Nokia revient sur le marché avec trois références alléchantes, dont un G60 de milieu de gamme plutôt intrigant.
En résumé
Pas vilain pour un sou, le Nokia G60 est globalement un smartphone de milieu de gamme agréable à utiliser et qui donne de bons gages de durabilité. Garanti 3 ans et offrant autant de mises à jour de sécurité, il profite en outre d’un design résistant – quoique passe-partout. Assez performant pour un usage simple au quotidien, il montre des limites sur les jeux 3D gourmands, mais aussi en photographie où son manque de polyvalence le bride. Enfin, son autonomie est finalement dans la moyenne ; le Nokia G60 ne brille pas particulièrement à ce chapitre.
Note technique
Les plus et les moins
- 3 ans de garantie, 3 ans de mises à jour
- Écran bien défini
- Autonomie correcte
- Écran mal calibré
- Les performances en jeu
- La partie photo en retrait
Notre prise en main détaillée
À l’instar de Motorola, Nokia essaie de se refaire une jeunesse sur le marché des smartphones. Mais le fabricant, propriété des Finlandais de HMD Global, a trouvé son petit truc à lui : l’écoresponsabilité. Que ce soit en termes de packaging (carton recyclable, encre végétale, absence de plastique) ou de services (avec Circular, son projet de leasing vertueux), Nokia cherche à verdir son image. Mais qu’en est-il de la fiabilité de ses produits ? Focus aujourd’hui sur le G60, un smartphone de milieu de gamme au rapport fiche technique-prix plutôt honnête.
Prise en main réalisée sur un smartphone prêté par le constructeur. Le Nokia G60 est déjà disponible à partir de 349 €.
Design et ergonomie
Le Nokia G60 est un smartphone très classique dans sa conception. Il s’agit d’un grand téléphone aux bordures plutôt épaisses, qui porte encore des marqueurs esthétiques un peu datés (cette encoche en « goutte d’eau », par exemple).
Pas particulièrement léger (190 g), pas particulièrement fin (8,6 mm), le G60 est, autant l’écrire, un smartphone tout à fait banal dans le paysage actuel. Nous lui concèderons cependant un revêtement dorsal plutôt agréable sous les doigts. Conçu à 100 % en plastique recyclé, il affiche quelques aspérités sous forme de minuscules bulles qui rappellent le papier compostable, celui qui renferme par exemple des graines à planter dans son potager. Joli clin d’œil aux velléités écoresponsables du fabricant.
Le G60 se déverrouille grâce à un capteur d’empreinte digitale situé sur sa tranche droite, directement sur le bouton de mise sous tension. On trouvera juste au-dessus la réglette de volume. La tranche basse du téléphone affiche un port USB-C, une grille de haut-parleur et un port jack 3,5 mm.
Le smartphone peut accueillir deux cartes SIM (ou une SIM + une carte SD) et le constructeur assure qu’il est « résistant aux éclaboussures », même si aucune certification IP ne vient étayer cette déclaration.
L’écran
Le G60 arbore un écran LCD IPS de 6,58 pouces. Il propose une définition Full HD (1 080×2 408 pixels pour une résolution de 401 ppp) et une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz.
On l’écrivait plus haut : les bordures de l’écran sont assez épaisses. L’écran occupe à ce titre environ 83 % de la surface d’affichage – ce qui reste tout à fait dans la moyenne de cette gamme de prix.
Par défaut, notre œil remarque que la balance des blancs est extrêmement froide par défaut. Un rapide passage dans les réglages du téléphone permet de corriger le tir grâce à un curseur. C’est d’ailleurs l’un des seuls paramètres visuels que le G60 nous autorise à toucher, si ce n’est la possibilité de choisir entre une fréquence fixe de 60 Hz ou le mode Adaptatif qui bascule automatiquement à 120 Hz quand la situation l’exige.
Qualité audio
On ne trouve qu’un seul haut-parleur sur le Nokia G60, ainsi qu’une prise jack 3,5 mm qui autorise les « audiophiles à fil » à connecter leur casque ou leurs écouteurs favoris. Pour les autres, le Bluetooth est évidemment de la partie dans sa norme 5.1.
Pas de grande surprise à ce chapitre : le G60 ne fait ni mieux ni pire que l’immense majorité de la concurrence. On préférera tout de même se munir d’un casque ou d’une paire d’écouteurs pour s’immerger comme il se doit dans sa musique ou ses séries préférées.
Performances et interface
Nokia fait confiance à Qualcomm pour son smartphone de milieu de gamme. Ce G60 embarque une puce Snapdragon 695 5G. Gravée en 6 nm et disposant d’un processeur huit cœurs (2,2 GHz au maximum), elle offre des performances correctes au smartphone. Mais il ne faut pas trop en attendre non plus.
Il faudra en particulier se méfier de la mémoire vive. Le G60 ne dispose en effet que de 4 Go dans son modèle le plus abordable. Et autant dire qu’en 2022, ça commence à faire juste pour un mobile Android.
