Autant à l’aise dans le drame que dans la comédie, Leïla Bekhti est un mélange de charme, de force et de fragilité qui a su séduire bien des réalisateurs. Ce 5 avril, elle est à l’affiche de C’est mon homme dans lequel elle impose, comme à l’accoutumée, sa personnalité aussi douce que volcanique.
Un prophète (2008)
Depuis Sheitan sorti en 2005, Leïla Bekhti a su capter l’attention du cinéma français, séduit par le magnétisme et la personnalité atypique de la jeune femme. Et notamment la caméra de Jacques Audiard qui lui confie le seul rôle féminin d’Un prophète. En quelques minutes à l’écran seulement, Bekhti hypnotise le spectateur et son nom sera sur toutes les lèvres. Notamment celles de Tahar Rahim qu’elle rencontre sur le plateau et qui deviendra son époux et le père de ses enfants. Il est des films qui changent totalement votre vie…
Tout ce qui brille (2010)
Géraldine Nakache, amie proche de Leïla Bekhti, lui écrit un rôle sur mesure dans Tout ce qui brille dont elle est également la coréalisatrice avec Hervé Mimran et l’actrice principale. Leïla et elle incarnent deux amies vivant en banlieue qui vont essayer d’approcher les beaux quartiers, quitte à se brûler les ailes. Une comédie dramatique qui a obtenu un vif succès (plus d’1,3 million d’entrées) et offert à Leïla Bekhti un César du meilleur espoir féminin. Nakache et elle se retrouveront par la suite dans Nous York, J’irai où tu iras et les séries La Flamme et Le Flambeau.
Une vie meilleure (2012)
Devant la caméra de Cédric Kahn, Leïla Bekhti et Guillaume Canet tombent amoureux l’un de l’autre. Ils ont pour projet de monter un restaurant, mais les embûches successives vont avoir raison de leur rêve. Une vie meilleure est un drame saisissant sur l’incapacité des petites gens à s’élever socialement en dépit de tous les efforts dont ils font preuve. Ils n’ont alors que leur amour auquel se raccrocher, une force vitale pour eux. En somme, la vie est meilleure à deux, face à l’adversité du monde.
Nous trois ou rien (2015)
Pour sa première réalisation, l’humoriste Kheiron décide de raconter l’histoire de ses parents qui ont fui l’Iran dans les années 1980. Nous trois ou rien est une déclaration d’amour filiale et un film qui ne cesse de résonner avec les remous que connaît ce pays. Kheiron endosse le rôle de son père et offre celui de sa mère à Leïla Bekhti. Leur alchimie évidente permet au récit d’être léger dans le drame et émouvant dans les moments de comédie. Un équilibre subtil plébiscité par la presse et le public.
Le Grand Bain (2018)
Succès surprise de 2018, Le Grand Bain de Gilles Lellouche a été applaudi par plus de 4,2 millions de spectateurs à sa sortie. Une sorte de Full Monty à la française dans lequel sept hommes dépressifs se lancent dans la natation synchronisée et vont reprendre goût à la vie. Ils sont coachés par deux atouts charmes : Virginie Efira, en ex-championne alcoolique et Leïla Bekhti, en entraîneuse paraplégique et grande gueule. Chacune des scènes de cette dernière offre un véritable plongeon dans la bonne humeur.
Un homme pressé (2018)
Victime d’un AVC, un homme trop occupé, au point de s’oublier et de négliger les siens, reprend goût aux choses simples de l’existence grâce à l’aide d’une orthophoniste patiente et charmante. Un homme pressé est inspiré de l’histoire vraie de l’ancien patron de Peugeot Citroën Christian Streiff. C’est surtout la rencontre au sommet de deux acteurs épatants, Fabrice Luchini et Leïla Bekhti. Entre eux deux, il y a comme une évidence…
La Lutte des classes (2019)
Le réalisateur Michel Leclerc raffole des comédies à portée sociale et politique. Après Le Nom des gens et Télé Gaucho, il convie Leïla Bekhti et Édouard Baer sur La Lutte des classes. Les deux comédiens incarnent un couple vivant à Bagnolet et porté par des valeurs de gauche, qui hésitent toutefois à placer leur fils dans une école privée et ainsi, renier leurs valeurs. Ce tiraillement aura raison de leur histoire d’amour. Une comédie qui tend peu à peu vers le drame et interroge sur les limites de ses convictions.
Chanson douce (2019)
Adaptation du roman du même nom de Leïla Slimani, Chanson douce est un drame qui se mue peu à peu en thriller. Leïla Bekhti fait entrer le loup dans la bergerie en la personne de Karin Viard, une nounou pas comme les autres et l’antithèse absolue de Mary Poppins. Froide mais efficace, elle va régner sur les enfants de cette avocate qui ne voit pas le mal surgir. Si l’on a souvent mis en avant l’interprétation glaçante de Karin Viard, celle de Leïla Bekhti est également à souligner, en mère aveuglée qui découvrira le danger bien trop tard…
Les Intranquilles (2021)
Avec Les Intranquilles, Joachim Lafosse traite d’un sujet rare au cinéma : la bipolarité. C’est ce qui arrive à Damien Bonnard, ici peintre reconnu dont les troubles psychiques vont jouer sur sa créativité et son couple. Il passe d’un état de dépression à celui d’hyperactivité en une fraction de seconde, devant le regard éperdu de son épouse Leïla Bekhti qui tente de le secourir et de le comprendre. Une histoire d’amour aux confins de la folie et une nouvelle nomination aux César pour l’actrice.
C’est mon homme (2023)
Dans un triangle amoureux, il y en en a toujours un des trois qui finit par souffrir… Et dans celui formé par Leïla Bekhti, Louise Bourgoin et Karim Leklou, qui sera-t-il ? C’est mon homme nous plonge dans l’après Première Guerre mondiale. Un soldat amnésique est réclamé par deux femmes qui se revendiquent son épouse. Laquelle des deux dit vrai ? Un drame historique et une double romance bouleversante, dans laquelle Bekhti se fait aussi cassante que caressante.
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