Considéré comme l’un des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma, Robert De Niro, lauréat de la Palme d’honneur au Festival de Cannes 2025, se distingue par une filmographie exceptionnelle. De ses collaborations mémorables avec Martin Scorsese à son interprétation marquante de braqueur dans « Heat » de Michael Mann, retour sur les rôles emblématiques qui ont forgé la légende de Robert De Niro.
Le Parrain 2 (1974)
Après un passage remarqué dans Mean Streets, première collaboration sur grand écran avec Martin Scorsese, De Niro figure dans le second et légendaire opus de la trilogie du Parrain. Le New-Yorkais y joue le rôle de Vito Corleone plus jeune. Les nombreux flashbacks réalisés par Francis Ford Coppola nous offrent un meilleur aperçu du talent considérable dont bénéficie Robert de Niro, âgé de 31 ans à l’époque. Un rôle qui lui colle à merveille. Lui l’italien d’origine, est dépeint dans le Little Italy de la fin des années 10 et du début des années 20. Une scène à la dramaturgie splendide en terre sicilienne marque notamment les esprits et acte l’avènement d’une future légende du septième art.
Taxi Driver (1976)
La carte de visite, la pièce maîtresse de la filmographie de Robert De Niro. Le rôle d’un ancien marine reconverti en chauffeur de taxi à l’esprit torturé, mais au cœur bon. Une réalisation géniale pour De Niro qui ira jusqu’à conduire des taxis de nuit durant les semaines précédant le tournage, de manière à embrasser au mieux le rôle qui lui est confié. En grand perfectionniste qu’il est. Le résultat est formidable et reste encore dans les mémoires 47 ans après la sortie du film. Taxi Driver a par ailleurs été auréolé de la Palme d’Or du Festival des Cannes en 1976.
Raging Bull (1980)
Dans le genre perfectionniste, Robert De Niro nous offre une nouvelle leçon d’acting dans Raging Bull, sa troisième collaboration avec Martin Scorsese. De Niro, jouant le rôle de Jake LaMotta, boxeur réputé des années 40, prend 30kg en 4 mois. Une ascension fulgurante sur la balance qui n’est pas sans conséquence pour l’acteur new-yorkais qui éprouvera de grandes difficultés respiratoires. On peut y percevoir toutefois une grande dévotion de sa part pour le 7ème art et pour sa profession. Sa récompense sera le premier Oscar de sa carrière en 1981, celui du meilleur acteur pour ce rôle, ainsi qu’un Golden Globes, pour la même distinction. Le travail paie !
L’éveil (1990)
Sans nul doute le rôle le plus touchant et émouvant qu’il ait eu à jouer. Celui de Leonard Lowe, un patient de la clinique psychiatrique de Bainbridge atteint de catalepsie. Le Docteur Malcolm Sayer, interprété par Robin Williams – qui remportera le Golden Globes du meilleur acteur en 1991 pour ce rôle – teste sur lui une substance pour remédier à la fatalité de sa vie. Durant une courte période, l’état de Lowe s’améliore, mais la joie est hélas de faible durée. Tiré d’une histoire vraie, L’éveil détonne dans le panel des apparitions de De Niro, que l’on retrouve d’habitude dans rôles de gangsters.
Les Affranchis (1990)
Le film de gangsters par excellence. Les Affranchis, véritable classique dans son genre demeure comme étant une source d’inspiration sans limites et une empreinte indélébile dans l’histoire du cinéma. Robert De Niro y interprète Jimmy Conway, membre de la famille Lucchese, une des cinq familles régnant sur la mafia new-yorkaise. L’acteur de 46 ans est au sommet de son art et le prouve dans cette nouvelle collaboration avec Martin Scorsese. Son alchimie avec Joe Pesci – déjà observée dans Raging Bull – fait de nouveau mouche et confirme ce duo détonateur dans le monde du septième art. Indéniablement son rôle le plus marquant dans cette catégorie de films.
Casino (1995)
Cinq ans après Les Affranchis, Robert De Niro refait surface dans un film purement mafieux. Débarqué à Las Vegas par la pègre de Chicago pour diriger les affaires de l’hôtel-casino “Le Tangiers”, De Niro – qui incarne Sam “Ace” Rothstein – tente tant bien que mal de faire prospérer ce lieu incontournable de la ville du péché. Pour cela, il dispose d’un bras droit fidèle, Nicky Santoro, joué par le formidable et terriblement incontrôlable Joe Pesci. Rothstein tombe amoureux d’une certaine Ginger McKenna interprétée par la scintillante Sharon Stone et les péripéties ne font que s’accumuler. Casino s’affirme en classique du cinéma et marque la huitième collaboration entre De Niro et Scorsese. Il faudra ensuite attendre 24 ans et The Irishman pour voir les deux amis s’associer de nouveau.
Heat (1995)
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Robert De Niro a attendu 1995 pour croiser le chemin d’Al Pacino. Les deux prodiges ont toutefois partagé le casting du Parrain 2 sans pour autant s’apercevoir puisque tous deux évoluaient à des époques différentes du long-métrage. Dans Heat, De Niro incarne Neil McCauley, un malfrat de renom à la tête d’une petite équipe brute de décoffrage. Après qu’un braquage de fourgon blindé ait mal tourné, Vincent Hanna, incarné par Al Pacino, se voit confier l’enquête. S’ensuit un mano à mano entre les deux stars qui aboutira à une mythique scène dans un restaurant. Un cocktail riche et savoureux qui fait de Heat un long-métrage passionnant et haletant de bout en bout.
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