Ceci étant, on navigue sans trop de difficulté sur les réseaux sociaux ou sur le Web avec le G60. Il faut simplement garder en tête que le téléphone aura parfois du mal à suivre si l’on a tendance à passer rapidement d’une appli à une autre.
Pour le jeu, le Nokia n’oppose pas de résistance majeure pour les titres de type match-3 comme Candy Crush ou assimilés. C’est davantage dans les jeux 3D gourmands (Apex Legends Mobile, Call of Duty Mobile, Genshin Impact) que les choses se gâtent. Tous sont jouables, mais dans des conditions imparfaites et au prix d’importants sacrifices graphiques pour conserver une fluidité confortable.
Le Nokia G60 dispose en sortie de boîte d’Android 12, toujours placé sous la bannière Android One. Ce programme développé par Google garantit une absence de surcouche utilisateur, ainsi qu’un accès rapide aux derniers correctifs de sécurité. À ce titre, Nokia promet trois ans de mises à jour de sécurité et deux mises à jour majeures de l’OS (le G60 pourra donc grimper jusqu’à Android 14).
L’expérience utilisateur est donc tout à fait fluide sur le Nokia G60. On trouve facilement les réglages que l’on cherche et aucune application préinstallée débordante de publicité ne nous contraint à l’habituel grand nettoyage.
Communications
Le Nokia G60 est compatible 5G et, à ce prix, autant dire que c’est encore plutôt rare. Bien sûr, inutile d’attendre une compatibilité mmWave, mais les bandes Sub-6 GHz sont supportées par le mobile. Le smartphone est également compatible wifi 6, et dispose – c’est rare ! – d’une antenne FM pour écouter la radio.
Nous patienterons cependant que le Labo mène ses tests poussés sur le mobile afin de savoir comment il s’en sort en termes de couverture réseau.
Photo
Le Nokia G60 dispose de trois appareils photo à l’arrière :
- un capteur grand-angle de 50 Mpx (1/2,5” ; ƒ/1,8 ; 1.12 µm),
- un capteur ultra grand-angle de 5 Mpx (1/5” ; ƒ/2,2),
- un module de profondeur de 2 Mpx.
Comme souvent sur ce genre de mobiles, l’emphase est mise sur le module grand-angle, qui a les meilleures caractéristiques techniques du lot. On le remarque immédiatement : les clichés sont plus nets, plus détaillés et surtout mieux exposés. La gestion des couleurs apparaît naturelle et nous n’avons finalement que peu de reproches à lui faire. La haute définition du capteur autorise un zoom numérique 2x accessible rapidement par un raccourci, et l’on peut monter jusqu’à 8x avec la molette prévue à cet effet. Chose qu’on ne recommande pas forcément pour éviter de trop détériorer la qualité optique.
L’ultra grand-angle, quant à lui, est clairement à la traîne. S’il se tient, en journée, sur l’exposition (encore heureux), il affiche des textures baveuses manquant de finesse. Le piqué au centre est assez correct, mais il suffit d’éloigner son regard du point focal pour s’apercevoir que tout est flou. Carton rouge en ce qui nous concerne.
Le Nokia G60 est assez convaincant en portraits, que l’on parle du module photo avant ou arrière. Le niveau de détail est soutenu, la carnation respectée, et le détourage assez efficace même s’il paraît – et il l’est – artificiel.
De nuit, seul le grand-angle est mobilisable et heureusement. Il délivre des performances juste passables pour un smartphone de 2022. Le bruit n’est pas très présent, mais le niveau de détail baisse cruellement par rapport à un cliché diurne.
Enfin, en vidéo, le smartphone de Nokia ne propose pas plus que du 1080p à 60 images par seconde avec une stabilisation et un HDR pour le moins inexistants. On passe rapidement notre chemin.
Autonomie
S’il faudra attendre que notre Labo rende ses conclusions concernant l’autonomie objective du Nokia G60, nous vous livrons déjà nos impressions. Et autant dire qu’elles sont, comme pour le reste, assez tièdes.
Le smartphone embarque un accumulateur de 4 500 mAh, qui est un peu chiche par rapport à l’essentiel de la concurrence qui ne jure que par des batteries de 5 000 mAh. Ceci étant, la faible puissance du smartphone lui évite de s’épuiser prématurément. Aussi, il est parfaitement possible d’utiliser le Nokia G60 pendant une journée complète en accumulant plus de cinq heures de temps d’écran. En revanche, on évitera de partir trop confiants le deuxième jour sans prendre avec soi un chargeur.
Chargeur qui, par ailleurs, n’est pas fourni dans la boîte. De toute façon, le G60 ne brille pas forcément par ses capacités de recharge rapide. Le smartphone est compatible avec une puissance maximale de 20 W. Comptez 1h30 pour redonner des couleurs à une batterie vide.