Envie de déconnecter et d’explorer de nouveaux horizons ? Pour vous, un vrai break rime avec aventure et découvertes ? Des virées de « Thelma et Louise » aux grands espaces de « Into the Wild », en passant par les chemins d’Amérique du Sud de « Carnets de voyage », embarquez pour notre sélection de road-movies incontournables.
Les vacances sont souvent l’occasion de filer sur la route. Alors, pour les amoureux du grand air et explorateurs en herbe, prenez la route du septième art et évadez-vous avec notre sélection de road-movies garantis sans sortie de route.
Thelma et Louise, Ridley Scott (1991)
Film emblématique du road-movie, Thelma et Louise de Ridley Scott ouvre notre sélection. Le long-métrage culte explore les États-Unis à travers la cavale de deux jeunes femmes, en fuite après avoir tué l’agresseur de Thelma.
Le duo féminin iconique – incarné par Geena Davis et Susan Sarandon – s’accomplit au cours d’une cavale féministe, porteuse d’affirmation et d’émancipation. La fin, comme un doigt d’honneur au système, demeure inoubliable, ne cessant de faire sourire les cinéphiles.
Into the Wild, Sean Penn (2007)
Christopher McCandless (Emile Hirsch), à peine diplômé de l’université, décide de laisser la vie moderne derrière lui pour renouer avec la nature. Le jeune homme solitaire prend donc la route, en direction de l’Alaska. Débute alors une forme de quête initiatique, parsemée de rencontres qui nourriront sa vision de la vie.
Into the Wild, c’est le rêve d’un homme désenchanté par la société qui choisit de ne faire qu’un avec la nature. Adapté par Sean Penn du roman de non-fiction de Jon Krakauer, ce long-métrage inspiré d’une histoire vraie lève le voile sur le besoin intrinsèque d’aventure de l’être humain.
Little Miss Sunshine, Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006)
Olive (Abigail Breslin), une fillette de sept ans, est qualifiée pour le concours de beauté pour enfants : Little Miss Sunshine. Sa famille excentrique s’engage à parcourir plus de 1200 kilomètres à bord d’un vieux Volkswagen Combi pour lui permettre d’y participer. Ce voyage parsemé de mésaventures absurdes mettra à mal leur cohésion.
Succès critique et public, le tragicomique Little Miss Sunshine est le genre de long-métrage sensible au goût de reviens-y. Avec sa recette de plus de 100 millions de dollars au box-office, le film indépendant du couple de cinéastes Jonathan Dayton et Valerie Faris sera récompensé de deux Oscars (meilleur scénario original et meilleur acteur dans un second rôle pour Alan Arkin), ainsi que du César du meilleur film étranger.
Green Book : Sur les routes du sud, Peter Farrelly (2019)
Employé pour protéger le pianiste noir de renommée mondiale Dr. Don Shirley (Mahershala Ali), le videur italo-américain Tony Lip (Viggo Mortensen) va parcourir, en sa compagnie, les États-Unis, de Manhattan au Sud profond. Alors que la ségrégation règne, les deux hommes s’appuient sur le Green Book pour trouver des établissements dans lesquels les personnes de couleurs sont acceptées avec humanité et sécurité.
Lauréat de trois Oscars en 2019, Green Book : Sur les routes du sud de Peter Farrelly est un savant mélange d’humour et d’émotion. L’amitié simple et émaillée de chamailleries que partagent les deux hommes apporte de la légèreté au sujet dense et grave du long-métrage. Une ode puissante à la différence et à la tolérance à ne pas rater.
Easy Rider, Dennis Hopper (1969)
Deux motards, Wyatt et Billy, financent leur périple à travers les États-Unis grâce à la vente de drogue. Leur destination : La Nouvelle-Orléans, où ils comptent célébrer le carnaval. Au programme : rencontre avec des hippies et rejet de l’American traditionnelle.
Film culte de la contre-culture, Easy Rider incarne la liberté d’esprit des années 70 dans lesquelles prendre la route devient un acte politique. Ce road trip halluciné sur fond de rock psyché, porté par le duo Fonda / Hopper, est un doigt d’honneur au rêve américain et marque la naissance du « Nouvel Hollywood ».
Y Tu Mama Tambien !, Alfonso Cuarón (2001)
Julio (Gael Garcia Bernal) et Tenoch (Diego Luna), deux adolescents de 17 ans en quête de nouveautés, embarquent Luisa (Maribel Verdú) une jeune femme de 27 ans dans un road trip improvisé à destination d’une plage sauvage nommée Boca del cielo. Entre paysages extraordinaires et autoroutes poussiéreuses, le trio se cherche et se trouve.
Avec Et… ta mère aussi ! (Y Tu Mama Tambien en VO), Alfonso Cuarón signe un récit initiatique sensuel, où les corps s’éveillent en même temps que les consciences. Un long-métrage solaire et mélancolique, qui transforme le voyage en rêve.
