Rude challenge que de compiler les 25 morceaux les plus importants de l’histoire du rap et des sous-genres qui s’y sont succédé. De Notorious B.I.G. à Kanye West en passant par la Mafia K’1 Fry, découvrez cette playlist qui vous ravira,autant si vous êtes fans de rap de la première heure que novice.
The Sugarhill Gang – Rapper’s delight (1979)
Impossible de passer à côté de ce pilier du rap américain. Rapper’s delight du Sugarhill Gang est le premier grand succès médiatique et commercial pour le hip-hop. Une vague sans précédent accompagne ce morceau novateur dont le morceau Good Times de Chic, non moins éminent, est samplé.
GrandMasterFlash and the Furious Five – The Message (1982)
Alors que le rap a passé une décennie à être dépeint, à juste titre, comme une musique festive et bon enfant, GrandMasterFlash va durcir le ton au début des années 80. Un titre conscient qui met en lumière les sévices de la rue sur les populations du Bronx à New-York.
N.W.A. – Fuck Tha Police (1988)
À la fin des années 1980, un groupe californien, de Compton pour être précis, fait son boucan. Avec Dr.Dre à la baguette, les N.W.A. font trembler la planète hip-hop avec un premier album détonnant. Le gangsta rap est né. Fuck Tha Police relate des contacts difficiles entre la police et la communauté afro-américaine.
Suprême NTM – Le monde de demain (1990)
La décennie 90 sera celle du Suprême NTM en France. Au début de celle-ci le duo dionysien révèle Le monde de demain, single issu d’Authentik. Le message d’une banlieue parisienne excédée, mais déterminée sur un sample de Marvin Gaye.
Dr.Dre – Nuthin’ but a G Thang (1992)
Cap sur la côte Ouest nord-américaine avec ce morceau précurseur et symbole de la G Funk. Dr.Dre encore et toujours aux platines, accompagné du jeune Snoop Doggy Dogg de l’autre côté de la cabine. Un bijou esthétique.
Wu-Tang Clan – C.R.E.A.M. (1993)
New-York donne du fil à retordre avec un groupe historique considéré comme le meilleur de l’histoire : le Wu-Tang Clan. C.R.E.A.M. pour Cash Rules Everything Around Me est leur morceau phare. Un titre à l’importance pharaonique pour le hip-hop et la jeunesse new-yorkaise.
Nas – N.Y. State of Mind (1994)
On reste dans le berceau du hip-hop avec un MC âgé d’à peine vingt ans, mais dont la plume paraît pourtant sacrément aiguisée. Nas dévoile Illmatic en 1994. Il y rappe son état d’esprit, l’état d’esprit new-yorkais sur une prod. de DJ Premier. La légende raconte qu’une seule prise suffit pour que la magie opère.
Notorious B.I.G. – Juicy (1994)
Le King of New-York débarque avec un flow assuré en 1994. Dans Juicy, il conte comment il a gravi les marches jusqu’au firmament du rap. Celui que l’on surnomme Biggie Smalls dévoile un premier album prometteur. Il sera malheureusement fauché en plein vol trois ans plus tard.
2Pac – Hit Em’ Up (1996)
Son ancien ami devenu ennemi, 2Pac, révèle Hit Em’ Up deux ans plus tard. En pleine guerre entre la Côte Ouest et Est, le protégé de Suge Knight se déchaine contre Biggie, Mobb Deep et bien d’autres. Le dernier cri de rage d’une étoile du mouvement hip-hop.
Oxmo Puccino – L’enfant seul (1998)
Retour à Paris avec L’enfant seul. Un poème sur une instrumentale rap, soyons honnêtes. La façon dont Oxmo Puccino narre le quotidien, les tourments de tellement d’êtres sur cette terre laisse pantois.
Dr.Dre – Still D.R.E. (1999)
Sept ans après The Chronic, Dr.Dre érige un chef d’œuvre encore plus retentissant. Parmi cette mine de classiques, Still D.R.E. Un morceau à l’héritage colossal qui, comme beaucoup de productions de Dre, ne fait pas son âge.
Lunatic – Pas l’temps pour les regrets (2000)
L’an 2000 voit le duo le plus mythique de l’histoire du rap français sortir enfin Mauvais Oeil. Pas l’temps pour les regrets sonne la charge après l’intro. Une production sombre, une atmosphère pesante, parfait pour développer l’état d’esprit d’Ali et Booba.
