Le 19 mai marque enfin la réouverture des salles de cinéma. Et le début des embouteillages de films, puisque 400 sont attendus jusqu’à la fin décembre. Il y a en déjà 45 de programmés rien que pour le 19 mai. Entre reprises des films d’octobre et nouveautés, difficile de s’y retrouver. En voici quelques-uns à aller voir les yeux grand ouverts !
Ils reviennent dans les salles…
Adieu les cons
En dix jours d’exploitation lors de sa sortie en octobre, Adieu les cons avait signé le meilleur démarrage de la carrière d’Albert Dupontel avec plus de 700 000 entrées au compteur. Depuis, il a également engrangé sept César, dont celui du Meilleur film et de la Meilleure réalisation. Un film bien ancré dans son époque, énervé et chaotique, drôle et touchant autour de la crise d’identité. Virginie Efira, que l’on verra dans cinq autre films en 2021, y est impériale en femme atteinte d’une maladie incurable cherchant à retrouver l’enfant dont elle a accouché sous X vingt ans auparavant.
Drunk
Boire ou aller au ciné, il ne faut pas forcément choisir. Drunk fait partie de ces films où l’alcool coule à flots et remet sur le devant de la scène Thomas Vinterberg. Cela faisait quelques années qu’il n’avait plus été à pareille fête, puisque Drunk a été récompensé de nombreux prix prestigieux dont les César et Oscar du Meilleur film étranger. Mads Mikkelsen y livre une prestation habitée et titubante en professeur qui se met à boire pendant qu’il enseigne.
ADN
La question de l’identité a toujours interpelé l’actrice et réalisatrice Maïwenn. Sorti seulement pendant une journée en octobre, ADN est un pont entre ses racines française et algérienne. Elle entraîne dans son sillage Fanny Ardant et Louis Garrel, en interprétant une femme qui se rend en Algérie pour la première fois, afin de rendre hommage à son grand-père disparu.
Garçon chiffon
Le premier film de Nicolas Maury, l’inénarrable Hervé de la série Dix pour cent, a également été un rendez-vous manqué en octobre dernier. Garçon chiffon, comédie dramatique sur les affres de la jalousie, va pouvoir reprendre des couleurs. Après avoir joué une mère possessive dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan, Nathalie Baye se montre ici plus caressante et empathique.
Ils arrivent enfin !
Mandibules
L’inclassable Quentin Dupieux est de retour avec un nouveau film décalé dont il a le secret. Dans Mandibules, deux outsiders décident de dresser une mouche géante afin de gagner leur vie… Pour cette nouvelle comédie atypique, Dupieux s’est adjoint les services du duo Grégoire Ludig-David Marsais (alias le Palmashow), mais aussi d’Adèle Exarchopoulos et du rappeur Roméo Elvis, tous deux en total contre-emploi.
Demon Slayer, le Train de l’infini
Un jeune garçon dont les parents ont été assassinés et la sœur transformée en démon, décide de se venger. Véritable phénomène outre-Atlantique et au Japon (déjà 420 millions de dollars de recettes malgré la pandémie), le manga Demon Slayer débarque enfin au cinéma avec ce film d’animation très attendu par les fans, qui risque de faire rapidement salle comble (du moins, dans les restrictions sanitaires prévues).
Envole-moi
Envole-moi n’est pas seulement le titre d’un tube de Jean-Jacques Goldman. C’est désormais celui du nouveau film de Christophe Barratier (Les Choristes, Faubourg 36), ou l’histoire d’un homme brûlant sa vie chargé par son père de s’occuper d’un adolescent en situation de handicap. Entre le drame et la comédie, Envole-moi est le premier grand rôle de Victor Belmondo (oui, le petit-fils de Jean-Paul), qui donne ici la réplique à Gérard Lanvin en papa peu commode. Une ode à la vie et à la tolérance.
Tom & Jerry
Nostalgique du jeu du chat et de la souris des Tom & Jerry de votre enfance ? Les voici de retour au cinéma et en 3D. Entre dessin animé et prises de vues réelles, Tom est ici engagé par une wedding-planneuse (incarnée par Chloë Grace-Moretz) pour chasser Jerry de l’hôtel où se tiendra un mariage luxueux. Mais les choses ne vont évidemment pas se passer comme prévu. Le film garde son esprit Hanna-Barbera avec des gags qui amuseront autant les enfants que leurs parents.
Slalom
À l’heure où les scandales sexuels éclatent de plus en plus au grand jour, Slalom s’y inscrit totalement avec une histoire d’emprise et d’agression sexuelle dans le milieu du ski de haut niveau. Jérémie Renier incarne un entraîneur aux mains baladeuses et sourire d’ange n’hésitant pas à abuser de son étudiante, Noée Abita. Ce film de Charlène Favier avait reçu le label Cannes 2020 et sort enfin en salles après de multiples reports. Ça tombe bien, les remontées mécaniques rouvrent à leur tour !
Falling
Pour sa première réalisation, le comédien Viggo Mortensen s’attaque à un drame familial. Il y interprète un homosexuel, marié et heureux en ménage, qui doit veiller sur son père, homophobe notoire atteint de démence. Comment ces deux hommes que tout oppose vont-ils trouver un terrain d’entente ? Doit-on s’occuper de son père quand il rejette les valeurs que vous portez ? Est-il possible de faire acte de pardon et de résilience ? Là est tout le propos de Falling, le film le plus émouvant de cette rentrée ciné.