La Balade sauvage, Terrence Malick (1975)
Dans les années 50, une jeune fille de 15 ans, Holly Sargis (Sissy Spacek) s’éprend pour un homme de 25 ans, Kit Carruthers (Martin Sheen). Ce dernier, ayant fraîchement démissionné, entreprend de fuir avec Holly, après que le père de la jeune enfant ait découvert leur relation. Mais, le patriarche s’interpose et est tué par Kit. Les deux amants se lancent alors dans une cavale en direction des Badlands, laissant derrière eux de nombreux cadavres.
Intense, tragique et culte, La Balade sauvage de Terrence Malick marque l’émergence d’un style cinématographique singulier propre au réalisateur. Envoûtant par son lyrisme et ses personnages en fuite, le long-métrage suit cette errance meurtrière comme un trip hypnotique.
Nomadland, Chloé Zhao (2021)
Dans Nomadland, Frances McDormand incarne Fern, qui, après la perte de son emploi, entreprend un voyage à travers l’Ouest américain. Laissant derrière elle toute convention moderne, la sexagénaire entame une vie nomade à bord de sa camionnette.
Lion d’or à la Mostra de Venise 2020, Golden Globe du meilleur film dramatique et Oscar du meilleur film en 2021, le superbe long-métrage de Chloé Zhao, à la croisée du documentaire et de la fiction, capte à merveille la vie de celles et ceux qui vivent loin des sentiers battus.
Carnets de voyage, Walter Salles (2004)
En 1952, deux amis argentins, Alberto Granado (Rodrigo de la Serna) et Ernesto Guevara (Gael Garcia Bernal), prennent la route à moto à travers l’Amérique du Sud. L’un d’eux ne le sait pas encore, mais il deviendra celui que l’on nomme le Che, un des dirigeants de la révolution cubaine.
Entre rencontres, misère et injustice sociale, Carnets de voyage – adapté des écrits rédigés par le révolutionnaire Che Guevara durant son périple en 1952 – nous offre une fresque humaniste, portée par la beauté saisissante des paysages sud-américains. Un véritable road trip initiatique où l’errance forge l’engagement.
Une histoire vraie, David Lynch (1999)
Depuis 1988, Alvin (Richard Farnsworth) n’a pas vu son frère Lyle (Harry Dean Stanton). Bien qu’ils soient en froid depuis une dizaine d’années quand il apprend que ce dernier a eu une attaque, Alvin, sans hésitation décide de se rendre à son chevet. Dépourvu de permis, il parcourt les 400 kilomètres qui le séparent de son frère à bord d’une tondeuse à gazon.
Avec Une histoire vraie, David Lynch nous propose un film aussi tendre que bouleversant. Le long-métrage contemplatif met en avant la force de l’amour fraternel révélée à chaque kilomètre parcouru.
#Chef, Jon Favreau (2014)
Carl Casper (Jon Favreau), chef cuisinier à Los Angeles, démissionne du restaurant Gauloise après y avoir reçu une critique incendiaire. Désormais sans emploi, il décide d’acquérir un food truck, de prendre la route en direction de Miami et de s’accomplir dans la cuisine de rue.
Gourmand et entraînant, ce long-métrage n’a de cesse de nous mettre l’eau à la bouche. Avec #Chef, le réalisateur Jon Favreau nous propose un superbe voyage gastronomique à travers l’Amérique. Une véritable déclaration d’amour à la cuisine et aux liens familiaux.
Rain Man, Barry Levinson (1988)
Au décès de son père, Charlie Babbitt (Tom Cruise), apprend qu’il n’héritera pas des 3 millions de dollars qu’il pensait avoir. En effet, ceux-ci ont été légués à un certain Raymond (Dustin Hoffman), pensionnaire autiste de l’institution psychiatrique de Cincinnati. Et, cet homme, dont il ignorait l’existence, n’est nul autre que son frère. Bien décidé à reprendre cet argent, Charlie amène Raymond dans un road trip forcé et improvisé.
Porté par le duo iconique Cruise / Hoffman, le récit touchant de Rain Man met en avant l’altérité et la compréhension de l’autre. Le long-métrage remportera l’Oscar du meilleur film en 1989, et s’affirme comme l’un des premiers longs-métrages à mettre en avant le syndrome autistique.
Un monde parfait, Clint Eastwood (1993)
Deux criminels, Butch Haynes (Kevin Costner) et Terry Pugh (Keith Szarabajka), s’évadent d’un pénitencier texan. Sur leur route, ils prennent en otage Phillip (T. J. Lowther), un jeune garçon. Durant leur cavale, Butch tue son ancien partenaire de prison après que celui-ci ait tenté de s’en prendre au petit. Progressivement, le criminel restant créé une relation père-fils avec Phillip, qui partage avec lui le fait d’avoir grandi sans figure paternelle.
Quand western, road trip et récit initiatique s’entrechoquent, l’infatigable Clint Eastwood est forcément derrière la caméra. Dans ce film emblématique des années 90, Kevin Costner prête ses traits à un truand au grand cœur, qu’il incarne avec un subtil mélange de justesse, de tendresse et de menace. Un monde parfait, ou le récit de deux âmes cabossées en quête d’un monde meilleur.
