Avec le K100 Air, Corsair propose un clavier gaming atypique où le mécanique côtoie l’extrême finesse.
En résumé
Le prix du Corsair K100 Air est certes stellaire, mais il faut reconnaître que le produit n’est pas loin de l’être. Versatile, séduisant, confortable, précis, solide, endurant… Le clavier convoque beaucoup de superlatifs. Son aspect hybride ne devrait cependant pas plaire à tous les types de joueurs. Rarement il ne nous aura autant semblé idéal de pouvoir tester soi-même un produit avant de l’acheter pour voir s’il est fait pour son usage.
Note technique
Les plus et les moins
- Finition impeccable
- Très confortable pour l'écriture…
- Autonomie très correcte
- Compatible avec de très nombreux appareils
- Bruyant
- … mais un peu moins pour le jeu
- Pas donné, tout de même
- Logiciel encore perfectible
Notre test détaillé
Il n’y a pas que Razer, avec son DeathStalker V2, qui avait envie de finesse en cette fin d’année 2022. Avec le K100 Air, Corsair propose l’un des claviers gaming mécaniques les plus fins. Voyons voir dans ce test si tout cela a un prix, en dehors de celui – très élevé – qu’il faudra payer pour se l’offrir. Combien ? Oh, seulement 299,99 euros.
Test réalisé sur un produit prêté par le constructeur.
Ergonomie et design
Difficile de ne pas être séduit par le design de ce K100 Air dès le premier regard. Extrêmement fin (entre 11 et 17 mm) et ne nécessitant ainsi pas vraiment de repose-poignets, le clavier de Corsair embrasse véritablement le haut de gamme avec son châssis en aluminium brossé du plus bel effet. Ce matériau lui permet également d’être solide et transportable avec un poids raisonnable de 780 grammes. Outre ses grandes touches plates, atypiques pour un clavier gaming, et dont nous parlerons plus en détail dans un instant, ce clavier propose beaucoup de choses.
En haut à gauche se trouvent tout d’abord trois boutons pour, dans l’ordre, changer de profil, gérer le niveau de rétroéclairage (par tranches de 20 % ou via un mode adaptatif en fonction du niveau d’éclairage ambiant !) et activer le mode Performance (désactiver la touche Windows, le alt-tab, etc.).
Vient ensuite une zone proposant différents voyants (type de connexion sans fil, niveau de charge de la batterie selon une couleur, activation ou non de Verr. Num, etc.). Celle-ci est peut-être un peu large pour ce qu’elle propose et les accros aux touches de macros auraient peut-être voulu plus d’espace dédié à ces dernières.
En effet, « seulement » quatre touches macros sont proposées, à droite. Avec la touche FN, celles-ci permettent d’ailleurs par défaut en mode fonction secondaire d’alterner entre le mode sans fil 2,4 GHz et trois terminaux Bluetooth. Enfin, des boutons multimédia, dont une molette multifonction (non crantée), achèvent le tableau tout en haut à droite.
Au dos, Corsair a eu la bonne idée de proposer des pieds dotés de deux hauteurs différentes. Une large bande antiglisse relativement efficace est également là, contrairement à un classique rangement pour le dongle USB. Pas de panique, celui-ci se trouve cette fois sur la tranche arrière. Même chose pour la prise de branchement-recharge USB-C et le bouton d’extinction du clavier.
Notons l’absence d’un manuel physique dans la boîte, mais qu’un QR code permet de le télécharger. Il ne sera pas de trop tant ce clavier regorge de raccourcis et de combinaisons possibles pour opérer des actions autrement difficiles à trouver faute d’indications physiques sur les touches.
Utilisation
N’y allons pas par quatre chemins : le Corsair K100 Air est très, très agréable à utiliser. Il ne nous aura pas fallu plus de quelques minutes d’acclimatation pour dompter ses atypiques contacteurs Cherry MX Ultra Low Profile. Très agréables sous les doigts lors de la rédaction de ces lignes et de bien d’autres, ils sont d’une réactivité difficile à égaler. Il faut dire que les touches plates et très légèrement incurvées sont elles aussi dotées d’une finition exemplaire : les doigts glissent naturellement sur le clavier.
