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Les plus grands losers du cinéma

18 novembre 2021
Par Louis
Les plus grands losers du cinéma

Non, des fois, on n’aime vraiment pas voir les gens réussir. Sadiques que nous sommes, nous prenons un malin plaisir à voir des individus se foirer lamentablement, collectionner les échecs, enchaîner les déconvenues sur le grand écran. Pourquoi ? Parce que ça nous fait bien marrer. Et vu que le rire est le meilleur des remèdes, on peut remercier les scénaristes d’avoir mis au point un type de personnage bien spécifique : le loser. C’est sur lui qu’on va s’attarder aujourd’hui.

Hervé

Les Beaux gosses

Les Beaux GossesInterprété par Vincent Lacoste, Hervé des Beaux Gosses est l’archétype du lycéen maladroit. Armé de sa dégaine désuète, d’une totale absence de charisme et des conseils douteux de son ami Camel, il collectionne les râteaux. Puis un beau jour, il s’aperçoit qu’Aurore, une très jolie camarade de sa classe, n’est pas insensible à son charme. Commence alors une relation ponctuée par de nombreuses maladresses de la part du « héros ».

François Pignon / François Perrin

Récurrent dans plusieurs films

Le dîner de cons DVDImaginé par Francis Veber et incarné par, entre-autres, Jacques Villeret, Pierre Richard, ou encore Jacques Brel, François Pignon (ou Perrin) est l’archétype du loser dans le cinéma français. C’est le con de Thierry Lhermitte dans Le dîner de cons, il se retrouve malgré lui dans une situation qui le dépasse complètement dans Le grand blond avec un chaussure noire et c’est lui qui exaspère Lino Ventura dans L’emmerdeur.

Jeff Lebowski

The Big Lebowski

Si la plupart des personnages de cette liste n’ont pas choisi la lose, dans The Big Lebowski, Jeff Lebowski (Jeff Bridges), aka « The Dude », l’a érigée au rang d’art. L’absence d’ambition est pour lui une religion, la glande un mode de vie et le peignoir une tenue de travail. « The Dude », c’est l’artisan du moindre effort et il n’a que faire de ce que pensent les autres. Il préfère siroter des White Russian (vodka-lait) et jouer au bowling. Mais la lose prend une autre dimension quand des malfaiteurs le confondent avec un autre Jeff Lebowski (The Big Lebowski) et que l’un d’eux urine sur son tapis…

Spud

Trainspotting (1 et 2)

Dans la bande des jeunes héroïnomanes de Trainspotting, il y a Spud (Ewen Bremner), à qui il n’arrive que des ennuis. Il se plante magistralement à un entretien d’embauche, ses problèmes de transit intestinal salissent joliment les draps de sa copine et contrairement à Renton, il n’échappe pas à la prison après un vol à l’arraché. Dans T2 Trainspotting, c’est son oubli systématique du changement d’heure qui lui fait rater ses rendez-vous. Néanmoins, on découvre dans cette suite un personnage plus attachant qu’il n’en a l’air.

Mr. Bean

Mr. Bean reste l’un des plus grands ambassadeurs de la culture britannique. Incarné par Rowan Atkinson, ce personnage à l’attitude puérile est aussi l’un des représentants majeurs de la lose. On sait que quand il est dans le coin, tout mais alors absolument tout peut arriver. Il possède un véritable don pour se fourrer dans des situations invraisemblables et quand un malheur arrive, c’est souvent par effet domino que d’autres se produisent. Si la poisse avait un visage, elle arborerait très certainement celui de Bean.

Jean-Claude Dusse

Les Bronzés

BronzésPensez à James Bond, l’un des plus grands séducteurs du cinéma. Armé d’un charisme d’huître, Jean-Claude Dusse (Michel Blanc) des Bronzés est aux antipodes de l’espion en terme de drague. Éternel célibataire, il saute à peu près sur tout ce qui bouge, technique d’une efficacité déconcertante pour élargir sa collection astronomique de râteaux. Dans le troisième volet de la série, il vit désormais avec Gisèle (Marie-Anne Chazel) au grand dam de Jérôme (Christian Clavier), mais ne vous inquiétez pas, sa dégaine et son attitude ridicules lui confèrent toujours une aura de loser.

