La planète rouge a toujours été source de fantasmes pour l’Homme, au point de vouloir y poser le pied dans quelques années. Le cinéma l’a toutefois précédé, avec plusieurs films de science-fiction aux succès divers, dont la comédie canadienne On dirait la planète Mars de Stéphane Lafleur, dans nos salles le 2 août prochain.
Total Recall (1990)
La planète Mars a été colonisée par les humains en l’an 2048. Mais sur Terre, un homme rêve d’y habiter. Il se fait implanter un souvenir de cette vie martienne et sa vie va changer radicalement. Total Recall confirme le succès américain du réalisateur néerlandais Paul Verhoeven après RoboCop et révèle la sulfureuse Sharon Stone en fausse épouse d’Arnold Schwarzenegger. Un remake sortira en 2012, Total Recall : Mémoires programmées, avec Colin Farrell et Kate Beckinsale.
Mars Attacks ! (1996)
Parodie des films de science-fiction s’inspirant de la peur suscitée par d’hypothétiques petits hommes verts issus de notre planète voisine, Mars Attacks ! de Tim Burton est aussi un brûlant pamphlet de l’Amérique des années 1990, intéressée uniquement par le glorieux dollar. De redoutables et sadiques Martiens débarquent ainsi sur Terre, dans le seul but de l’annihiler avec un plaisir non dissimulé. Le film fait appel à une pléiade de stars, de Jack Nicholson en président des États-Unis à Pierce Brosnan en scientifique, en passant par Glenn Close, Natalie Portman, Danny DeVito ou Sarah Jessica Parker.
Mission to Mars (2000)
En 1976, l’orbiteur Viking 1 prend une étrange photographie de la planète Mars d’où apparaît une sorte de visage qui va passionner les astronomes amateurs. En 2000, ce cliché donnera lieu à un film de Brian De Palma, Mission to Mars, avec Gary Sinise et Tim Robbins, sur une musique d’Ennio Morricone. Des astronautes sont envoyés près de ce fameux visage et vont faire des découvertes pour le moins étonnantes. Ou comment une photo iconique a donné lieu à un space opera à plus de 100 millions de dollars de budget…
Red Planet (2000)
En 2057, Mars est colonisée par les Terriens. Des missions y sont donc envoyées pour oxygéner la planète, mais l’une d’entre elles ne va pas se passer comme prévu. Entre horreur et huis clos, Red Planet d’Antony Hoffman est une série B angoissante avec un Val Kilmer encore vaillant et Carrie-Ann Moss. Le film souffrit de la sortie concomitante de Mission to Mars et de critiques presse peu élogieuses, en dépit de son message (presque) optimiste lancé à l’Humanité.
Doom (2005)
Première adaptation ciné du jeu vidéo du même nom, le film Doom s’intéresse à une station scientifique basée sur Mars, dont les membres ont disparu. Et pour cause, des créatures monstrueuses y ont fait leur apparition. Les humains encore présents pourront-ils leur échapper ? Si Doom ne fait pas dans la dentelle, il a le mérite d’être interprété par un casting pour le moins original : Karl Urban (future star de la série The Boys), Rosamund Pike bien avant Gone Girl et Dwayne Johnson, qui n’était pas encore le roi du box-office. À voir rien que pour eux et leur trajectoire dans le septième art.
John Carter (2012)
Adaptation du roman Une princesse de Mars d’Edgar Rice Burroughs paru presque cent ans auparavant, John Carter a fait dans la démesure : budget colossal de 250 millions de dollars pour des recettes quasi équivalentes… Un échec commercial, donc, pour les studios Disney. Et pourtant, cette aventure intergalactique d’un homme se réveillant sur la planète Mars en pleine guerre fratricide est depuis, devenue culte. Une franchise aurait dû naître, on se contentera de ce blockbuster efficace, sorti à la mauvaise époque.
Seul sur Mars (2015)
À l’origine, un roman d’Andy Weir dont aucun éditeur ne voulait et qu’il commercialisa sur Amazon. Le succès fut tel qu’enfin, le roman Seul sur Mars a pu être publié dans une grande maison. L’auteur a revendu ses droits à Hollywood et Ridley Scott s’en est emparé. Il en a réalisé le film Seul sur Mars avec Matt Damon, quasiment seul maître à bord dans ce rôle d’astronaute laissé pour mort sur la planète Mars lors d’une mission. Il tente de survivre par lui-même en attendant d’hypothétiques secours… Long-métrage de science-fiction survivaliste au suspense haletant, il a récolté plus de 630 millions de dollars au box-office international.
Starship Troopers : Traitor of Mars (2017)
Le brûlot antimilitariste de Paul Verhoeven, Starship Troopers, s’est transformé en franchise, avec des épisodes plus ou moins inspirés. Starship Troopers : Traitor of Mars, cinquième volet de la saga et deuxième en version animée, est pour le moins étonnant. Cette fois-ci, les Arachnides envahissent Mars et menacent la Terre de représailles. Mais il semblerait que la planète rouge cache bien d’autres mauvaises surprises… Un manga signé Shinji Aramaki et Masaru Matsumoto, dans lequel Casper Van Dien et Dina Meyer redonnent de la voix à leurs personnages originels.
Ad Astra (2019)
Entre film de science-fiction et d’introspection, Ad Astra de James Gray surprend par la beauté de ses images cosmiques et sa quête du père philosophique. Il plonge Brad Pitt en dérive dans l’espace, de la Terre à la lune en passant par Mars, dans le but de recontacter son paternel, qui prend les traits de Tommy Lee Jones. James Gray, habitué aux petites productions, se retrouve ici à la tête d’un blockbuster tout juste rentré dans ses frais, mais il réalise son plus gros score au box-office à ce jour. Un Mars et ça repart.
On dirait la planète Mars (2023)
Les comédies canadiennes ne ressemblent à nulle autre. Dans On dirait la planète Mars, en prévision d’une future mission habitée sur la planète rouge, on sélectionne cinq anonymes selon leurs profils psychologiques, afin d’étudier leur comportement dans des conditions proches du sol martien. Habitué aux comédies décalées, le réalisateur Stéphane Lafleur signe ici un film totalement atypique et terriblement drôle.