Test Labo

Test Labo du Parrot Zik 3 : un (petit) pas de plus vers le futur

13 décembre 2016
Par Mathieu Freitas, Jean-Charles Frelier
Test Labo du Parrot Zik 3 : un (petit) pas de plus vers le futur

Jamais deux sans trois ! Après le Zik 2 de 2014, Parrot est de retour avec le Zik 3 et quelques nouveautés. Outre le design légèrement retravaillé, la compatibilité QI, pour la charge sans fil, vient compléter l’éventail de technologies déjà vaste qu’emploie le casque futuriste de la start-up française : NFC, Bluetooth, capteur de mouvements, réduction de bruit active, etc. N’est-ce pas un peu léger en matière de nouveautés ?

En résumé

Note LABOFNAC

À défaut de révolutionner la formule de 2014, le Zik 3 la reprend tout en lui apportant quelques améliorations bienvenues, mais pas nécessairement suffisantes pour justifier l’abandon du Zik 2 pour ceux qui l’auraient déjà. La sensibilité trop élevée du capteur de mouvements a été corrigée et la charge sans fil facilitera l’utilisation au quotidien, à condition d’investir dans le chargeur adapté. Les commandes sont toujours aussi intuitives et le son, de bonne qualité. Il faudra malheureusement passer par le câble jack pour en profiter pleinement, le Bluetooth altérant la réponse en fréquences dans les graves et les bas médiums. Dommage, même si l’application permet de corriger grossièrement ces écarts via des égaliseurs. Elle donne en outre la main sur la puissance de la réduction de bruit active, un peu plus efficace encore que par le passé. L’ensemble fait en somme un bon casque pour qui cherche à se défaire des câbles sans trop perdre en qualité audio.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design qualitatif
  • Nombreuses options via l'application mobile
  • Réduction de bruit efficace
Les moins
  • Qualité audio en retrait via Bluetooth
  • Chargeur sans fil non fourni

Détail des sous notes

Réponse en fréquence
La note de réponse en fréquence permet de savoir si le système audio est capable de retranscrire l’ensemble des fréquences de manières fidèles sans suraccentuation ni sous-accentuation
Distorsion
Plus la note de distorsion est élevée et moins il y a de défaut, parasites ou décalage dans le signal sonore émis.
Sensibilité
Plus un casque est sensible et plus il aura un potentiel de puissance important.
Isolation
Cette note indique la capacité d'isolation du casque (elle intègre son isolation active et passive) C’est-à-dire, est-ce que lorsque j'utilise ce casque, je suis gêné par les bruits ambiants ?
Perturbation
Plus la note est haute et moins votre musique dérangera vos voisins ou personnes proches de vous

Notre test détaillé

L’ergonomie et le design

On ne change pas une équipe qui gagne, comme on dit. Parrot et Starck rempilent pour cette troisième édition du Zik qui reprend presque à l’identique le design de 2014, lui-même très proche de celui de 2013 avec des courbes plus généreuses. Bref, les habitués ne seront pas dépaysés et les autres trouveront un casque circum-aural au look légèrement futuriste qui transpire la qualité.

Parrot Zik 3

L’arceau et les écouteurs sont couverts de cuir synthétique aussi doux et souple que du véritable cuir et travaillé différemment selon le coloris choisi : lisse, surpiqué avec motif matelassé ou gaufré avec motif croco. Une structure en aluminium, que l’on retrouve par touches sur les écouteurs autour des micros, des connectiques et du bouton marche/arrêt désormais concave pour aider à le reconnaître au toucher, maintient l’ensemble tout en dissimulant les câbles. Rien n’a été laissé au hasard !

Véritable concentré de technologies, et plus encore que son prédécesseur avec l’ajout de la charge sans fil, le Zik 3 est en outre très agréable à utiliser. Un rien de temps suffit à l’appairer grâce au NFC et les commandes tactiles intégrées à l’écouteur droit sont toujours aussi rapides et intuitives. Il hérite évidemment aussi du capteur de mouvements, mieux calibré, pour la pause automatique lorsqu’il est retiré ou encore du réducteur de bruit à intensité variable, via l’application dédiée qui apporte en outre des égaliseurs, dont un personnalisable, des effets ou un mode avion.

Dommage que le confort ne soit pas encore tout à fait au rendez-vous. Malgré la souplesse de l’arceau et des articulations qui permet au Zik 3 d’épouser la forme du crâne et de bien répartir son poids de 290 grammes, la pression qu’il exerce reste relativement forte : 573 grammes-force sur le mannequin du labo. Il pourra donc gêner les plus sensibles à la longue, mais ne laisse pas échapper de son en contrepartie.