Outkast – Ms. Jackson (2000)
Un morceau d’Outkast tiré de Stankonia qui sonne moins “rap” que les précédents. Un titre qui allège l’atmosphère où André 3000 fait un clin d’œil à son ex-compagne. L’instrumentale sublime la performance du duo.
Booba – Ma définition (2002)
Issu du premier album solo de Booba, Temps mort, ce morceau peut s’apparenter à la carte de visite du Duc de Boulogne. Plus introspectif qu’à l’accoutumée, Kopp décrit sa jeunesse à travers des métaphores toujours plus surprenantes.
50 Cent – In da Club (2003)
20 ans après, ce morceau et cet album de 50 Cent sont toujours d’actualité. In da Club poursuit son exploration des discothèques d’ici et d’ailleurs. Un titre produit par… Dr.Dre qui démontre une adaptation sans faille au monde qui l’entoure.
Mafia K’1 Fry – Pour ceux (2003)
À la fin des années 1990, la Mafia K’1 Fry, un collectif du 94 pétri de talents, sonne la charge. En 2003, leur premier album studio sort dans les bacs. Dans la Cerise sur le ghetto, Pour ceux suscite un enthousiasme dévastateur. Le clip, totalement avant-gardiste et précurseur, est réalisé par Kourtrajmé. De quoi rendre fou même sa majesté Jay-Z.
50 Cent – Candy Shop (2005)
À la baguette de ce classique du rap américain, nous retrouvons Scott Storch. Beatmaker et producteur phare des années 2000. Il apposa même sa pierre à Still D.R.E. six ans avant Candy Shop. Issu de The Massacre, ce titre est un véritable hit. Un peu comme In da Club, vous pouvez le retrouver dans les clubs parisiens comme new-yorkais, dix-huit ans après sa sortie.
Rohff – Testament (2008)
Nous sommes en 2008, Rohff crée une attente presque sans précédent pour le Code de l’horreur. Un album dense, truffé de morceaux iconiques tels que Paris, la Grande Classe ou encore Testament. Un morceau fleuve, dans la plus pure tradition du vitriot qui conclut un album très solide avec fureur et une intensité rare.
Kanye West – POWER (2010)
Premier single de son nouvel album, My Beautiful Dark Twisted Fantasy, POWER signe le retour de Kanye West deux ans après 808’s and Heartbreak. Un morceau entraînant qui depuis sa sortie, peuple les playlists Sport et motivation sur les plateformes de streaming.
Kendrick Lamar – Bitch, Don’t kill my vibe (2012)
Le premier grand succès de l’enfant prodige du rap américain des années 2010. Ce single tiré de Good Kid, MAAD City fait connaître à la planète entière cet outsider qui va rapidement acquérir un statut tout autre. Un morceau qui respire l’été.
Kaaris – Zoo (2013)
Dans un tout autre registre, Kaaris bouscule les codes en 2013. Or Noir fait planer une ombre menaçante sur le rap français. Zoo dicte le tempo pour les années à venir. Musicalement et esthétiquement parlant. Le clip fait beaucoup jaser mais participe à l’ascension du rappeur sevranais.
Migos – Versace (2013)
À la même période de l’autre côté de l’Atlantique, un trio a priori familial nommé Migos fait son trou. Versace fait bouger la tête de nombre de fans de rap dont celle de Drake qui propose un remix aux trois MC’s d’Atlanta.
Niska – Freestyle PSG (2015)
Un morceau aux performances rap et au clip complètement mémorables. Niska casse la baraque en 2015 avec ce titre qu’on appelle le plus souvent “Matuidi Charo”, deux mots qui signent un refrain entêtant que même le principal intéressé, milieu de terrain du PSG à l’époque, s’amuse à dédicacer en célébrant ses buts.
MHD – Afro Trap Part.3 (2016)
Un an plus tard, MHD crée l’afro-trap et fait danser le Monde entier. Alliance de sonorités afro et de la trap qui sévissait en masse à l’époque. Le Parisien maîtrise son style à la perfection et livre un titre qui sera le phare de son album, MHD.
Pop Smoke – Dior (2019)
Enfin, on conclut cette sélection avec le style qui, encore aujourd’hui, est l’apanage de la majorité des rappeurs : la drill. Son meilleur ambassadeur fut Pop Smoke. Car oui, comme Biggie, Tupac et tant d’autres, le protégé de 50 Cent est assassiné alors qu’il a à peine la vingtaine. Dior provoque un raz-de-marée à l’été 2019 et reste encore aujourd’hui, un morceau plébiscité.
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