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Orson Welles : ses plus grands films à (re)voir absolument

07 octobre 2025
Par Thomas Chouanière
Orson Welles : ses plus grands films à (re)voir absolument
©Columbia Pictures

Maître du cinéma et esprit visionnaire à la personnalité imposante, Orson Welles fait l’objet d’une exposition à la Cinémathèque française à l’occasion des quarante ans de sa disparition. De « Citizen Kane » à « Vérités et mensonges », retour sur les meilleurs films de l’un des plus grands réalisateurs de tous les temps.

La Cinémathèque française consacre sa grande exposition d’automne à un colosse du cinéma. My Name is Orson Welles, qui se tient du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026, revient sur la carrière hors norme du cinéaste, acteur, homme de radio, de scène et inventeur de génie, à travers une rétrospective ainsi que la présentation de documents passionnants, notamment des peintures et des sculptures qu’il réalisait sur son temps libre. L’occasion est belle de se replonger dans une filmographie qui compte bon nombre de chefs-d’œuvre. 

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Citizen Kane (1941)

Metteur en scène de théâtre à l’intelligence précoce, Orson Welles se fait connaître en 1938 en adaptant à la radio La Guerre des mondes d’H.G. Wells. La pièce audio est si réaliste qu’un vent de panique frappe les auditeurs, qui croient réellement à une invasion martienne.

Hollywood s’arrache alors les services du jeune homme derrière ce canular créatif, et la major RKO offre à un débutant de 25 ans la possibilité de tourner un premier film dont il choisirait le sujet et les acteurs. Ce sera Citizen Kane.

L’histoire ? Un magnat de la presse devient richissime, puis meurt en prononçant un drôle de mot, « rosebud », lors de son dernier souffle. Le génie de Welles s’applique à raconter cette biographie fictionnelle en employant tout un cortège de techniques novatrices. L’usage des échelles de plan, la dramaturgie de la profondeur de champ, la technique de montage et de récit – le film se résume à une série de flashbacks introduits par de fausses images d’actualité – ont fait depuis école : Citizen Kane, souvent considéré comme le meilleur film de tous les temps, marque  l’entrée du septième art dans la modernité.

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La Splendeur des Amberson (1942)

Autobiographique (l’un des personnages est inspiré de son père), La Splendeur des Amberson voit Welles adapter à un sujet familial et intimiste sa verve de jeune cinéaste. Chronique de l’inexorable chute d’une lignée de la bourgeoisie, le film vaut notamment pour la composition de Tim Holt, en jeune héritier victime de son égoïsme et de sa jalousie maladive.

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La Dame de Shanghai (1947)

Sous les traits d’un marin naïf tombé amoureux d’une femme fatale (Rita Hayworth, alors son épouse), Orson Welles orchestre un jeu de miroirs et de trahisons dans un univers de faux-semblants et de désirs toxiques. 

Tourné après la guerre, La Dame de Shanghai mêle film noir, expérimentation visuelle et tragédie amoureuse. Chaque plan reflète l’instabilité de ses personnages, jusqu’à l’inoubliable séquence finale dans la salle des miroirs. Derrière cette histoire de manipulation et de perte d’identité, le cinéaste signe une réflexion vertigineuse sur le regard et l’illusion. Sans doute le film le plus envoûtant et déroutant d’Orson Welles.

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Othello (1951)

Pour sa deuxième adaptation de Shakespeare (après Macbeth), Orson Welles tourne en Europe et au Maroc Othello, chef-d’œuvre rococo (et Palme d’or à Cannes) dans lequel il endosse le rôle principal.

Habité pour ce rôle archétypal (le personnage principal est empoisonné, mentalement, par la jalousie), le cinéaste l’est aussi derrière la caméra, chaque élément de décor, chaque plan, renfermant une idée ou un symbole de la dérive du héros tragique vers un dénouement d’une noirceur abyssale. 

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Dossier secret (1955)

Ayant tourné lui-même dans Le Troisième Homme de Carol Reed, thriller se déroulant en Italie, Orson Welles trouve dans le thème de la paranoïa et du mystère le sujet de Dossier secret (Mr. Arkadin), variation sur la mémoire et le mensonge qui reprend certains éléments de Citizen Kane côté narration.

Si le film contient d’excellentes séquences, il est aussi le symbole des difficultés rencontrées par Welles sur ses tournages : le réalisateur perdit le contrôle artistique de ce long métrage dont il existe près de six versions !

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La Soif du mal (1958)

Avec son plan-séquence inaugural s’achevant de manière explosive, son duo de flics américano-mexicain (interprété par Welles et Charlton Heston), son cortège de stars-déesses (Marlene Dietrich, Zsa Zsa Gabor, Janet Leigh) et son twist, La Soif du mal représente un sommet artistique pour Welles.

Ultime tournage réalisé à Hollywood, ce pur film noir multiplie les exercices virtuoses, avec de nombreuses contre-plongées, des trucages mécaniques et un rôle majeur de la profondeur de champ, qui fait de cette histoire de meurtre frontalier une démonstration technique. 

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Le Procès (1962)

Il fallait bien un maître du langage cinématographique pour transcrire le style du maître de la littérature psychologique du XXe siècle, Kafka. Dans Le Procès, Welles conte la tragédie existentielle de son personnage principal (joué par Anthony Perkins) en jouant sur l’angoisse, qui étreint rapidement le spectateur à la vue de l’enfermement du personnage dans un enfer bureaucratique qui échappe à toute rationalisation. 

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Falstaff (1965)

Recomposant le personnage de Falstaff d’après trois pièces historiques de Shakespeare, Orson Welles endosse le rôle de ce bouffon hédoniste, mais ambitieux avec Falstaff.

Se tendant à lui-même le miroir de la création – et aussi de sa transformation physique –, le cinéaste opère avec cette nouvelle adaptation une mise en abyme existentielle très réussie, rehaussée par la participation de quelques actrices francophones légendaires, notamment Jeanne Moreau et Marina Vlady

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Vérités et mensonges (1973)

Premier documentaire d’Orson Welles, et l’un de ses derniers films sortis, Vérités et mensonges (F for Fake) s’intéresse au monde des faussaires.

Enquête sur l’authenticité, dans l’art, mais aussi sur la sincérité des médias, ce long-métrage résonne toujours autant à notre époque de « post-vérité ». Un dernier exemple du caractère visionnaire de l’œuvre de Welles.

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Article rédigé par
Thomas Chouanière
Thomas Chouanière
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