Bande passante perturbation
©Labo Fnac

Dernière petite déception, enfin : le coffret inclut un câble jack, une housse de transport souple et… un câble USB seulement pour la charge, qui ne se fera donc sans fil qu’à condition d’investir dans le chargeur adéquat. Il est facturé 34,90 euros dans la boutique officielle. Les nouveautés ne sont déjà pas très nombreuses sur cette troisième version. Il aurait été de bon ton de permettre d’en profiter sans demander d’investissement supplémentaire.

Confort
3
Poids
290,7 grs

La qualité audio

Le Zik 3 offre une qualité audio variable en fonction des technologies utilisées. Son principal intérêt réside évidemment dans sa compatibilité Bluetooth pour l’écoute sans-fil ainsi que dans son système de réduction de bruit active, mais il faudra malheureusement faire l’impasse dessus pour profiter de la meilleure qualité possible, à moins d’aimer les basses bien présentes. Ces dernières sont en effet accentuées en liaison Bluetooth, laquelle entraîne également une petite absence dans les médiums (entre 200 à 800 Hz) ainsi qu’une distorsion plus marquée sur la fréquence des 200 Hz. La réduction de bruit active altère quant à elle la réponse dans les hautes fréquences. Les aigus décrochent plus rapidement, à partir de 6,3 kHz contre 10 kHz normalement. Petite lueur tout de même dans l’ombre du Bluetooth, la sensibilité est (très) légèrement meilleure, avec une tension de 100 mV mesurée dans notre labo.

La réponse en fréquences est beaucoup plus linéaire en filaire, malgré une légère préaccentuation des médiums entre 1600 et 3200 Hz. Là aussi, la réduction de bruit n’est pas sans conséquence. Un creux apparaît entre 125 et 1000 Hz. Les graves, comme les bas médiums d’ailleurs, sont donc moins présents, mais aussi un peu moins propres. La distorsion apparaît un peu plus rapidement sur la fréquence des 80 Hz. Du côté de la sensibilité, elle a été relevée à 106 mV, soit à peine moins qu’en Bluetooth. La qualité du son est donc bien meilleure en filaire, mais, rassurez-vous, l’application permettra tout de même de corriger la majorité des problèmes soulevés pour l’utilisation sans-fil, à condition de prendre un peu de temps pour jouer avec les égaliseurs.

Soulignons enfin que le Zik 3 assure également pour les appels. Le micro, bien qu’éloigné de la bouche, permet d’être entendu sans avoir à hausser la voix. Le niveau d’écoute est également bon.

Bande passante
©Labo Fnac

L’isolation (passive)

Comme indiqué plus tôt, et comme ses prédécesseurs, le Zik 3 inclut un système de réduction de bruit actif. Plusieurs micros ont été intégrés à l’avant et l’arrière des écouteurs pour permettre l’analyse des bruits ambiants et, au final, leur atténuation. La technologie semble avoir encore été améliorée et montre des résultats à partir de 250 Hz. À noter que la réduction peut être réglée sur différents niveaux. C’est particulièrement pratique pour les déplacements en ville ou bordure de voie, puisqu’il est alors possible de rester attentif à la circulation. Parrot propose même un mode dédié. Baptisé Street Mode, il filtre les bruits afin de ne laisser passer que les plus pertinents.

Il est néanmoins aussi possible de se passer totalement de la réduction de bruit active, pour éviter la sensation de vide qui peut plus ou moins gêner les utilisateurs ou simplement les problèmes acoustiques évoqués plus tôt, et de se contenter de la mousse des écouteurs. C’est évidemment moins efficace, mais suffisant pour masquer les aigus et même une grande partie des médiums, au-dessus de 500 Hz.

Graphique de bande passante de l’isolation
Isolation fréquentielle passive et active (si un réducteur de bruit est présent)
©Labo Fnac
Isolation
7.4

Conclusion

Note LABOFNAC

À défaut de révolutionner la formule de 2014, le Zik 3 la reprend tout en lui apportant quelques améliorations bienvenues, mais pas nécessairement suffisantes pour justifier l’abandon du Zik 2 pour ceux qui l’auraient déjà. La sensibilité trop élevée du capteur de mouvements a été corrigée et la charge sans fil facilitera l’utilisation au quotidien, à condition d’investir dans le chargeur adapté. Les commandes sont toujours aussi intuitives et le son, de bonne qualité. Il faudra malheureusement passer par le câble jack pour en profiter pleinement, le Bluetooth altérant la réponse en fréquences dans les graves et les bas médiums. Dommage, même si l’application permet de corriger grossièrement ces écarts via des égaliseurs. Elle donne en outre la main sur la puissance de la réduction de bruit active, un peu plus efficace encore que par le passé. L’ensemble fait en somme un bon casque pour qui cherche à se défaire des câbles sans trop perdre en qualité audio.

Note technique

Détail des sous notes

Réponse en fréquence
Distorsion
Sensibilité
Isolation
Perturbation

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4 (72 avis)
Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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