Chaque mois, la Fnac et Vialma, la référence en streaming de musique classique et jazz, vous présentent une playlist concoctée avec soin, selon une thématique particulière. L’occasion de mettre en avant des pistes connues, des trésors rares, des plages calmes, mais aussi des pièces extrêmes.
À l’heure où la nature se pare de ses plus belles couleurs et revêt son habit d’hiver, quoi de mieux qu’un bon bol d’air ? La playlist du mois est consacrée aux noces entre musique classique et Nature : plongez dans les bruits de la forêt, marchez contre les vents glacés, célébrez la course des saisons et faites face aux orages… La musique classique a trouvé des milliers de manières pour peindre la Nature. De la douce quiétude au déchaînement des éléments, laissez-vous inviter au voyage…
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Edvard Grieg : Peer Gynt, prélude de l’acte IV « Le Matin »
Célèbre prélude orchestral, « Le Matin » ne décrit pourtant pas les plaines froides de Norvège mais bien la chaleur accablante du Maroc au lever du jour. Tournant autour d’une inoubliable mélodie entonnée tour à tour aux bois et aux cordes, Edvard Grieg fait de cet extrait de Peer Gynt un sommet d’invocation à la Nature, d’une superbe tranquillité, repris des centaines de fois au cinéma !
Toutes les pistes de notre playlist classique nature
Antonio Vivaldi : Les quatre saisons
Porte-étendard de la musique classique entière, Les quatre saisons d’Antonio Vivaldi frappent toujours trois siècles après par une combinaison géniale de virtuosité technique et de figuralisme musical. Tout n’est qu’image saisissante : les réjouissances du printemps, les tremblements de froid de l’hiver, la chasse de l’automne ou le célébrissime orage d’été sont devenus autant de tubes qui ont fait les délices de tant d’industries et de covers !
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 6 « Pastorale »
Inhabituellement calme dans la production symphonique de Ludwig van Beethoven, la Symphonie n° 6 « Pastorale » s’attache à former des impressions d’apaisement et de joie introspective. A l’exception d’un orage perturbant momentanément ce séjour, cette œuvre lumineuse transcrit toutes les beautés de la campagne, de la tranquillité édénique d’un ruisseau à des bourrées paysannes rustiques.
Gustav Mahler : Symphonie n° 3
Symphonie-mammouth censée être l’équivalent musical d’une Nature panthéiste, la Symphonie n° 3 de Gustav Mahler explose les durées pour une immersion totale. Croisement du religieux et du profane, cette œuvre est une immense course de dieux païens, de chœurs angéliques, d’invocations nietzschéennes, se clôturant sur un large Adagio final, l’une des plus sublimes élévations divines jamais composées de main d’homme.
Antonin Dvorak : Ouverture « Dans la Nature » op. 91
1er volet d’une trilogie, L’ouverture « Dans la Nature » d’Antonin Dvorak se baigne d’une exultation presque enfantine devant les merveilles de la planète. Empreinte d’attachement aux paysages moraviens, impulsée par un thème principal d’une joie tranquille, l’ouverture se lit comme un tableau bucolique où s’enchaînent visions et sentiments d’allégresse.
Claude Lejeune : Revecy venire du printans
Rechant à cinq voix sautillant, Revecy venire du printans est un délice d’harmonie et de contrepoint où Claude Lejeune enlace chants et contre-chants dans une ivresse vocale dans les couplets, et fait s’épanouir une entétante mélodie sur un joyeux impetus de basse. Un salut au Printemps euphorique, et l’un des plus charmantes églogues musicales.
Reinhold Glière : Symphonie n° 3 « Ilya Muromets », 2e mouvement
Le bogatyr Ilya Muromets s’enfonce dans une obscure forêt pour tuer le brigand Soloveï. Œuvre épique à l’orchestre gigantesque, la Symphonie n° 3 « Ilya Muromets » est un torrent fougueux d’inspiration signé par ce génie méconnu qu’est Reinhold Glière. Dans ce 2e mouvement de 25 minutes, Glière dessine avec un mimétisme stupéfiant les menaces et les bruits d’une forêt magique au résident mortel, une aventure aux mille dangers et autant de riches couleurs orchestrales entre le guerrier et le brigand sylvestre.
