En résumé
Même s’il n’est plus le modèle le plus récent parmi les 15″ d’Apple, ce MacBook tire encore parfaitement son épingle du jeu. Bien sûr, des PC plus récents et mieux équipés réalisent de meilleurs scores du côté des performances processeur et graphique. Néanmoins, si c’est absolument un MacBook doté d’un écran de 15″ que vous souhaitez acquérir, et que vous trouvez les modèles Touch Bar trop onéreux, ce que nous testons ici offre une prestation de haut vol. On aurait certes préféré un écran offrant de meilleurs contrastes et une autonomie plus conséquente. Mais dans l’ensemble, cette machine reste un plaisir à utiliser au quotidien, avec un fonctionnement fluide et réactif en toute circonstance ou presque.
Note technique
Les plus et les moins
- La configuration assez musclée
- Le confort à l'usage
- Les contrastes et la colorimétrie de l'écran
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Si les nouveaux MacBook Pro avec la Touch Bar accapare l’attention médiatique, Apple affiche toujours dans son catalogue un modèle de 15″ de la génération précédente. Voyons si ses performances sont encore au goût du jour.
Il a beau être sorti depuis plus d’un an, le seul MacBook Pro 15″ sans Touch Bar encore disponible chez Apple offre toujours une fiche technique de haut vol. On y trouve en effet notamment un écran de 15,4″ haute définition (2880 x 1800 pixels), un processeur quadruple cœur Intel Core i7 à 2,2 GHz, 16 Go de RAM (DDR3), une carte graphique dédiée Intel Iris Pro (1,5 Go), ou encore un SSD de 256 Go pour le stockage.
Le design et l’ergonomie
De l’extérieur, ce MacBook Pro est fidèle à son héritage et arbore la même coque en aluminium, devenue la véritable marque de fabrique des ordinateurs de la pomme. Si on repassera pour l’originalité, force est de constater que ce design n’a pas pris une ride et se montre toujours aussi efficace. L’aluminium en question est comme toujours de très haute qualité. Apple s’est débarrassé du lecteur optique de DVD sur cette génération, de sorte que l’ensemble est assez fin, avec 1,8 cm d’épaisseur et 2,04 kg sur la balance.
L’habituel clavier chiclet rétroéclairé offrent des touches noires à la course à la fois assez courte, mais plaisante. Quant au touch pad, il est fidèle à lui-même, c’est-à-dire excellent puisqu’il est multipoint et permet de réaliser toutes sortes de gestes pour naviguer plus efficacement dans MacOS. Signalons au passage que le touchpad est ici de technologie Force Touch. Dans les faits, il n’est pas mécanique, mais plutôt entièrement tactile, avec un moteur de vibration qui simule la pression. Pour un résultat assez bluffant à la clé.
Enfin, contrairement aux derniers MacBook Pro, les flancs de celui-ci abritent une connectique assez riche, et surtout standard, avec une sortie Mini DisplayPort native, une sortie HDMI, deux ports Thunderbolt, deux ports USB 3.0, un lecteur de carte SDXC et une entrée casque.
L’écran
Le maître mot de l’afficheur de ce MacBook Pro est le confort. Car avec une diagonale de 15,4″ pour une définition de 2880 x 1800 pixels, on peut par exemple facilement ouvrir deux documents côté à côté pour travailler, ou regarder un film. La définition évoquée plus haut propose une belle finesse d’affichage, avec 222 pixels par pouce. La meilleure du genre pour un produit de ce type. D’autant plus que la moyenne du genre est assez loin, à 124 ppp.
Côté labo, il s’avère dans la moyenne pour la colorimétrie avec un delta U’V’ 0,022. Quand on regarde dans le détail, c’est surtout les tons verts qui souffrent d’une déviation assez marquée. Les cyans et les magentas s’en tirent un peu mieux, mais sans plus. En revanche, les rouges, bleus et jaunes sont quasi parfaits.
Pour le contraste, cet écran est à 839:1, avec un blanc à 226 cd/m2 pour un noir à 0,27 cd/m2. Dans notre autre mesure maison de contraste – celle avec un noir à 5% pour pouvoir comparer avec des écrans OLED -, l’afficheur est à 257:5. Sans être catastrophiques, ces taux de contraste sont largement perfectibles et même sous la moyenne de 345:5 de l’ensemble des modèles testés par nos soins.
La courbe de gamma est elle aussi assez peu inspirante, avec par exemple un blanc 55% à 55 cd/m2 au lieu des 124 cd/m2 de la valeur idéale. En bon français, cela signifie que le rendu est très sombre dans les zones sombres d’une image avec très peu de dynamique et que cela ne décolle vraiment que dans les zones très blanches.
Quant à la directivité, elle se montre elle aussi tout juste dans la moyenne. Quand on regarde à 10° l’écran, on perd déjà 29% des 200 cd/m2 que l’on obtient lorsqu’on est bien en face. À 15°, la perte est 44%. Et à 45°, c’est carrément 86% de lumière en moins. Néanmoins, précisons que pour cette dernière mesure, le MacBook Pro ne fait ni mieux ni pire que la moyenne des écrans de notre banc d’essai, qui est d’une perte de 88% à 45°. En clair, mieux vaut être bien en face de l’appareil, ou très légèrement de biais pour profiter confortablement de son afficheur, sans trop de dégradation de la luminosité.
