Dans En plein feu, toujours à l’affiche, Alex Lutz et André Dussollier se retrouvent prisonniers d’un immense incendie de forêt, en attente des pompiers. Les soldats du feu avaient d’autres flammes à maîtriser, celles qui parsèment ces nombreux films dont ils sont des héros… flamboyants.
Fahrenheit 451 (1966)
En 1966, François Truffaut tourne son seul film en anglais. Adaptation du roman éponyme de Ray Bradbury, Fahrenheit 451 est une dystopie pessimiste dans laquelle les pompiers ne sont plus là pour éteindre les incendies, mais pour mettre les livres au feu, le savoir et la connaissance étant devenus des armes pour le peuple. Un brûlot rappelant les autodafés durant la Seconde Guerre mondiale. Une autre adaptation a été réalisée en 2018, un Fahrenheit 451 sous testostérone avec Michael B. Jordan.
La Tour infernale (1974)
Pendant longtemps, La Tour infernale a été avec L’Aventure du Poséidon, l’archétype même du film catastrophe. Un blockbuster au budget imposant pour l’époque, un aréopage de stars (Steve McQueen, Paul Newman, Fred Astaire, Faye Dunaway…) et un incendie colossal dans lequel se débat tout ce beau monde. McQueen revêt pour l’occasion la panoplie du colonel des sapeurs-pompiers, afin de sauver les 300 personnes piégées par les flammes. Le film sera un succès international, avec plus de 116 millions de dollars de recettes rien qu’aux États-Unis et 4,4 millions d’entrées en France.
Always (1989)
Les soldats du feu aussi, prennent de la hauteur. Du moins ceux de la brigade des pompiers de l’air. Quand Steven Spielberg s’empare du sujet pour Always, c’est sous le prisme de la romance tragique et du fantastique. Ici, un pompier décédé continue d’œuvrer dans l’apprentissage et la vie amoureuse d’une nouvelle recrue. Le film, remake d’Un nommé Joe, est l’un des seuls échecs au box-office de Spielberg, même s’il a été réhabilité depuis. C’est aussi le dernier rôle au cinéma de la regrettée Audrey Hepburn.
Backdraft (1991)
Depuis La Tour infernale, on n’avait plus revu de films catastrophe à base de flammes indociles qui surgissent à tout moment et s’apprêtent à tout embraser. Backdraft est une ode aux pompiers signée Ron Howard. Il met en scène deux frères, l’un pompier émérite, l’autre qui aurait voulu le devenir. Ils vont unir leurs forces pour lutter contre des incendies criminels en plein Chicago. Le film convie du beau monde, de Kurt Russell à Robert De Niro, en passant par Jennifer Jason Leigh. Une suite moins incandescente, Backdraft 2, verra le jour en 2019, mais ne sortira qu’en vidéo.
Inferno (2013)
Ce n’est pas un remake sino-hongkongais de La Tour infernale, mais cela s’en rapproche tout de même… Inferno, des Frères Pang, met littéralement le feu en termes d’action à travers cette histoire de gratte-ciel chinois ravagé par un terrible incendie. Les pompiers vont tenter de le maîtriser, tout en sauvant les survivants. Un film catastrophe prenant qui vaut, par son suspense, le film-culte de 1974.
Les Hommes du feu (2017)
Le quotidien d’une caserne de province dans le sud de la France, entre incendies criminels, feux de forêts, accouchements, émeutes, tentatives de suicide et menace de fermeture… Les pompiers interviennent sur tous les fronts et font montre d’un courage à toute épreuve, même dans les moments les plus difficiles. Les Hommes du feu de Pierre Jolivet est un drame plein d’humanité, porté par Roschdy Zem et Émilie Dequenne. Cette dernière est la caution féminine prouvant que les femmes sont également des pompiers d’exception.
Sauver ou périr (2018)
Sauver ou périr, telle est la devise de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et le titre de ce film de Frédéric Tellier inspiré en partie par des faits réels. Ou l’histoire d’un jeune pompier, Pierre Niney, se sacrifiant lors d’une mission dangereuse. Grand brûlé, il doit désormais retrouver un sens à sa vie et tout réapprendre. Nourri par un feu sacré, va-t-il pouvoir se relever de cette épreuve et en sortir grandi ? Une prestation toute en nuances de Niney, qui a attiré plus d’un million de spectateurs.
Vaillante (2022)
Le cinéma d’animation se lance également dans la thématique des pompiers, mais sous le prisme féminin. Vaillante nous emmène dans les années 1930, alors que les femmes n’ont pas le droit d’embrasser cette carrière. Mais Giorgia, fille de sapeur, rêve d’intégrer une caserne. Tandis que des pompiers disparaissent mystérieusement, elle se déguise en homme et rejoint un groupe de soldats du feu enquêtant sur un suspect pyromane. Vaillante réunit un casting vocal d’exception (Alice Pol, Vincent Cassel, Valérie Lemercier) et montre que les studios d’animation franco-canadiens peuvent rivaliser avec leurs homologues américains, tant sur la forme que sur le fond.
Notre-Dame brûle (2022)
La cathédrale Notre-Dame de Paris à peine refroidie après son incendie, que Jean-Jacques Annaud la réchauffe à nouveau. Notre-Dame brûle est une reconstitution minutieuse du drame d’avril 2019, faisant la part belle aux différentes interventions des pompiers qui ont agi au péril de leurs vies pour sauver le pieux édifice. Le film remporte à juste titre le César des meilleurs effets visuels, tant il donne l’impression de se retrouver au milieu de ce foyer des enfers.
En plein feu (2023)
Mais que font les pompiers ? Rarement leur absence n’aura été aussi visible. Dans En plein feu de Quentin Reynaud, un père et son fils, incarnés respectivement par André Dussollier et Alex Lutz, se retrouvent en plein milieu d’un immense feu de forêt. En attendant les secours, d’étranges événements vont surgir également… Qu’est-ce qu’un film de genre dans un incendie ? Un double plaisir de cinéma…
Découvrez notre interview d’Alex Lutz
À lire aussi
