Avec son 9i 5G, realme propose un smartphone élégant et accessible embarquant la 5G. Si l’utilité de cette technologie n’est pas immédiate pour le grand public, ce modèle constitue de ce fait un investissement pérenne.
En résumé
Le realme 9i 5G remplit son contrat : donner un ticket d’entrée pour la 5G aux consommateurs. Il le fait de fort belle manière, avec une excellente qualité de fabrication mettant en lumière un design très réussi. Techniquement, il a bien entendu fallu faire quelques concessions avec un processeur manquant un peu de puissance pour les usages gourmands ou encore avec un écran IPS pas très bien calibré. En revanche, le smartphone nous a surpris sur le plan de la photo. Son grand-angle est bien maîtrisé.
Note technique
Les plus et les moins
- Design et qualité de fabrication
- MicroSD et prise casque
- Plutôt doué en photo
- Interface agréable
- Mécanique parfois un peu juste
- Absence d’ultra grand-angle
- Autonomie décevante
- Écran mal calibré
Notre prise en main complète
Lorsqu’il s’agit de se battre autour de la notion de rapport prix-prestation, realme se place souvent comme l’un des plus sérieux concurrents de Xiaomi. Et, comme celui-ci, la marque a tendance à multiplier les déclinaisons de ses smartphones pour coller au mieux aux attentes des consommateurs.
Le realme 9i 5G s’adresse aux personnes désireuses d’accéder à la 5G sans dépenser plus de 219 € (son prix) pour leur smartphone. Une cible qui peut se révéler étonnante, car l’intérêt de la 5G n’est pas si évident que cela pour le grand public adepte de smartphones d’entrée et de milieu de gamme. Peut-être s’agit-il de consommateurs conservant très longtemps leur mobile et qui veulent un modèle techniquement pérenne ? Ou au contraire pensent-ils qu’en cas de revente dans un an ou deux, il sera difficile de faire passer l’absence de 5G ? Sur ces interrogations, découvrons ensemble le realme 9i 5G.
Prise en main réalisée sur un smartphone prêté par le constructeur.
Le design, l’ergonomie et l’interface
Il est loin le temps où les smartphones abordables étaient synonymes de briques lourdes, épaisses et dénuées de charme. En effet, en sortant le realme 9i 5G de son écrin, nous trouvons un très beau mobile.
Nous pensons notamment à la partie arrière qui met en pratique le design « unicover » mis en avant par la marque. L’idée est de ne pas placer les trois caméras dans un bloc plus ou moins proéminent : elles sont séparées les unes des autres et apparaissent comme des ilots émergeant d’une coque plate en plastique d’excellente facture. C’est très réussi esthétiquement, tout en apportant une certaine dose d’originalité.
Évidemment, la façade est bien plus classique avec un grand écran de 6,6 pouces au format 20/9e. Celui-ci occupe environ 85 % de l’espace avec des bordures latérales très fines. En haut, il faut noter l’intégration de la caméra frontale non pas dans un poinçon, mais dans une encoche en goutte d’eau, un procédé devenu très rare en 2022, mais qui permet certainement de gagner quelques euros sur la facture finale.
Les flancs du smartphone sont droits et agréables au toucher. On trouve à gauche les boutons de réglage du volume, qui tombent facilement sous l’index (pour les droitiers). Même satisfecit pour le bouton de mise sous tension présent à droite. Il intègre un lecteur d’empreinte digitale au fonctionnement impeccable. La tranche inférieure est occupée par les prises USB-C et casque.
Les finitions sont excellentes et les matériaux affichent un aspect plutôt premium. Le dos se montre un peu sensible aux traces de doigt. Le realme 9i 5G est plutôt fin avec son épaisseur de 8,1 mm pour un poids de 187 g. On peut le comparer au Xiaomi Redmi Note 11 Pro en matière de mensurations, mais celui-ci est nettement plus lourd (202 g).
En ce qui concerne l’aspect logiciel, le realme 9i 5G est mû par le duo formé par Androdi 12 et la surcouche maison, realme UI 3.0. Celle-ci présente un bel équilibre entre fonctions avancées et accessibilité aux personnes moins à l’aise. Pas de souci de stabilité. En revanche, il faudra faire avec, dans un premier temps tout du moins, avant de faire un petit ménage pour supprimer les nombreux bloatwares présents. Il s’agit d’applications préinstallées, dont vous n’avez pas forcément besoin.
Côté mises à jour, realme promet comme sur tous ses appareils trois ans de mises à jour Android, et de correctifs de sécurité.
L’écran
Pour abaisser le prix final de son smartphone, realme s’est résolu à revenir à une dalle IPS, alors que le realme 9 dispose de l’AMOLED. Elle présente une définition de 1 080×2 408 pixels, soit une densité de 400 ppp environ. La finesse d’affichage est donc largement suffisante, même en se rapprochant très près de l’écran.
La luminosité nous a semblée correcte, même si la lisibilité perd rapidement de sa superbe lorsqu’il faut lutter contre le soleil. Par défaut, la précision des couleurs est plutôt décevante, avec une prépondérance des bleus, par exemple.