Les performances
Au regard de la configuration ici testée (Core i7 Broadwell + 16 Go RAM), les performances sont sans surprises excellentes dans l’ensemble. Néanmoins, comme toujours avec les ordinateurs d’Apple, la prestation en bureautique est un peu moins aboutie que sur un PC équivalent. La « faute » à un système de vérification plus poussée sur l’OS de la pomme, qui ralentit donc les opérations. Toutefois, même ainsi, le MacBook Pro ici testé se montre très bon dans ce domaine. Pour exécuter notre script Writer, il a mis 16 s, puis 2 m 42 pour le script Word et sa simulation de traitement sur 6000 pages, et enfin 25 s pour le script Excel. Ces performances conviendront parfaitement à tous les types d’usages bureautiques, des plus légers au plus exigeants.
Il n’y a pas grand-chose à redire non plus pour la retouche CAO/PAO, où l’appareil s’est excellemment comporté pour tous nos scripts Photoshop.
Enfin, en matière de jeux, l’Intel Iris Pro et ses 1,5 Go de mémoire dédiée étonnent. Rappelons ici que notre protocole n’est pas le même que pour les PC Gamer, à qui l’on demande plus du point de vue de la performance graphique. Mais pour la catégorie concernée, le comportement de la machine est vraiment bon et permet de pratiquer beaucoup de jeux. En revanche, il faudra évidemment faire des concessions sur le niveau de détails et la définition pour les titres un peu exigeants.
L’audio
Comme vous vous en doutez, ce n’est pas avec cet ordinateur portable (ou un autre) que vous allez improviser une soirée dansante en plein air. Les haut-parleurs du MacBook Pro affichent en effet une courbe de réponse en fréquence (bande passante) pas folichonne avec des basses absentes et des aigus assez ténus. Pour ce qui est de la sortie casque, on peut pousser la puissance à 75 dB, ce qui est assez correct. Sa diaphonie (stéréo) s’avère excellente, avec donc aucune perturbation gauche/droite. Cela pêche en revanche du côté du rapport signal/bruit, avec un résultat de 87 dB au lieu de la valeur référence de 90 dB. Enfin, on remarque aussi une distorsion correcte sur les médiums et les aigus, mais très perfectibles sur les basses.
L’autonomie
L’autonomie a été mesuré à 6h37 (en fonctionnement de lecture vidéo en mode avion). Il s’agit d’un score honorable, mais très loin de celui d’un MacBook Air et ses 12h20 d’autonomie mesurée. Évidemment, il ne s’agit pas de la même famille de produit, et pour comparer avec ce qui est comparable, citons plutôt le Microsoft Surface Book de même acabit (Core i7), qui se fend lui d’une excellente autonomie de 9h30.
Le système d’exploitation et l’interface
Nos tests étant réalisés sur des machines à leur sortie de la boite, c’est-à-dire tel que l’utilisateur les déballe chez lui, nous n’avons installé aucune mise à jour. Or, il y a eu deux versions majeures depuis la version Yosemite 10.10.3 dans laquelle est livrée ce MacBook Pro 15″. Ceux qui craqueront pour ce modèle pourront donc installer gratuitement le très récent macOS Sierra 10.12.1.
En attendant, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’au regard de la configuration ici présente, l’ensemble tourne comme une horloge. Nous avons eu beau charger la mule sur la durée, l’appareil n’a présenté aucun signe de ralentissement. Pourtant, notre utilisation au quotidien est intense puisqu’elle comprend des dizaines d’onglets ouverts dans le navigateur Chrome, plusieurs documents Word, Excel, une boite email lourde de plusieurs Go, une configuration à deux écrans, etc.
Néanmoins, il y a un cas de figure où Yosemite montre ses limites. Quand nous avons branché en HDMI un écran 4K de 40″ sur l’ordinateur, des ralentissements se sont faits sentir, particulièrement sur la en vue Mission Control. Ce n’était pas la puissance graphique de la machine qui était en cause, mais bien l’optimisation de Yosemite face à ce genre de configuration. En effet, tout est rentré dans l’ordre une fois que nous avons installé MacOS Sierra sur l’appareil.
Conclusion
Même s’il n’est plus le modèle le plus récent parmi les 15″ d’Apple, ce MacBook tire encore parfaitement son épingle du jeu. Bien sûr, des PC plus récents et mieux équipés réalisent de meilleurs scores du côté des performances processeur et graphique. Néanmoins, si c’est absolument un MacBook doté d’un écran de 15″ que vous souhaitez acquérir, et que vous trouvez les modèles Touch Bar trop onéreux, ce que nous testons ici offre une prestation de haut vol. On aurait certes préféré un écran offrant de meilleurs contrastes et une autonomie plus conséquente. Mais dans l’ensemble, cette machine reste un plaisir à utiliser au quotidien, avec un fonctionnement fluide et réactif en toute circonstance ou presque.