Critique

Spider-Man : Far From Home : petite araignée deviendra grande

03 juillet 2019
Par Lucie
Spider-Man : Far From Home : petite araignée deviendra grande

Alors que le chant du cygne d’Avengers : Endgame résonne encore, c’est Jon Watts qui, avec Spider-Man : Far From Home, a la charge de clore une bonne fois pour toute la phase 3 Infinity du Marvel Cinematic Universe (MCU). Sortie le 3 juillet 2019.

[Attention : si l’article ne contient pas de spoiler, nous partons du principe que vous avez vu Avengers : Endgame, épisode essentiel à une bonne compréhension de Spider-Man : Far From Home]

Qui ?

spider-man far from homeAprès le succès de son Spider-Man : Homecoming, c’est très logiquement que Jon Watts s’est vu confirmé dans ses fonctions à la tête de ce second volet des aventures de l’homme-araignée. Un signe de confiance de la part de Kevin Feige, le big boss de Marvel Studios, convaincu par l’univers teen-movie développé par le réalisateur dans le premier chapitre. Tom Holland, quant à lui, s’occupe évidemment de reprendre le rôle de Peter Parker, attachant Tisseur adolescent. À ses côtés, on retrouve Jacob Batalon, alias Ned, l’ami geek, ainsi que Zendaya, malicieuse MJ. Dans l’ombre de Spider-Man, fidèles au poste également, Happy et Nick Fury accompagné de son laconique bras droit, Maria Hill, respectivement campés par Jon Favreau, Samuel L. Jackson et Cobie Smulders. Quant à Jake Gyllenhaal, il est la recrue de choix de ce nouvel épisode dans la peau de Mysterio, mystérieux Maître des illusions.

Quoi ?

Quelques mois après les événements d’Avengers : Endgame, Peter Parker accuse le coup, hanté par la perte de son mentor, Tony Stark. Le jeune Tisseur ressent alors le besoin de prendre un peu de recul et ce voyage en Europe avec ses camarades de classe tombe à pic. L’occasion de mettre au placard son costume d’homme-araignée pour quelques temps et de revenir à l’essentiel… MJ. Mais ses devoirs de super-héros auront vite fait de se rappeler à son bon souvenir lorsque d’étranges tempêtes ravagent le continent…

spider-man far from home

Ce qu’on en attend…

Sacré défi que celui de Jon Watts ! C’est lui déjà qui était allé au charbon avec Homecoming pour retendre la toile distendue du super-héros arachnéen, après l’échec du reboot de Marc Webb, The Amazing Spider-Man. Et le revoilà missionné pour à la fois fermer à double tour la phase 3 du MCU et par ailleurs poser les nouvelles bases dramatiques de la phase 4 (celles du multivers, évoquée dans la BA ?). Homme de la transition, Jon Watts saura-t-il être l’homme de la situation ? C’est là tout l’enjeu, et il est de taille, de ce Spider-Man : Far From Home. Et pour Tom Holland, celui de donner suffisamment d’épaisseur à son personnage, dorénavant livré à lui-même…

Ce qu’on en a pensé…

« De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités »… Rarement l’adage n’aura résonné aussi fort que dans ces nouvelles aventures de l’homme-araignée. Toute la problématique du film de Jon Watts se résume en effet au dilemme de Peter Parker : faire le deuil de son mentor Tony Stark et prendre enfin à bras le corps son rôle d’Avenger… ou pas. Et disons que si Far From Home peine à offrir le point final attendu à la phase 3 du MCU, Jon Watts a par contre soigné l’impulsion vers la phase 4, semblant avoir préféré regarder devant lui que derrière.

spider-man far from home

L’atmosphère teen-movie est préservée, voire mieux réussie que dans Homecoming, ce voyage en Europe offrant une jolie matière première à de drôles de chamailleries lycéennes. Côté humour d’ailleurs, le film fait plutôt mouche, avec un Happy et un Fury balançant des piques à tout va. Tom Holland est de plus en plus convaincant, Zendaya, toujours au top ! On aimerait d’ailleur voir à l’avenir son personnage s’étoffer. Quant à Jake Gyllenhall, il fait très bien le job en Mysterio, ce super-héros venu d’une Terre parallèle. Sans en faire trop, il s’en remet à son charisme naturel et ça suffit. Les séquences d’actions sont de très bonnes factures, certaines d’une créativité assez impressionnante. Sans détrôner Sam Raimi, Jon Watts n’a pas à rougir de son opération « renaissance ». En optant pour Tom Holland et un Spider-Man adolescent innocent, un brin naïf, le réalisateur file un parallèle évident entre les questionnements inhérents à cet entre-deux âges qu’est l’adolescence – qui suis-je, où vais-je ? – et celui qui taraude un super-héros – comment concilier sauvegarde du monde et vie « normale ».

Et pour finir, si Endgame en était dépourvu, on reprend ici les bonnes habitudes avec une première séquence post-générique lourde de chez lourde, avec notamment le retour d’un personnage inattendu. L’avenir de Spider-Man ne sera plus jamais comme avant ! Et restez bien jusqu’au bout du bout, une seconde séquence vous attend, histoire de vous livrer encore quelques micro-pistes quant à la teneur des événements à venir de cette fameuse phase 4. Bonne toile !

Visuels d’illustration : © 2019 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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