé à une luminosité de 200 cd/m2, le PC est parvenu à tenir 9h32 avant extinction. Il compte donc parmi les bons élèves de sa catégorie.
L’OS et l’interface
Un mot concernant le logiciel intégré au Swift 7. Il s’appuie sur Windows 10 Famille, version standard de l’OS de Microsoft. Aucune extravagance n’est à noter ici, mais bon nombre d’apps sont déjà installées. On retrouve quelques jeux des éditeurs King et Gameloft, mais aussi des réseaux sociaux, Netflix et quelques titres d’Acer dédiées à une assistance technique de l’utilisateur.
Conclusion
Le Swift 7 d’Acer affiche un design et une ergonomie proche d’un ordinateur de type MacBook Air. Élégant et léger, il est aussi suffisamment performant pour autoriser la plupart des usages courants, tandis que son excellente autonomie permet aux plus nomades de l’emporter pour une journée complète d’utilisation sans chargeur. On pourra lui reprocher un écran imparfait, notamment en termes d’angles de vision, et une connectique presque en avance sur son temps. Mais force est de constater qu’au regard des critères primordiaux pour les ultraportables, le Swift 7 est une machine très convaincante.