Sélection

Zoom sur les meilleurs réalisateurs japonais

24 janvier 2023
Par Lucie
Zoom sur les meilleurs réalisateurs japonais

Encore peu connu du grand public, le réalisateur Ryōta Nakano s’apprête à changer de statut avec sa comédie La Famille Asada qui va sortir dans nos salles ce 25 janvier. L’occasion de se replonger dans l’interminable liste des grands cinéastes japonais qu’il vient directement de rejoindre.

Akira Kurosawa

Les 7 samourais

Dès qu’on pense à un réalisateur nippon, c’est son nom qui vient automatiquement à l’esprit, tant il a marqué et marque encore, les cinéphiles du monde entier. Akira Kurosawa a réalisé plus d’une trentaine de films, a reçu de prestigieuses récompenses internationales (Lion d’or 1951 pour Rashōmon, Palme d’or pour Kagemuscha, l’Ombre du guerrier) et certaines de ses œuvres ont fait date. Ses 7 Samouraïs ont influencé John Sturges et Quentin Tarantino, Vivre vient de connaître un remake britannique et La Forteresse cachée a été l’une des inspirations de George Lucas pour La Guerre des étoiles. Un réalisateur iconique.

Yasujirō Ozu

Voyage à tokyo

Si Kurosawa était le bruit et la fureur, Yasujirō Ozu en est son total opposé. Son cinéma est davantage tourné vers la poésie, la mélancolie et la mort qui plane toujours. Son œuvre n’est parvenue en France qu’à la fin des années 1980, alors qu’il était déjà décédé depuis une quinzaine d’années. Mais ses films sont depuis considérés comme des chefs-d’œuvre, Voyage à Tokyo, Fin d’automne et Le Goût du saké en tête. Un cinéma qui sait prendre son temps et offre des images à la beauté entêtante.

Nagisa Oshima

Max mon amour

C’est par le cinéma de Nagisa Oshima que le scandale arrive, tant au Japon que dans le reste du monde. L’Empire des sens et ses scènes de sexe non simulées subit le joug de la censure. Furyo est une cinglante critique du rôle de l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale sur fond de passion gay refoulée. Max mon amour traite ouvertement de zoophilie, quand Tabou, son dernier film, parle ouvertement d’homosexualité dans le monde cloisonné des samouraïs… Mais quels films !

Hayao Miyazaki

Mon voisin totoro

Le pape de l’animation japonaise, c’est lui. Dieu vivant en son pays, Hayao Miyazaki a cofondé le Studio Ghibli qui depuis fait office de référence en termes de narration et de beauté esthétique. Ses récits, en avance sur leur temps, traitent d’écologie, de pacifisme et mettent souvent des femmes en héroïnes modernes. Parmi ses œuvres les plus célèbres, Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké ou encore Le Voyage de Chihiro. Des films intemporels qui font du bien à l’âme.

Hirokazu Kore-eda

Une affaire de famille

Chouchou du cinéma japonais contemporain, il est aussi l’un des plus récompensés au Festival de Cannes où il est régulièrement en compétition. Hirokazu Kore-eda remporte d’ailleurs la Palme d’or en 2018 pour Une affaire de famille. La famille donc, mais surtout la complexité des liens entre parents et enfants sont au cœur de son cinéma, à l’image de Tel père, tel fils ou le récent Les Bonnes Étoiles. Il a également tourné un film en France, La Vérité, avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche et Ethan Hawke. Le réalisateur star d’aujourd’hui.

Naomi Kawase

Still the water

Les réalisatrices nippones sont plus rares et leur notoriété traverse difficilement les frontières du pays du Soleil Levant. Il en est une, toutefois, qui met les festivals internationaux dans sa poche, Naomi Kawase et son cinéma onirique. Elle a été révélée dans nos contrées par Still the Water, Les Délices de Tokyo ou le récent True Mothers, et a signé des films délicats où planent toujours des ombres tentaculaires derrière la lumière.

Shōhei Imamura

La vengeance est à moi

À la manière d’un Oshima, Shōhei Imamura n’a pas hésité à bouleverser les codes du cinéma japonais. Artisan de la Nouvelle vague nippone, il était en recherche constante d’un certain naturalisme au sein de ses drames à la fois symboliques et singuliers (inoubliables La Vengeance est à moi ou Le Pornographe). Il était aussi l’un des seuls réalisateurs à avoir réussi à glaner deux Palmes d’or, pour La Ballade de Narayama en 1983 et L’Anguille en 1997.

Kōji Fukada

Sayonara

Le cinéma de Kōji Fukada est inclassable. Scénariste et réalisateur, ses films s’ancrent dans une certaine réalité tout en la détournant à des fins fantasmagoriques. On lui doit autant un long-métrage animé (La Grenardière) qu’une lente chronique estivale (Au revoir l’été), une adaptation d’une pièce nippone culte (Sayonara avec Irène Jacob) qu’un film métaphysique et désabusé (Le Soupir des vagues, tourné en Indonésie).

Takeshi Kitano

Hana Bi

Acteur comique star en son pays, Takeshi Kitano est également passé derrière la caméra avec succès. Ses films en tant que réalisateur gardent une empreinte humoristique, mais font largement place à l’émotion, comme L’Été de Kikujiro ou Hana-bi, qui obtient le Lion d’or à Venise en 1997. Il n’hésite pas à sortir des sentiers battus, comme le thriller Sonatine, mélodie mortelle ou le film de rōnin Zatōichi, immense succès populaire à travers le monde.

Ryōta Nakano

La famille asada

C’est le petit dernier, mais pas des moindres. Ryōta Nakano est en train de rentrer par la grande porte du cinéma japonais. Il officie pourtant depuis une dizaine d’années, même si ses films ne nous parviennent que rarement. Ce sera différent cette fois-ci avec la comédie populaire La Famille Asada dont chacun des membres décide de réaliser ses rêves les plus fous. Un film inspiré d’une histoire vraie qui fait chaud au cœur.

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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