Dans le chaos et les ruines de ce que fut le marché du disque, le public trouve encore de beaux albums pour se faire plaisir. Jazz, funk, électronique, pop, R&B, 2003 fut une année riche et surprenante.
Un peu de Pop…
1. Coldplay – Live 2003 (décembre)
Après A Rush Of Blood To The Head , deuxième et très réussi album studio, le groupe part en tournée. Cet album live est une preuve supplémentaire de leur talent brut. Une montée d’adrénaline et d’émotions.
2. Keziah Jones – Black Orpheus (décembre)
Si on ne devait en garder qu’un, ce serait peut-être celui-ci… Rien que pour la chanson Neptune, cet album de vaut le détour.
3. Dido – Life for rent (septembre)
Deuxième album et nouveau succès commercial planétaire. Clive Davis, génie de la direction artistique, ne signe jamais rien au hasard. La preuve ! Atmosphérique, mélodique, la musique de Dido est parfaitement dans l’air de son temps. 12 millions de personnes y trouveront leur plaisir.
Un peu de Jazz…
Tourist à St Germain en 2000, Soel sort son album solo trois ans plus tard. Une œuvre urbaine inspirée par Massive Attack, Thievery Corporation et toute la scène anglaise des années 1990. Que du bonheur même vingt ans plus tard.
5. Esbjörn Svensson Trio – Seven Days of Falling (décembre)
Élégante et cérébrale, mélodique et puissante, la musique de ce trio suédois est belle et captivante. Cet album en est la plus éclatante preuve.
Un peu d’électronique…
6. Massive Attack – 100th window (février)
3e album très différent pour le collectif de Bristol. Del Naja se retrouve presque seul. Une œuvre plus sombre, plus engagée et arrivée remarquée de Sinead O’Connor. Horace Andy toujours remarquable et mystique sur le classique Everywhen.
7. Bliss – Quiet Letters (mars)
Un groupe danois très impressionnant dans le niveau de la qualité. Voix, ambiance, son, inspiration, tout est parfait. Intemporel. Comme si Massive Attack rencontrait Sade…
Et un peu plus de Soul…
Nouvelle découverte du prestigieux label Motown, ce natif de Detroit propose une soul sobre, acoustique, élégante et sensuelle. Une référence du genre désormais.
9. Luther Vandross – Dance With My Father (juin)
Au crépuscule de sa vie, le légendaire vocaliste Soul retrouve son ami Clive Davis sur J Records pour un album tendre, nostalgique et beau. À l’image du sublime If I Didn’t Know Better. Mais en bon maitre du disco et du funk, Vandross n’oublie jamais les clubs. Le Lovely Day en duo avec le rappeur Busta Rhymes est parfait pour la danse. Il décède deux ans plus tard.
10. Prince – N.E.W.S. (juillet)
Quatre titres instrumentaux de 14 minutes pour habiller les quatre points cardinaux. Le génie de Minneapolis joue un jazz-funk comme à l’époque du Madhouse de son label Paisley Park. Les fans se délectent de ce moment où solo de saxophone rivalise avec solo de guitare et terribles lignes de bass.
L’artiste est un peu dans le creux de la vague lorsqu’un PDG de Warner s’investit pleinement dans cet album. Résultat : un album majeur dans sa carrière, un sublime Love’s Divine et un duo inoubliable avec Mylene Farmer. Les meilleurs titres de l’album sont sur l’opus Best 1991/1994.
12. Beyoncé – Dangerously In Love (juillet)
Premier album solo après son départ du groupe Destiny’s Child. De belles balades R&B, des titres nerveux bien sexy calibrés pour la danse et le classique Crazy In Love. Son charisme a fait le reste. Définitivement le meilleur album R&B de 2003.