Le gravure des symboles quant à elle est également très sérieuse et le rétroéclairage efficace, sans être tape à l’œil. Seul un bruit relativement élevé pour ce type de finesse pourra gêner certaines personnes. Le Corsair K100 est un clavier qui claque, littéralement.
Reste cependant la question du jeu. Car si, pour du traitement de texte, il s’agit probablement de l’une de nos meilleures expériences de frappe, pour une pratique gaming un peu sérieuse, des switchs et des touches hautes plus classiques peuvent rester préférables. L’expérience est heureusement parfaitement satisfaisante une fois habitué (d’autant que le polling rate maximum en USB ou sans fil est de 8 000 Hz), mais pour du FPS compétitif notamment, il reste un peu plus agréable de profiter de touches plus marquées.
Un autre point fort de ce K100 Air réside dans sa polyvalence. Utilisable en USB, Bluetooth 4.2 ou sans fil 2,4 GHz, il est bien entendu compatible PC et macOS, mais aussi mobiles (Android et iOS) et consoles (de chez Microsoft et Sony). Le K100 Air n’est certes pas donné, mais il peut au moins servir partout.
D’autant que concernant l’autonomie en mode sans fil, nous avons été très satisfaits. Corsair annonce jusqu’à 50 heures avec rétroéclairage et 200 heures sans. Dans les faits, avec une utilisation quotidienne assez intensive et avec le rétroéclairage allumé, le K100 Air a tenu environ une semaine avant d’avoir à être rechargé. Une belle performance couplée à un rechargement complet rapide en quelques heures.
Logiciel
Comme pour ses autres produits, Corsair invite les utilisateurs et utilisatrices à passer par son logiciel iCUE pour tirer le plein potentiel de son clavier. Aussi lourde (3 Go !) qu’elle est complète, cette application propose dès sa page d’accueil d’afficher les différentes températures des composants de sa machine. Tout le monde n’en aura pas l’utilité, mais il s’agit en tout cas d’une fonctionnalité que les logiciels de la concurrence ne proposent pas.
Après avoir cliqué sur son clavier (ou sur le dongle USB, qui se trouve dans une section séparée), place aux réglages du K100 Air. Notons immédiatement qu’en ce qui concerne la modification des touches et des effets d’éclairage, Corsair sépare chacune de ces options en deux. Si la mention « matériel » est présente, les options choisies seront enregistrées directement dans la mémoire de 8 Mo du clavier pour les utiliser même quand iCUE n’est pas lancé. Pratique quand vous utilisez le clavier ailleurs que sur un PC, par exemple. À l’inverse, en l’absence de ce mot, les paramètres sont simplement sauvés dans le logiciel. Certes pratique, ce fonctionnement demande un petit temps de compréhension. Toute l’interface d’iCUE est d’ailleurs perfectible, mais elle assure au moins l’essentiel.
L’attribution de touches est assez classique, même si l’on regrettera l’absence dans les choix proposés de raccourcis Windows. Il faudra ruser et mettre en place des combinaisons de touches ou des macros. Ces macros peuvent d’ailleurs être créées dans le logiciel ou à la volée sur le clavier. Notons que le comportement de la molette peut aussi être modifié, ce qui est rarement le cas en temps normal. Le système d’éclairage est également assez complet et les amateurs de RGB pourront s’amuser en multipliant les couches et les comportements. Enfin, des options concernant le mode Performance, le mode Veille ou encore les profils sont évidemment de la partie. En revanche, on regrettera fortement que l’indication du niveau de batterie ne passe pas par un pourcentage ou une durée restante. Il faudra se contenter de mots vagues comme « élevé » ou « faible ».
Conclusion
Le prix du Corsair K100 Air est certes stellaire, mais il faut reconnaître que le produit n’est pas loin de l’être. Versatile, séduisant, confortable, précis, solide, endurant… Le clavier convoque beaucoup de superlatifs. Son aspect hybride ne devrait cependant pas plaire à tous les types de joueurs. Rarement il ne nous aura autant semblé idéal de pouvoir tester soi-même un produit avant de l’acheter pour voir s’il est fait pour son usage.