L’Été de Kikujiro, Takeshi Kitano (1999)
Masao (Yusuke Sekiguchi), un jeune garçon vivant seul avec sa grand-mère, soufre de l’absence de sa mère. En quête de cette dernière, il débute un voyage à travers le pays, en compagnie d’un ancien yakuza, Kikujiro (Takeshi Kitano). Le périple, jalonné de personnages insolites, on l’espère, réunira l’enfant et sa mère.
Avec L’Été de Kikujiro, Takeshi Kitano façonne une parenthèse enchantée, faite d’humour, de tendresse et de mélancolie. Dans ce beau road-movie, les protagonistes donnent cette impression de ne faire qu’un, l’un regardant ce qu’il était, l’autre souhaitant devenir ce qu’il voit.
Paris, Texas, Wim Wenders (1984)
Travis Henderson (Harry Dean Stanton), après avoir disparu – et errer au Texas – pendant quatre ans, retrouve son frère Walt (Dean Stockwell). Tous deux traversent ensemble les paysages arides de l’Amérique pour rejoindre Los Angeles en voiture. Une fois le mutisme de Travis effacé, ils lèvent le voile sur la disparition de ce dernier, avant de rejoindre la famille qu’il a laissée derrière lui.
Paris, Texas de Wim Wenders est un chef-d’œuvre de solitude. Dans ce film placé sous le signe de la réconciliation, passé et avenir s’entrelacent au son envoûtant de la musique de Ry Cooder. Ce drame familial empreint de poésie a été couronné par la Palme d’or au Festival de Cannes en 1984. À voir, au moins une fois.
Sailor et Lula, David Lynch (1990)
Sailor et Lula fuient Marietta (Diane Ladd), la mère possessive de la jeune femme, qui s’oppose à leur union. Le couple s’engage alors dans un road trip fiévreux, porté par un amour incandescent.
Avec Sailor et Lula, le regretté David Lynch signe un long-métrage culte, trash et fascinant. Cette cavale rock’n’roll des deux amants, incarnés par les excellents Nicolas Cage et Laura Dern, a obtenu la Palme d’or au festival de Cannes en 1990.
Goodbye Berlin, Fatih Akin (2016)
Le timide Maik (Tristan Göbel) et la tête brulée Tschick (Anand Batbileg), partent à bord d’une voiture volée en direction de la Valachie. De nobles à bicyclettes à des agents de police, leur périple adolescent sera parsemé de rencontres dont ils se souviendront certainement.
Ce road-movie à hauteur d’adolescent est à la croisée de Little Miss Sunshine et Into the Wild. Adapté du roman Tschick de Wolfgang Herrndorf, Goodbye Berlin, signé par Fatih Akin, met en avant deux enfants laissés pour compte. Un long-métrage sur l’amitié intense qui respire la fureur de vivre.
Wild, Jean-Marc Vallée (2014)
Cheryl Strayed (Reese Witherspoon), des suites d’une tragédie personnelle, décide de tourner le dos à son passé et d’entamer, bien qu’inexpérimentée, une randonnée en solitaire de 1700 kilomètres sur le Pacific Crest Trail. Débute alors un voyage introspectif, entre passé, présent et futur, où se mêle découverte de soi et guérison.
Adaptation cinématographique du best-seller éponyme de l’autrice Cheryl Strayed, Wild met en lumière ce voyage initiatique à travers les grands espaces. La nature, d’apparence sauvage devient une alliée, qui pas à pas, insuffle une énergie vibrante à la protagoniste.
Mad Max : Fury Road, George Miller (2015)
À la suite d’un holocauste nucléaire, la planète est désormais semblable à une immense masse désertique. Au sein de celle-ci, Max (Tom Hardy) est embarqué par l’Imperator Furiosa (Charlize Theron) à bord d’un véhicule militaire. Ensemble, ils fuient la Citadelle et l’effroyable chef de guerre Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne) qui la préside. Ce dernier, revanchard, lance, à leur suite, ses impitoyables hommes de main.
Quatrième film de la saga, le multi-récompensé Mad Max : Fury Road résonne comme un puissant cri de rage et de renouveau au cœur de la licence signée George Miller. Survolté, ce long-métrage mêlant guerre et espoir réinvente le road-movie dans une veine diesel punk aux visuels époustouflants, saturés d’orange et de bleu.
Sur la route, Walter Salles (2012)
Sal Paradise (Sam Riley) est un apprenti écrivain qui vient de perdre son père. Dean Moriarty (Garrett Hedlund), un ex-taulard marié à la belle Marylou (Kristen Stewart). Malgré leur dissemblance, l’entente entre les deux hommes se veut immédiate. Tant que le trio décide de s’affranchir de leurs vies, partant ensemble à la rencontre du monde.
Le réalisateur Walter Salles est décidément un adepte des road-movies. Après Carnets de voyage, c’est avec cette adaptation du roman éponyme culte de Kerouac qu’il nous propose une ode à la liberté. Son Sur la route suscite un puissant désir d’évasion, invitant le spectateur à partir à l’aventure. On embarque ?