Antonin Maréchal

Le Corniaud

Le Corniaud - Affiche de cinéma - 40x60 cm - rouléeÀ l’instar de François Pignon, Antonin Maréchal, brillamment interprété par Bourvil dans Le Corniaud, est le compagnon qu’il vaut mieux éviter d’avoir. Véritable catalyseur à ennuis, Maréchal a le chic d’exaspérer Léopold Saroyan (Louis de Funès), à cause de sa maladresse et de sa naïveté (traits de personnalité qu’on adore retrouver chez les losers). Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu lorsque Saroyan demande à notre cher imbécile d’acheminer une jolie Cadillac de Naples à Bordeaux, d’autant plus que Maréchal et l’italien, ça fait deux.

L’ouvrier

Les Temps modernes

L’un des plus vieux et des plus magnifiques losers : le personnage principal des Temps modernes, incarné par l’illustre Charlie Chaplin. C’est un ouvrier qui travaille à la chaîne, une tâche qui l’a complètement abruti. S’enchaîne pour lui une série de quiproquos et accidents en tout genre : il se retrouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment et se fait arrêter de nombreuses fois par pure malchance. Dernier film muet de Chaplin, Les Temps modernes est une sublime satire de la société industrialisée et l’humour de l’Anglais fait toujours mouche 85 ans plus tard.

Marge Gunderson et Jerry Lundegaard

Fargo

Fargo DVDDans la catégorie mise en lumière de gros incompétents, les films des frères Etan et Joel Coen sont un must. Et Fargo ne déroge évidemment pas à la règle. Jerry Lundegaard (William H. Macy) veut faire enlever sa femme pour obtenir une rançon de son beau-père. Il engage deux malfrats pour cette mission. Ce duo s’avère bien foireux comme il faut et l’enlèvement ne se déroule pas comme prévu. De son côté Marge Gunderson (Frances McDormand) est une policière qui mériterait plus d’arborer le L de loser qu’une étoile de flic. Vous l’aurez compris, tout est réuni pour que le spectateur assiste à une succession d’échecs lamentables de toutes parts, et ça, on adore.

Alan Garner

The Hangover (Very Bad Trip)

La lose est un dénominateur commun à tous les personnages de Very Bad Trip, mais on va se concentrer sur le plouc parmi les ploucs : Alan Garner (Zach Galifianakis). On vous rappelle le contexte : après l’enterrement de vie de garçon bien arrosé de Doug, le groupe d’amis se réveille dans un carnage pas possible : il manque un dent à Stu, un tigre rode dans la chambre d’hôtel et Doug, censé se marier dans quelques heures, est introuvable. Puis au milieu de tout ça, il y a Alan, 13 ans dans sa tête, pour qui la situation semble plus drôle que dramatique et qui détient l’ingrédient de base pour être un bon loser qui se respecte : la maladresse.

Les laveurs de vitre (Éric & Ramzy)

La Tour Montparnasse infernale

La Tour Montparnasse infernaleIl n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Dans La Tour Montparnasse infernale, Éric et Ramzy sont laveurs de vitres sur la plus haute tour de Paris. Entre le premier qui croit désespérément savoir lire sur les lèvres et qui est persuadé que Stéphanie (Marina Foïs) s’appelle Marie-Joëlle, et le second qui prend des cours de muscu sans trop de résultats, nous avons affaire à un duo de bons gros losers. Se retrouvant par hasard au milieu d’une prise d’otage, ils parviennent à déjouer l’opération avec un peu (beaucoup) de réussite.

Les sous-doués

Les sous-doués passent le bac

SousDouésLes sous-doués font exprès d’être des losers. Le cours Louis XIV a un score sans appel de 0% de réussite au bac. Et pour cause, les élèves font tout pour se faire recaler et ainsi prolonger le plaisir de la vie de lycéen. Pire encore, ils mettent au point tout un assortiment de farces pour pourrir la vie de l’équipe pédagogique. Malheureusement pour eux, le commissaire de police va sonner la fin de la récré en imposant aux cancres d’obtenir leur diplôme, sinon c’est direction la prison.

Lloyd Christmas & Harry Dunne

Dumb & Dumber

On ne peut pas dire que le titre Dumb & Dumber (bête et plus bête) mente sur la marchandise car nous avons affaire à un tandem bien, bien stupide. Lloyd Christmas (Jim Carrey) et Harry Dune (Jeff Daniels) ne brillent guère par leur intelligence, et tout comme le duo de La Tour Montparnasse infernale, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Bien évidemment, un telle légèreté d’esprit est terreau fertile pour faire germer la lose : ils veulent restituer une valise perdue, sans se rendre compte qu’ils vont se fourrer dans un gros complot.