On pourrait améliorer les choses en se plongeant dans les paramètres d’affichage, mais malheureusement le realme 9i 5G offre très peu de possibilités sur ce plan. Bien entendu, nous attendons avec impatience les résultats des tests menés par notre Labo afin de voir s’ils confirment nos impressions.
Le smartphone propose en revanche une fréquence de rafraîchissement boostée à 90 Hz contre 60 Hz en standard. Pour aller plus loin, un mode automatique est à portée de clic. Il fait varier cette fréquence sur cinq paliers (30, 48, 50, 60 et 90 Hz) afin de s’adapter à l’utilisation qui est faite du smartphone. Une solution pour limiter la consommation électrique de la dalle.
Qualité audio
La qualité audio souffre d’un son déséquilibré entre les deux haut-parleurs, celui du bas prenant trop largement le dessus sur son homologue du haut. Si la puissance semble correcte pour profiter d’une vidéo YouTube, le son devient rapidement métallique et nasillard, avec des aigus désagréables. Là aussi, les mesures du Labo devraient nous en apprendre davantage.
Performances et rapidité
Le realme 9i 5G s’appuie sur un processeur MediaTek Dimensity 810, une mécanique que l’on retrouve par exemple sur le Poco M4 Pro 5G. Cette puce gravée en 6 nm totalise huit cœurs, dont le plus véloce atteint la fréquence de 2,4 GHz.
Sur le papier, nous sommes très proches du Snapdragon 680 qui équipe le realme 9i par exemple. Dans les faits, et en attendant les mesures réalisées par le Labo, le smartphone faisant l’objet de cet article assure une bonne fluidité générale dans les usages simples, malgré quelques légers ralentissements lors du lancement des applications. L’interface réagit quant à elle bien. Mais, en réalisant des tâches plus gourmandes comme un montage vidéo avec une application exigeante (PowerDirector), il faudra prendre son mal en patience.
Les jeux aux graphismes riches mettront aussi à mal le MediaTek Dimensity 810, malgré la présence de 6 Go de RAM. Le smartphone embarque 128 Go de mémoire interne, une centaine étant disponibles. Pour aller plus loin, il peut accueillir une carte mémoire microSD.
Communications
Le smartphone met bien évidemment en avant sa compatibilité avec la 5G. Le modem embarqué n’affiche certes pas les mêmes débits théoriques que les terminaux haut de gamme, mais il parvient à tirer le meilleur du réseau actuel de nos opérateurs. Même chose pour la 4G. Le realme 9i 5G fait l’impasse sur le wifi 6, encore réservé aux smartphones plus chers. On trouve bien entendu le Bluetooth, ici dans sa version 5.1. En attendant les mesures réalisées dans notre Labo, rien de spécial à signaler, donc.
Photo
La partie photo est confiée à trois caméras… Un chiffre à prendre avec prudence, car une seule est vraiment indispensable. En effet, nous trouvons un module de 2 mégapixels pour les photos macro et un second pour la mesure de la profondeur de champ. Le realme 9i 5G se passe donc d’ultra grand-angle et de téléobjectif.
La caméra principale est donc un grand angle qui s’appuie sur une optique f/1,8 correspondant à un 26 mm argentique et un capteur de 50 mégapixels. Celui-ci déploie la technologie du pixels binning pour aboutir par défaut à des photos de 12,5 mégapixels.
En journée, ce grand-angle se montre tout à fait convaincant : la balance des blancs est précise et l’exposition maîtrisée. Les couleurs sont très agréables, très légèrement accentuées pour séduire la rétine. L’autofocus offre une photo d’une belle netteté. En basse luminosité, le bruit se fait logiquement plus présent, mais les clichés demeurent exploitables. Le mode Nuit peut ensuite prendre le relai, là aussi de manière efficace. Le smartphone exploite les 50 mégapixels de son capteur pour proposer un zoom numérique x2 de qualité.
Le bilan est donc largement positif : le realme 9i 5G dispose d’un grand-angle qui pourrait faire rougir des mobiles bien plus onéreux.
Sans surprise, la caméra macro est dispensable, mais, dans un environnement très éclairé et en tenant fermement le smartphone pour tenir compte de la mise au point fixe à 40 mm de l’objet, nous avons pu réaliser des photos plutôt réussies.
Pour la vidéo, il peut filmer en 1080p, mais en se cantonnant à 30 ips.
Autonomie
Le realme 9i 5G intègre une batterie de 5 000 mAh, une capacité importante qui devrait lui assurer une bonne autonomie. En pratique, nous sommes restés sur notre faim, car une recharge a été nécessaire au bout d’une grosse journée d’utilisation, 1,5 jour en faisant plus attention, mais il faut alors jouer avec le feu. Nous nous attendions à mieux, mais les tests implacables du Labo confirmeront tout cela.
La puissance de charge maximale est de 18 W. Un chiffre correct pour un smartphone abordable, mais sachez qu’il vous faudra plus de deux heures pour une pleine charge.
