Les fans l’attendaient avec impatience (et nous aussi) : Tame Impala signe son grand retour avec « Deadbeat », un cinquième album prévu pour le 17 octobre. Ce nouvel opus psychédélique concocté par Kevin Parker promet une ambiance électrisante, inspirée de l’énergie festive des raves australiennes. Retour sur dix titres emblématiques d’un projet aussi inventif que singulier.
Fondé en 2007, Tame Impala est le projet ingénieux du multi-instrumentaliste australien Kevin Parker. Véritable mélange de genres, la formation puise principalement dans le rock indé, la pop et l’electro – autant d’influences qui nourrissent leur richesse musicale.
En studio, Kevin Parker est sur tous les fronts : il écrit, enregistre, interprète et produit l’intégralité de son œuvre. Sur scène, il est accompagné de Dominic Simper, Jay Watson, Cam Avery et Julien Barbagallo ; chacun assigné au chant et/ou aux instruments, entre guitare, synthé et batterie.
Après une série de singles et d’EP, leur premier album studio, Innerspeaker, paraît en 2010. Certifié disque d’or en Australie, il est particulièrement bien accueilli par la critique. Mais ce sont définitivement Lonerism et Currents, sortis respectivement en 2012 et 2015, qui feront décoller le groupe, donnant naissance à plusieurs titres devenus incontournables.
The Less I Know The Better (album Currents), 2015
Avec plus de deux milliards d’écoutes sur Spotify, The Less I Know The Better est sans conteste le plus grand succès de Tame Impala – et pour cause. Porté par une ligne de basse ultra accrocheuse, savant mélange de disco, de funk et de pop psychédélique, il est devenu un titre iconique du répertoire du groupe.
Dès la première écoute, difficile (voire impossible) de ne pas se laisser happer par son rythme entraînant, qui donne comme cette soudaine envie d’appuyer sur replay. Testé et approuvé (car adoré).
Let It Happen (album Currents), 2015
Attention : coup de cœur inévitable à l’horizon. Sa durée de huit minutes pourrait en rebuter plus d’un·e – et pourtant. Invitation au lâcher-prise et au changement, Let It Happen s’avère aussi planant qu’addictif – comme une drogue à consommer sans modération.
Un bijou où s’entremêlent electropop et rock psychédélique progressif pour un résultat éblouissant, voyage sonore puissant et sensationnel qui ne laisse personne indifférent·e. Point faible ? Trop fort, tout simplement.
Feels Like We Only Go Backwards (album Lonerism), 2012
D’humeur nostalgique ? Rien de tel que Feels Like We Only Go Backwards pour s’y abandonner pleinement. Hymne à la réflexion et à l’introspection, ce titre aux notes pop-rock psychédéliques enveloppe l’auditeur d’une atmosphère flottante et envoûtante.
Voix vaporeuse, mélodie réverbérée, synthétiseurs tourbillonnants : branchez vos écouteurs, fermez les yeux, et laissez-vous emporter dans cette spirale émotionnelle – mélancolie garantie.
New Person, Same Old Mistakes (album Currents), 2015
Son titre a sans doute résonné chez plus d’une.e. Porté par cette pop-rock psyché emblématique de Currents, New Person, Same Old Mistakes encourage la prise de risques et l’acceptation des échecs – qui, malgré tout, nous aident à grandir. Un morceau d’une brillante inventivité, sublimé par la production millimétrée de Kevin Parker.
Preuve de son impact, Rihanna (oui, elle-même) s’en est largement inspirée pour son titre Same Ol’ Mistakes (Anti, 2016). Une reprise inattendue, véritable ticket coupe-file pour la scène internationale.
Elephant (album Lonerism), 2012
Avec Elephant, Tame Impala change de registre pour s’attaquer au rock (spoiler alert : c’est une franche réussite). En puisant dans le heavy, le garage et le blues, le groupe livre un morceau puissant et électrisant, mené par un riff lourd et vintage.
D’ailleurs, pourquoi Elephant ? Inspiré d’un souvenir d’enfance de Kevin Parker, le titre fait référence à l’expression « l’éléphant dans la pièce » – ce problème évident que tout le monde ignore volontairement. Alors, morceau rock pour cri de rage ? Affirmation de soi ? Nous, en tout cas, on valide sans hésiter.
Eventually (album Currents), 2015
Dans Eventually, place à la thématique de la rupture amoureuse – d’autant plus délicate lorsqu’on en est l’instigateur. Pour amplifier le drame émotionnel de ce morceau, Kevin Parker n’hésite pas à jouer habilement des effets de production. Ainsi, accords inattendus, tensions mélodiques et textures sonores subtiles s’entremêlent pour un résultat bluffant et résolument captivant. Une expérience douloureuse que le groupe transforme en souffle d’acceptation lumineux.
Borderline (album The Slow Rush), 2020
Devenu viral sur TikTok, Borderline cumule aujourd’hui près d’un milliard d’écoutes sur Spotify. Son secret ? Une pop psyché teintée d’indietronica, mélange de rock indépendant et d’electronica, pour un rendu davantage « radio-friendly » – idéal pour une virée en voiture, un soir d’été, coucher de soleil à l’horizon.
Paru initialement comme single en 2019, Borderline illustre la transition de Tame Impala vers une production plus dance, à l’image de The Slow Rush, leur quatrième album sorti un an plus tard.
Apocalypse Dreams (album Lonerism), 2012
Véritable épopée psychédélique, Apocalypse Dreams marque un tournant majeur dans la trajectoire du groupe. Ici, les claviers occupent un rôle central pour un rendu étincelant et dansant. Entre couplets « poppy », ruptures de rythme, fausses pistes et final instrumental « sensationnel », Tame Impala livre un morceau ambitieux, complexe et hypnotique. Pari réussi pour le groupe, qui confirme sa place (amplement méritée) dans le paysage musical.
Loser (album Deabdeat), 2025
Premier single de Deadbeat, End Of Summer a laissé certain·e·s sur leur faim – sans doute trop éloigné de l’univers de Tame Impala. En bon élève, Loser, lui, semble avoir conquis les fans de la première heure. Porté par un groove psychédélique, ainsi que la voix inimitable de Kevin Parker, le morceau mêle introspection et auto-dérision à travers la figure du « loser », incarnation du regret et de la défaite.
Une chose est sûre : avec son atmosphère envoûtante et son refrain entêtant – marque de fabrique du groupe –, Loser a tout pour devenir un futur tube.
Dracula (album Deadbeat), 2025
Avec Dracula, Tame Impala explore une ambiance plus dance, clairement club-orientée. Vaste plongée dans les vibrations sombres des raves australiennes, le morceau s’appuie sur un groove électro-dansant qui s’impose dès les premières secondes. Une approche audacieuse qui, néanmoins, a divisé les fans : si certains savourent cette atmosphère obscure et hypnotique, d’autres regrettent la simplicité d’un morceau qu’ils jugent moins profond.
Quoi qu’il en soit, Dracula ouvre une nouvelle ère pour le groupe, qui – on n’en doute pas une seconde – saura nous surprendre davantage avec Deadbeat.
Tame Impala sera en concert à l’Accor Arena le 3 mai 2026.