Yrma et Kuzco

Kuzco, l’empereur mégalo

Direction la cordillère des Andes où Kuzco, un empereur aussi égoïste que puéril fait sa loi sur son territoire. Dans le film du même nom, on pourrait mettre la moitié des personnages dans la catégorie des bons gros losers. On commence par Yzma – l’ex-assistante de Sa Majesté – qui pour se venger d’avoir été virée, veut l’empoisonner. Pas de bol, Kronk, son stupide bras droit, s’est trompé de potion. Résultat : Kuzco n’est pas mort et est transformé en lama. Tiens, Kuzco, parlons-en, outre le fait d’avoir été changé en « vieux lama qui pue », c’est un sacré loser dans son genre. Il ne sait en effet rien faire comme il faut et s’attire une ribambelle de problèmes tout le long du film.

Ariane Felder

9 Mois ferme

9 mois ferme DVDDans 9 Mois ferme d’Albert Dupontel, Ariane Felder (Sandrine Kiberlain) est une juge d’instruction célibataire qui fuit les hommes comme la peste. Cinq mois après un réveillon du barreau très alcoolisé dont elle ne se souvient de rien, elle se rend compte qu’elle est enceinte. Mais ce n’est pas tout, elle finit par découvrir que le père n’est autre que Robert Nolan (Dupontel), un criminel réputé pour se délecter des yeux de ses victimes… Et puis, on ne va pas se mentir, il n’a pas l’air d’être le couteau le plus aiguisé du tiroir. En plus de sa grossesse, elle se retrouve à devoir aider Robert en trouvant des preuves pour l’innocenter.

Louis Fugain

Au Poste

Au poste ! DVDLouis Fugain (Grégoire Ludig) est le type le plus banal qui soit. Mais il va devoir faire face à une situation tout sauf banale : tombant par hasard sur un cadavre, il est désigné suspect numéro un. Il se retrouve donc face au commissaire Buron (Benoît Poelvoorde) pour un interrogatoire qui n’a ni queue ni tête. Mais ce n’est pas tout ! Lorsque le commissaire s’absente, son collègue chargé de le surveiller (Marc Fraize), meurt accidentellement… en se plantant une équerre dans l’œil. Fugain s’est mis, malgré lui, dans de très beaux draps. Quentin Dupieux a toujours des idées de scénario complètement barrées et Au poste est loin de faire exception à la règle.

Bridget Jones

Dans la catégorie loseuse, Bridget Jones (Renée Zellweger) est championne. Elle est dotée d’une maladresse surpuissante. Voulant arrêter de fumer et boire, elle se lance dans l’écriture d’un journal intime où elle ne manque pas de décrire toutes les personnes qu’elle fréquente, en particulier les hommes. Après un échec amoureux avec Daniel (Hugh Grant), elle se rapproche de Mark (Colin Firth). Là encore, c’est pour le moins tulmutueux, surtout quand Mark tombe sur le journal de Bridget et lit des passages peu élogieux à son égard…

Hrundi V. Bakshi

The Party

The PartyOn vous parlait tout à l’heure de Rowan Atkinson, génie anglais en matière de gaffes. Mais avant lui, son compatriote Peter Sellers excellait dans le rôle de nid à ennuis ambulant. Dans The Party, il joue Hrundi V. Bakshi, un Indien qui fait office de figurant pour une grosse production hollywoodienne. En voulant refaire son lacet, il fait sauter accidentellement le décor (qui a coûté une fortune). Le producteur est évidemment furieux et veut le mettre sur liste noire. Manque de pot, le papier sur lequel il a écrit le nom de Hrundi est en fait une liste d’invités pour sa soirée mondaine. Le figurant se retrouve donc invité à cette fête et rien, mais absolument rien, ne se passera comme prévu…

Bonus : Scrat

La série de films L’Âge de Glace

On n’a jusqu’ici traité que des humains – bon, à part Kuzco qui a été changé en lama, mais spoiler alert : c’est de nouveau un homme. Mais la lose est un point commun qu’on peut partager avec nos amies les bêtes. Dans L’Âge de Glace, Scrat, petit écureuil à dents de sabre, a une malchance inversement proportionnelle à sa taille. Il est à la recherche perpétuelle de son gland pour pouvoir se nourrir et, au grand dam de son estomac, il se plante systématiquement. Si près du but à chaque fois, Scrat se retrouve privé du graal par un événement inattendu. C’est pas joli de se moquer du malheur des autres, mais celui du rongeur nous fait bien sourire.

Article rédigé par
Louis
Louis
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