Révélée dans les années 1990, Isabelle Carré n’a jamais cessé de faire surgir le feu qui se cache derrière sa douceur apparente. De biopics en drames, de romances en comédies, elle ne s’attache à aucun genre particulier. On la retrouve ce 18 janvier dans le film d’aventures historique, La Guerre des Lulus, dans lequel son jeu tout en nuances fait encore mouche.
Se souvenir des belles choses (2001)
Après une dizaine d’années de seconds rôles, Isabelle Carré en trouve un à sa mesure avec Se souvenir des belles choses, première réalisation de la comédienne Zabou Breitman. Ou l’histoire d’amour entre une jeune trentenaire et un veuf, Bernard Campan, souffrant tous deux de la maladie d’Alzheimer précoce. Un film tendre et bouleversant qui a permis à la comédienne de remporter son unique César à ce jour.
Tellement proches (2009)
Également à l’aise sur le terrain de la comédie, Isabelle Carré le prouve en rejoignant Olivier Nakache et Éric Toledano pour Tellement proches. Elle y incarne la compagne de Vincent Elbaz, maman de deux enfants passant ses samedis soir en compagnie de son frère et de son épouse. Mais cette fois-ci, ce dîner immuable va virer au cauchemar et transformer les relations de chacun durablement… Un film de bande dans lequel Isabelle Carré témoigne d’un vrai sens du rythme et des ruptures.
Le Refuge (2010)
Pour François Ozon, Isabelle Carré devient Mousse, jeune femme accro à la drogue qui perd celui qu’elle aime d’une overdose. Enceinte, elle fuit sur la côte basque dans une cabane, où la rejoint le frère de son défunt compagnon, qui lui ressemble de manière troublante. Le Refuge est un drame sur le deuil, la maternité et la rédemption, qui offre à Isabelle Carré l’un de ses rôles les plus ambigus et intenses.
Marie Heurtin (2014)
Marie Heurtin est un biopic délicat autour de cette jeune femme née sourde et aveugle qui va devenir enseignante, dont le courage et l’abnégation sont passés à la postérité. Jean-Pierre Améris raconte son histoire par le prisme du personnage d’Isabelle Carré, sœur Sainte-Marguerite qui a également existé et œuvré aux côtés des jeunes filles sourdes, muettes et aveugles.
Garde alternée (2017)
Jamais là où on l’attend, Isabelle Carré devient la maîtresse de Didier Bourdon dans le film Garde alternée. Surtout, elle s’allie avec l’épouse officielle, Valérie Bonneton, pour se partager le Don Juan de manière égale. Ce qui pourrait être une situation idéale pour l’homme en question, va vite se transformer en quotidien ingérable. Une comédie d’Alexandra Leclère dans laquelle les femmes reprennent le pouvoir et montrent aux maris impudents qu’elles savent s’entraider dans l’adversité.
De Gaulle (2020)
Biopic très attendu, De Gaulle transforme Lambert Wilson en un général inflexible, la veille du fameux Appel du 18 juin 1940. De son côté, Isabelle Carré campe une Yvonne de Gaulle en plein exil avec ses trois enfants, traversant le pays pour échapper aux Allemands. Un film historique d’envergure où les deux comédiens, transfigurés, parviennent à donner un souffle épique à ce couple indéfectible en dépit de l’adversité.
Délicieux (2021)
Voici un film qui met en appétit ! Délicieux est une plongée dans la Révolution française avec le tout premier restaurant créé, mis en place par Grégory Gadebois, cuisinier bourru et déchu et Isabelle Carré, son apprentie, qui cache bien des secrets. Entre mets à la truffe, repas gargantuesques, romance poivrée et scènes de comédie sucrées, Délicieux nous fait saliver et prendre des milliers de calories rien qu’en le regardant. On en redemande !
La Dérive des continents (au sud) (2022)
Sur fond de faits réels, La Dérive des continents (au sud) traite (avec humour) de la crise des réfugiés en Italie, au moment d’une visite officielle entre Emmanuel Macron et Angela Merkel. Isabelle Carré est chargée d’organiser cette entrevue, mais doit faire face à d’autres crises, plus intimes. Celle, passionnelle, qui la lie à une interprète allemande et celle, familiale, avec son fils dont elle s’est éloignée, qui ressurgit dans sa vie.
La Dégustation (2022)
Ivan Calbérac adapte sa pièce à succès qui a fait les beaux jours du Théâtre de la Renaissance et obtenu le Molière de la meilleure comédie en 2019. La Dégustation, c’est l’histoire d’amour douce, mais contrariée, entre un caviste endeuillé et une vieille fille solitaire qui rêve d’avoir un enfant. Entre deux bouteilles de vin, bues sans modération, Isabelle Carré et Bernard Campan se retrouvent presque 20 ans après Se souvenir des belles choses et voient la vie en rosé…
La Guerre des Lulus (2023)
Depuis 2013, Régis Hautière et Hardoc publient ensemble la bande dessinée La Guerre des Lulus, dans laquelle quatre enfants orphelins vivent des aventures qui les dépassent pendant la Première Guerre mondiale. Le réalisateur Yann Samuell, qui aime tourner à hauteur d’enfants (on se souvient de son reboot La Guerre des boutons en 2011 ou du Fantôme de Canterville), en réalise un film tourbillonnant, offrant à Isabelle Carré l’un des rôles d’adultes venant en aide à ces jeunes qui en ont tant besoin.