Edouard Lalo : Ouverture de Namouna
Introduction à l’orchestration hypnotisante, l’Ouverture de Namouna n’est pas seulement le splendide début d’un des plus magnifiques ballets français, elle est également un majestueux hymne à la Nature grâce à son thème principal ample et généreux. Son lent crescendo d’une grande noblesse saisit au cœur autant que son climax quand les cuivres portent le thème à des splendeurs solaires. Chef-d’œuvre absolu d’Edouard Lalo.
Jean Sibelius : La nymphe des bois
La Nature côté ténèbres. Dans ce poème symphonique tragique, Jean Sibelius conte la terrible aventure d’un jeune homme insouciant séduit par une nymphe. La créature le détruira en lui arrachant toute possibilité d’aimer, le condamnant à la solitude éternelle. Avec La nymphe des bois, Jean Sibelius chante les charmes de la forêt, la joie de l’amour libérée des contraintes sociales, avant la dévastatrice marche funèbre finale, l’une des plus déchirantes pages musicales jamais composées, requiem établissant la domination d’une Nature parfois cruelle contre l’humain.
Richard Strauss : Une symphonie alpestre
Une journée de randonnée à la montagne, mais avec un orchestre de 160 musiciens. Tel est le programme d’Une symphonie alpestre. En 22 brefs mouvements enchaînés, Richard Strauss compose un immense panégyrique que le silence de la nuit ouvre et clôt, non sans passer par la nitescence des paysages, les rugissements des cascades, le tonnerre, les champs de fleurs et les glaciers. Dépaysement garanti !
Robert Schumann : Symphonie n° 1 « Le Printemps »
Le printemps de l’amour et des saisons. La symphonie n° 1 « Le Printemps » de Robert Schumann est une apologie de la vitalité d’une Nature toujours jeune. De l’appel initial des trompettes sonnant la fin de l’hiver à la joie trépidante qui parcourt le reste de l’œuvre, cette symphonie passionnément romantique et optimiste est l’un des plus frénétiques témoignages de reconnaissance de l’Homme face à la Nature.
Arthur Honegger : Ouverture pour La Tempête
Vacarme de dissonances, percussions survitaminées et fusées hurlantes, voilà la recette d’un déferlement sonore d’une rare violence pour dépeindre l’orage maritime ouvrant la pièce de Shakespeare. Mais l’Ouverture pour la Tempête d’Arthur Honegger est aussi un saisissant tableau expressionniste où éclairs, grondements et vents se voient illustrés avec un subtil sens du détail. Précis et flamboyant.
Emmanuel Chabrier : Suite pastorale
Sorte de symphonie pastorale en miniature, Emmanuel Chabrier imprime à sa Suite pastorale un mix étonnant d’impressionnisme subtil et de fraîche rusticité. Des couleurs harmoniques sophistiquées du sous-bois à la plébéienne danse paysanne, cette fenêtre agreste ravit les oreilles au long de quatre mouvements d’une souriante inspiration, sans ombre ni drame.
Carl Nielsen : Symphonie n° 3 « Espansiva », 2e mouvement
Longue plage pastorale comme un dialogue spirituel entre l’humain et la Nature, le 2e mouvement de la symphonie n° 3 « Espansiva » de Carl Nielsen est un miracle d’orchestration en couleurs ombrées et diffuses. L’intervention de deux voix solistes sans paroles ajoute à l’atmosphère paradisiaque de ce mouvement singulier.
Ralph Vaughan-Williams : Sinfonia Antartica
Remaniement d’une musique de film, la Sinfonia Antartica évoque les déserts de glace du continent inhabité et les rares explorateurs qui ont marché sur les banquises infinies. Navires sur eaux glaciales, tourbillons de neige, étirement ralenti du temps… Ralph Vaughan-Williams livre une méditation sensorielle sur cette contrée sauvage dont il tire tout le mystère qu’elle referme encore.