Secrète, bouleversante, imprévisible… Charlotte Gainsbourg est tout ceci et bien davantage lorsqu’elle se retrouve devant la caméra. L’actrice et chanteuse sait autant se montrer vulnérable que déterminée, à l’image de ces quelques longs-métrages forts qui jalonnent sa filmographie, de L’Effrontée à Sundown, sur nos écrans le 27 juillet.
L’Effrontée (1985)
Âgée d’à peine 14 ans, Charlotte Gainsbourg tourne dans son second film et son tout premier rôle sous la direction de Claude Miller. L’Effrontée semble avoir été écrit pour elle, même si son personnage est aussi extravertie que l’actrice est discrète dans la vie. Une comédie estivale qui va changer son destin : Charlotte Gainsbourg reçoit le César du meilleur espoir féminin sous le regard ému de son père Serge et va devenir l’une des actrices (et chanteuses) les plus demandées de ces dernières décennies. Une star est née.
Ma femme est une actrice (2001)
Elle est de tous ses films en tant que réalisateur ou presque. Charlotte Gainsbourg se retrouve régulièrement sous la direction de son Yvan Attal de compagnon, telle Gena Rowlands sous celle de John Cassavetes. Dans Ma femme est une actrice, elle est un double d’elle-même, actrice célèbre subissant de plein fouet la jalousie de son époux ne supportant pas qu’elle doive tourner des scènes d’amour. Une comédie romantique et remarquée qui lance la carrière de réalisateur du comédien Yvan Attal.
La Science des rêves (2006)
Chez Michel Gondry, l’actrice fait preuve de fantaisie. Dans La Science des rêves, elle est la voisine excentrique du timide Gael Garcia Bernal. Ils vont imaginer ensemble des mondes parallèles faits de bric et de broc, où s’évader de la vacuité de la réalité. Le film est d’une inventivité totale, comme sait si bien le faire Gondry et Gainsbourg a une nouvelle fois l’occasion de montrer une autre facette d’elle-même, plus légère et primesautière.
L’Arbre (2010)
Charlotte Gainsbourg fait partie de nos actrices françaises à avoir une carrière internationale. Elle peut même tourner pour des blockbusters tels que Independence Day : Resurgence. Ou des petits films d’auteur australiens comme L’Arbre. Elle est ici la mère à la fois perdue et émerveillée d’une petite fille persuadée que son père s’est réincarné dans l’arbre qui jouxte la demeure familiale. Produit notamment par la France, le film a reçu trois nominations aux César, dont celle de la meilleure actrice pour Charlotte.
Nymphomaniac (2013)
Muse de Lars von Trier, Charlotte Gainsbourg a tourné trois films avec lui, dont Antichrist qui lui valut le prix d’interprétation féminine à Cannes en 2009, le magnifique Melancholia ou encore ce diptyque dérangeant, Nymphomaniac, leur dernière collaboration à ce jour. Elle est Joe, nymphomane depuis sa prime jeunesse, s’enfonçant toujours plus dans le stupre et la déliquescence. Un rôle dont on ne sort pas indemne avec des scènes sexuellement explicites et des moments d’humour cinglant.
Jacky au royaume des filles (2014)
Dans une république plutôt autoritaire, les hommes doivent rester au foyer, porter la burqa et répondre à tous les désirs des femmes. Mais tout va changer lorsque la Colonelle, fille de la dictatrice du pays, va tomber amoureuse d’un jeune homme un peu étrange. Pour Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf, Charlotte Gainsbourg confirme qu’elle est également douée pour la comédie, elle qui avait déjà eu l’occasion de le prouver dans les films La Bûche et surtout, Prête-moi ta main.
La Promesse de l’aube (2017)
Charlotte Gainsbourg mère de Pierre Niney ? C’est le pari que s’est lancé Éric Barbier en adaptant le roman le plus personnel de Romain Gary. Dans La Promesse de l’aube, on retrace tout le parcours de l’écrivain, de la pauvreté de la Pologne aux affres de la guerre, tout en découvrant l’abattage dont est capable sa mère pour le guider et le faire devenir quelqu’un. Un portrait de femme fascinant de bout en bout et l’une des plus belles interprétations de Gainsbourg à ce jour, justement nommé aux César.
Jane par Charlotte (2021)
Cela devait finir par arriver : Charlotte Gainsbourg s’empare à son tour de la caméra pour devenir réalisatrice. Ici, à l’occasion d’un documentaire dédié à Jane Birkin, sa mère. Jane par Charlotte est autant un portrait de sa star de mère qu’un bilan et constat de leurs relations mère-fille. Une déclaration d’amour qui n’hésite pas à gratter là où cela ne fait pas forcément du bien, mais les sentiments forts de ces deux grandes artistes finissent par l’emporter et en faire un film universel.
Les Passagers de la nuit (2022)
Épouse abandonnée au moment de l’élection de François Mitterrand et devant s’occuper de ses deux enfants, le personnage de Charlotte Gainsbourg se voit contraint de se trouver un petit boulot pour subsister. Elle travaille alors dans une émission de radio de nuit et voit son destin changer au fur et à mesure qu’elle devient indépendante. Les Passagers de la nuit de Mikhaël Hers est une bulle cotonneuse et bienveillante, avec une justesse de ton qui fait du bien à l’âme et au cœur.
Sundown (2022)
Charlotte Gainsbourg tourne beaucoup ces dernières années et souvent dans de bons films. Pour Sundown de Michel Franco, présenté à la Mostra de Venise en 2021, elle interprète la sœur de Tim Roth qui ne se remet pas de la mort de leur mère, tandis que lui semble impassible. Si le film tourne autour de Roth passant son temps sur la plage, les scènes de Charlotte Gainsbourg apportent un tourbillonnant vent d’émotion, comme à chaque fois qu’elle apparaît à l’écran…
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