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Les meilleurs films d’horreur japonais : quand le Japon joue à se faire peur

15 juillet 2022
Par Lucie
Les meilleurs films d'horreur japonais : quand le Japon joue à se faire peur

Indéniablement l’un des grands pays du cinéma d’horreur, le Japon possède une patte bien à lui, comme souvent, qui s’appuie sur le folklore local et met régulièrement l’accent sur les fantômes sous toutes leurs formes. Les productions nippones mélangent habilement l’angoisse la plus sombre au gore et à la violence brutale et soudaine, offrant des ressentis incontournables pour tout amateur du genre. Petit retour sur sept films marquants.

Kwaïdan (Masaki Kobayashi, 1964)

KwaïdanBasé sur le livre de l’écrivain irlando-japonais Lafcadio Hearn, Kwaïdan, le film de Masaki Kobayashi, est composé de quatre parties, chacune racontant une histoire de fantômes issue du folklore traditionnel de l’archipel. Un samouraï hanté par le souvenir de sa première femme, deux bucherons aux prises avec un fantôme meurtrier, un jeune aveugle qui chante pour des guerriers disparus, un visage d’homme qui apparaît dans une tasse de thé, ces quatre segments composent une sublime fresque qui est encore aujourd’hui saluée pour la beauté de ses plans et l’hommage rendu au genre fantastique japonais.

Tetsuo (Shin’ya Tsukamoto, 1989)

Coffret Fires on the plain Tetsuo 3 Combo Blu-ray + DVDPremier long-métrage de Shin’ya Tsukamoto, Tetsuo est une expérience reservée aux plus avertis. Film d’horreur très porté sur la déformation du corps, dans la veine de David Cronenberg : il raconte la transformation progressive d’un employé de bureau en homme de métal, suite à un accident de voiture. Le film possède le style punk fauché typique de son réalisateur, ainsi qu’un humour très noir, et est devenu culte peu de temps après avoir été sélectionné dans des festivals internationaux.

Ring (Hideo Nakata, 1998)

Coffret de la Trilogie RingProbablement le premier titre qui vient à l’esprit lorsqu’on évoque le cinéma d’horreur japonais, Ring inaugure une période faste pour le genre dans l’archipel grâce à une extraordinaire créativité autour des années 2000. Avec son histoire de cassette vidéo maudite qui, une fois visionnée, enclenche un compte à rebours macabre, Hideo Nakata a marqué le cinéma horrifique de son empreinte. Le fantôme du film, Sadako, a terrifié toute une génération de part ses apparitions glaçantes, si bien que les écoliers japonais jouent à se faire peur en l’imitant. Le film a eu droit à de nombreuses suites et remakes, mais la terreur provoquée par l’original reste indétronable.

Audition (Takashi Miike, 1999)

AuditionAdaptation d’un roman de Ryû Murakami (qui a notamment écrit Les Bébés de la consigne automatique), Audition raconte l’histoire d’un producteur de cinéma veuf, qui se décide à organiser une fausse audition pour trouver une femme. L’heureuse élue possède des zones d’ombre et la situation dégénère rapidement. Film cité par Quentin Tarantino comme l’un de ses préférés, il est réalisé par le très (très) prolifique Takashi Miike, cinéaste de la violence décomplexée et déjantée, qui introduit fréquemment du loufoque et du fantastique dans ses films.

Kaïro (Kiyoshi Kurosawa, 2001)

Kairo - Charisma - Jellyfish - Seances - Coffret frisson Kiyoshi Kurosawa (aucun lien avec Akira Kurosawa) fait partie de la même génération de réalisateurs qu’Hideo Nakata et Shin’ya Tsukamoto entre autres, et partage avec eux l’amour du film de genre. Son Kaïro prend place à Tokyo et raconte deux histoires parallèles qui vont s’entrechoquer alors que des fantômes font irruption dans le monde des vivants via Internet. Film très représentatif du cinéma d’horreur japonais de l’époque, il participa à la reconnaissance internationale d’un réalisateur touche-à-tout et prolifique, qui signa également des films dramatiques racontant le Japon moderne comme Tokyo Sonata.

Suicide Club (Sion Sono, 2001)

Suicide ClubEncore un film qui a confirmé le génie du cinéma horrifique japonais dans les années 2000 tout en marquant la carrière de son réalisateur. Suicide Club s’ouvre sur une scène impressionnante, dans laquelle 54 lycéennes se suicident simultanément en se jetant sous un train. Le macabre envahi l’ambiance suite au déclanchement d’une vague de suicides puis de la découverte des rouleaux de peau humaine sur les lieux des tragédies, et l’existence d’un site internet oranisateur de ces drames. Son réalisateur Sion Sono, est connu pour ses longs-métrages sombres, poétiquement gores.

Dark Water (Hideo Nakata, 2002)

Dark Water Blu-rayQuatre ans après Ring, Hideo Nakata signe un nouveau coup de maître avec ce Dark Water, adapté comme Ring des écrits de Kôji Suzuki. Désormais reconnu hors de son pays et attendu à chaque nouvelle sortie, le cinéaste voit son travail récompensé dans plusieurs festivals, notamment celui du film fantastique de Gérardmer en 2003. Le film raconte l’histoire d’une jeune femme en pleine procédure de divorce et de sa fille de 6 ans, dont la vie bascule lorsqu’elles emménagent dans un nouvel appartement. Une fuite d’eau apparaît au plafond et les phénomènes étranges s’accumulent.

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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