20 ans déjà depuis cette année fatidique pour le monde du disque. Tu ne t’en souviens pas, normal tu étais un enfant, voire un bébé. Que se passait-il cette année-là en musique ?
Un peu de jazz…
1. Norah Jones, Come Away With Me
Véritable phénomène de l’année. La new-yorkaise, fille de Ravi Shankar, s’impose à l’échelle planétaire avec un premier album. Acoustique, romantique, jazz mais pas trop, la belle Norah enregistre l’album qu’il fallait au bon moment. Pas une ride vingt ans plus tard.
Un peu de world music
L’album sort fin 2001 (novembre) mais il rencontre le succès sur 2002 grâce à de nombreux singles. En fait, c’est l’album qui révèle Shakira à une échelle planétaire. La colombienne, 25 ans en 2002, l’a conçu pour les anglophones autant que pour l’Amérique Du Sud. Alternance de titres en anglais et en espagnol avec un éclectisme certain. Tango, sonorités orientales et pop sont au programme. Le tout avec une beauté physique et sexy indéniable. Un phénomène qui va dominer les années 2000.
Formé en 1997 en Californie, ce groupe reggae mené par le charismatique Harisson Staford sortait cette perle en 2002. On y retrouve les stars du genre tels Don Carlos et The Congos. Du reggae « roots » dans la plus pure tradition et d’un très haut niveau.
Un peu de Rap
4. Eminem, Eminem Show
Cet album est le quatrième en six ans pour le kid du Kansas. Le protégé de Dr Dre sort là l’album considéré par beaucoup comme son meilleur. Le producteur dépasse encore ses limites et Eminem assure encore quelques prouesses techniques démontrant qu’il est bien parmi les meilleurs rappers de l’histoire de cette musique. Un classique.
Et beaucoup de pop rock
En 1998, Moby rencontrait un succès mondial avec son album Play dans lequel il utilisait les enregistrements vocaux de Lomax avec ses compositions électroniques. Il s’en vendra 16 millions. 18 garde la saveur de Play sans être un copié / collé. Fini l’utilisation du travail de Lomax. Cette fois, place aux vrais interprètes. In This World, I’m Not Worried At All, We Are All Made Of Stars et Rafters sont des titres indispensables. Au passage, l’artiste rend discrètement hommage à la culture Hip-Hop grâce aux samples. En effet, il utilise un titre de Sylvia Robinson (créatrice du prestigieux label Sugarhill), Mic Geronimo (fameux rapper des années 1990) et Angie Stone (membre du trio rap The Sequence avant sa carrière solo). Moby avait marqué de son empreinte la fin du 20eme siècle. Il réitère l’exploit au 21eme.
Des valeurs sûres en forme
6. Bruce Springsteen, The Rising
Un message d’espoir, d’amour et de foi. Pas de hit majeur ici mais un très grand disque néanmoins. The Rising était aussi un appel d’unité au peuple américain.
7. Red Hot Chili Peppers, By The Way
Huitième album studio pour les « Red Hot » cette année-là. Une approche plus mélodique, plus sophistiquée aussi. Le groupe démontre une incroyable aptitude à se renouveler. Peut être leur album le plus nostalgique. Un grand cru de l’année assurément.
8. Carlos Santana, Shaman
Pour fêter ses 30 ans de carrière, le guitariste surdoué enregistre un album évènement, suite logique à son classique Supernatural de 1999.
Une mosaïque de genres, une mosaïque d’invités pour un résultat explosif, coloré, festif. À l’image des titres Amoré (avec Macy Gray), Foo Foo ou Aye Aye Aye. Salsa, soul, rock, ballade R&B, performances vocales, il ne manque rien. The Game Of Love sera élu « meilleur single de l’année » aux USA.
Des britanniques en grande forme…
9. Coldplay, A Rush Of Blood To The Head
Deux ans après l’ouverture des Parachutes, le quartet formé en 1997 à Londres confirme avec ce chef d’œuvre. Politik, The Scientist, Clocks, Daylight, Amsterdam, In My Place…onze titres et presque autant de hits. L’album qui marque leur entrée dans la cour des très grands. Oserais-je jusqu’à dire qu’ils n’ont pas fait mieux depuis ? ils n’ont pas fait mieux depuis.
10. The Cinematic Orchestra, Every Day
Trois ans après Motion, le groupe de Jason Swinscoe revient avec cet album. Moins orienté jazz électronique, il n’en demeure pas moins très expérimental. Fontella Bass, institution de la soul depuis les années 1960 et Roots Manuva, prodige du rap, inscrivent l’œuvre entre nostalgie et modernité. Le groupe met en place les bases du Man With a Movie Camera qui suivra un an plus tard. Depuis, c’est un sans-faute.
Et du rock nerveux en évolution
11. Korn, Untouchables
Durant l’été et après trois ans d’absence, les californiens marquaient leur retour avec cet album plus mélodique mais dont les bases étaient conservées. Un album plus expérimental aussi. Normal pour ce groupe novateur des années 1990 dont le mélange nu-metal et rock en fera l’un des plus populaires de son temps.
12. Queens of the stone age, Songs For The Deaf
Pour leur troisième album, Josh Homme et Nick Oliveri se font plaisir sans penser aux impératifs du commerce. Marl Lanegan et Dean Ween sont invités. Un énorme album dans leur parcours.
Comment ? Il y avait aussi les L5 ? Oui, oui, aussi…