A l’occasion de la sortie en salles le 6 novembre de Here, dernière collaboration en date de Tom Hanks et Robert Zemeckis, revenons sur la filmographie exemplaire de l’acteur, parsemée de héros au cœur tendre et de récompenses prestigieuses.
Big (1998)
Après avoir été révélé quatre ans plus tôt par Splash de Ron Howard, Tom Hanks accède à la starification avec Big, de Penny Marshall. Un conte initiatique dans lequel un adolescent se réveille dans le corps d’un adulte, tout en gardant pour autant son état d’esprit. Hanks y déploie toute la palette de sa candeur et de son émerveillement permanent et emporte l’adhésion éternelle du public international. Un succès qui se voit récompensé d’un Golden Globe, le premier d’une longue série.
Philadelphia (1993)
Après bien des comédies – souvent romantiques – Tom Hanks décroche enfin son rôle à Oscar (et va d’ailleurs l’obtenir). Pour Philadelphia de Jonathan Demme, il est un avocat homosexuel licencié parce que séropositif. Le protagoniste va attaquer en justice son ancien cabinet, assisté d’un avocat noir et homophobe, incarné par l’immense Denzel Washington. Une prestation époustouflante pour un film terrassant d’humanité, le tout sur des chansons de Neil Young et Bruce Springsteen.
Forrest Gump (1994)
« La vie est comme une boîte de chocolats… » même sans avoir visionné le film, nous connaisons la fin de cette fameuse réplique de Forrest Gump. Le film de Robert Zemeckis est un concentré d’émotions s’étirant sur plusieurs décennies au cours desquelles Forrest, simple d’esprit au cœur gros, va vivre des aventures à peine croyables et rencontrer les grands de ce monde. Second Oscar du meilleur acteur pour Tom Hanks, bande originale exceptionnelle et score faramineux au box-office. Rien que ça.
Il faut sauver le soldat Ryan (1998)
L’association Tom Hanks/Steven Spielberg est l’une des plus fructueuses d’Hollywood. Depuis leur première collaboration pour le film de guerre Il faut sauver le soldat Ryan, ils ont tourné cinq fois ensemble et ce n’est certainement pas terminé. Mais, rien ne sera aussi fort que ce condensé d’horreur où les spectateurs se retrouvent en plein milieu du Débarquement, aux bons soins d’un Tom Hanks puissant en capitaine qui ne laisse aucun de ses hommes derrière lui. Nouvelle nomination aux Oscars…
La Ligne verte (1999)
La Ligne verte, adaptation du roman éponyme de Stephen King, fait partie des films à voir avec un mouchoir au coin des yeux. Tom Hanks y interprète un gardien de prison se liant d’amitié avec un condamné (à tort) à mort doté de pouvoirs miraculeux. Poétique, cruel, bouleversant, le film est un coup de cœur pour le public. Malgré certaines critiques de presse qui se veulent partagées, il engrange 286 millions de dollars dans le monde entier et se classe dans la liste des meilleurs films de tous les temps.
Seul au monde (2000)
Après le succès mondial de Forrest Gump, Hanks et Zemeckis collaborent une fois de plus pour un nouveau défi de taille. Dans Seul au monde, comme son titre l’indique, l’acteur apparaît littéralement dénué de partenaires à l’écran pendant une bonne partie du film, si ce n’est… un ballon prénommé Wilson. Hanks se retrouve en effet sur une île déserte après un crash d’avion et se transforme peu à peu en Robinson Crusoé hirsute et au bord de la folie. Énième nomination méritée à l’Oscar.
Il n’est jamais trop tard (2011)
On l’oublierait presque, mais Tom Hanks est également réalisateur à ses heures perdues. Après That Thing You Do ! en 1996, il récidive 15 ans plus tard avec Il n’est jamais trop tard. Il s’y offre le rôle principal et donne la réplique à Julia Roberts, ravie d’embarquer à nouveau dans une comédie romantique. Le pitch ? Un quadragénaire reprenant ses études et tombe amoureux de sa professeure éreintée par son métier. Du rire, de l’émotion, la recette Hanks tourne à plein régime !
Sully (2016)
En 2009, le capitaine Chesley Sullenberger, alias Sully, réussit à faire amerrir l’Airbus qu’il pilote sur le fleuve Hudson, sauvant ainsi des centaines de vies. Malgré ça, il se retrouve dans une vaste tempête judiciaire. De cette histoire vraie, Clint Eastwood réalise un de ces films dont il raffole, ceux où les héros sont sacrifiés et doivent se battre pour faire éclater la vérité. Sully est un combat contre l’injustice, avec un Tom Hanks tout en moustache blanche et sobriété.
L’Extraordinaire Mr. Rogers (2019)
Sorti directement en VOD en France, L’Extraordinaire Mr. Rogers est pourtant l’une des plus belles prestations de Tom Hanks à ce jour. Un rôle, qui lui valut, d’ailleurs, une nouvelle nomination aux Oscars. Il y interprète le présentateur de télévision Fred Rogers, une star à son époque, dont l’influence fut grande, tant chez les enfants, que chez les adultes. Tom Hanks n’aura jamais autant souri à l’écran, c’est dire.
Elvis (2022)
Enfin un rôle antipathique pour Tom Hanks et pas n’importe lequel ! Celui du terrible colonel Parker qui contrôla d’une main de fer la carrière d’Elvis Presley, jusqu’à en faire sa chose, dénuée de tout libre arbitre ou presque. Tout en latex pour couvrir son visage de gentil, Hanks en fait presque trop devant la caméra de Baz Luhrmann, habitué à tous les excès et encore davantage dans cet Elvis hors norme et phénoménal.
Here (2024)
Dernière collaboration en date de Zemeckis et Hanks, Here, disponible en salles dès le 6 novembre, met en avant les cycles de l’existence. Idée simple, mais plus parlante que jamais, illustrer le passage dans un lieu, montrer les changements de celui-ci, faire se côtoyer une multitude de générations, rendre compte du temps qui passe, et donc, de la vie. Un film aux allures de fresque historique, portant cette fois-ci, sur le particulier.