L’Homme-Araignée continue de tisser sa toile sur grand écran. À l’occasion de la sortie en salles du vertigineux Spider-Man : Across the Spider-Verse le 31 mai, retour sur les différentes incarnations du super-héros le plus fun et populaire de tous les temps.
Un Homme-Araignée animé
Créé en 1962 par Stan Lee et Steve Ditko, Spider-Man, alias Peter Parker, est sans doute l’un des héros de comics parmi les plus célèbres au monde. Les ados se reconnaissent en ce personnage de jeune orphelin piqué par une araignée radioactive qui le transforme en super-héros malgré lui. Très tôt, on a voulu en faire un héros du petit écran. Entre 1967 et 1970, la série animée L’Araignée (diffusée en France seulement dix ans plus tard) enchante les enfants, ravis de retrouver Spider-Man et les supervilains qu’il combat d’épisode en épisode. À partir des années 1980, ce sera près d’une dizaine d’adaptations animées du comics qui seront diffusées, avec plus ou moins de succès. La plus connue demeure Spider-Man, l’homme-araignée entre 1994 et 1998, même si depuis, Ultimate Spider-Man ou Spidey et ses amis extraordinaires ont pris le relais avec une animation plus fluide et dans l’air du temps.
Nicholas Hammond, le premier Spidey
© Charles Fries Productions
Après L’Araignée, les studios hollywoodiens recherchent celui qui interprètera Parker en chair et en os. C’est ainsi que le comédien Nicholas Hammond, révélé dans La Mélodie du bonheur, va être le premier Spider-Man à la télévision, entre 1977 et 1979, d’abord en série, puis en téléfilms (La Riposte de l’homme-araignée ou Spider-Man défie le Dragon), diffusés au cinéma en France. Effets spéciaux, scénario et costumes sonnent kitsch et il faudra attendre 2002 pour que Spider-Man soit de nouveau incarné au cinéma.
Un Spider-Man en mini-série
Entre 1999 et 2001, la chaîne Fox Kids diffuse une mini-série en 13 épisodes qui désarçonne les fans de Spidey. Les Nouvelles Aventures de Spider-Man convoque des méchants emblématiques tels que le Maître de l’Évolution, Venom, Carnage ou Electro, faisant face à un Spider-Man totalement relooké. Devenu héros intergalactique, il œuvre désormais sur l’Autre-Terre, afin d’aider une population d’hybrides mi-humains, mi-animaux (que l’on rencontre dans le film Les Gardiens de la galaxie, volume 3). Une fausse bonne idée qui aurait pu être le chant du cygne du personnage si Sam Raimi ne s’en était pas mêlé. En 2003, la série d’animation Spider-Man : Les Nouvelles Aventures avec la voix de Neil Patrick Harris redresse le cap en étant une suite directe et réussie en 3D du premier film du réalisateur. L’honneur est sauf.
Tobey Maguire : le Spider-Man de la consécration
En 2002, Sam Raimi surprend tout le monde en adaptant à grand renfort d’effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque, les aventures de l’Homme-Araignée. Lui qui vient de l’horreur, parviendra-t-il à faire un film familial, rendre hommage au comics de Stan Lee et redorer le blason de Marvel ? La réponse est oui. Son Spider-Man, premier volet d’une trilogie, est virevoltant, fun et respectueux de l’œuvre originelle. Il le doit notamment à son casting de choix surtout issu de films d’auteur : Kirsten Dunst, Willem Dafoe, James Franco et bien sûr, Tobey Maguire, parfait en Peter Parker presque banal, timide amoureux de la belle Mary-Jane devant sacrifier sa vie personnelle pour son sacerdoce de super-héros. Et personne n’oubliera de sitôt le premier baiser à l’envers et sous la pluie, échangé entre les deux futurs amants.
Andrew Garfield en Spider-Man tragique
En 2012, Spider-Man revient enfin au cinéma, dans un reboot lancé par le réalisateur Marc Webb qui avait fait ses armes sur le touchant (500) jours ensemble. Il jette son dévolu sur Andrew Garfield, presque 30 ans au moment du tournage, pour incarner Peter Parker. Tignasse indomptable, regard triste, silhouette dégingandée, le comédien donne une version détonante de l’Homme-Araignée lors des deux films The Amazing Spider-Man, au succès moins percutant que la trilogie de Sam Raimi. Surtout, ici, il ose aller vers le drame pur et dur. Puisqu’il va finir par perdre l’amour de sa vie, Gwen Stacy, interprétée par Emma Stone, faisant de Spider-Man un super-héros rongé par la culpabilité et le deuil.
Tom Holland, le Spider-Man le plus cool
Vous prendrez bien un nouveau reboot ? Deux ans après The Amazing Spider-Man 2, Marvel Studios tente de faire oublier le semi-échec du film avec un nouveau Spider-Man. Plus jeune, plus athlétique, plus drôle, plus ancré dans son époque, plus instagramable en somme et avec Zendaya en future amoureuse. Tom Holland est ainsi judicieusement choisi, puisqu’il sera le Spider-Man le plus lucratif à ce jour et celui qui l’aura le plus incarné, de Captain America : Civil War où l’on fait sa connaissance, à Spider-Man : No Way Home, dans lequel il retrouve, le temps d’une scène culte, les Spideys versions Maguire et Garfield. Un quatrième volet de ses aventures est en préparation pour une sortie en 2024.
Une toute nouvelle génération de Spider-Man
Curieusement, ce ne sont ni Tobey Maguire, ni Tom Holland qui auront été les plus plébiscités par la critique. Exit Peter Parker et bienvenue à Miles Morales, premier représentant métis de Spider-Man, créé en 2011 par Brian Michael Bendis et Sara Pichelli. Ses super-aventures se retrouvent sur grand écran en 2018 dans Spider-Man : New Generation, en utilisant la technique 3D. Le film tutoie les 190 millions de dollars au box-office rien qu’aux États-Unis, obtient l’Oscar du meilleur film d’animation devant Les Indestructibles 2 et bénéficie d’une suite très attendue, Spider-Man : Across the Spider-Verse. Ici, Morales va devoir protéger le monde en compagnie de Gwen Stacy et Miguel O-Hara (un Spider-Man du futur, prenant la voix d’Oscar Isaac). Le tout, pour une super-durée de 2h16. Un record.
