À l’occasion de la sortie en DVD du drame polonais La Communion dans lequel un jeune repris de justice se fait passer pour un prêtre, voici quelques films, entre thrillers et comédies, où les protagonistes n’hésitent pas non plus à changer d’identité…
Bienvenue à Gattaca
Pour son premier film en tant que réalisateur, Andrew Niccol s’attaque à la dystopie avec Bienvenue à Gattaca. Un monde futuriste et eugéniste dans lequel on peut modifier le génotype de ses futurs enfants. Et quand ces derniers ne bénéficient pas d’un ADN leur permettant d’atteindre les plus hautes fonctions, ils n’hésitent pas à troquer leur identité contre celle d’un nanti déchu, moyennant finances. Un choix auquel procède l’ambitieux Ethan Hawke, prenant la place de l’invalide Jude Law… Sans doute un des films de science-fiction les plus marquants des années 1990.
Arrête-moi si tu peux
Sous ses faux airs de comédie policière trépidante, Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg relate une authentique histoire. Celle de l’imposteur impénitent Frank Abagnale Jr, poursuivi par la justice pour escroquerie et usurpation d’identités. Il faut dire que l’homme, intelligent et caméléon, se faisait passer pour un pilote de ligne, médecin ou avocat et ce, avec succès. Ou quand la réalité dépasse la fiction, avec un Leonardo DiCaprio au sommet de sa forme en faussaire équilibriste et un Tom Hanks infatigable en agent du FBI pugnace.
Sueurs froides
C’est l’un des films les plus renommés de sir Alfred Hitchcock. Vertigo, alias Sueurs froides, est adapté de deux romans français, D’entre les morts du duo Boileau-Narcejac et Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach. Scottie, un ancien policier, est chargé de prendre en filature l’épouse d’un ami. Cette dernière croit être possédée par l’esprit d’une de ses aïeules et manque de se suicider. Quand elle disparaît, Scottie est en proie au désespoir et a l’impression de la retrouver dans les traits d’une femme croisée par hasard. James Stewart et Kim Novak se jettent à cœur perdu dans ce thriller… vertigineux.
Plein Soleil
Adapté du roman Le Talentueux Mr Ripley de Patricia Highsmith, Plein Soleil de René Clément a fait d’Alain Delon une star internationale. Ce dernier incarne un jeune homme qui suit un milliardaire américain sur son bateau, le tue et prend peu à peu son identité. Un thriller sulfureux et vénéneux dont Anthony Minghella fit un remake en 1999, Le Talentueux Mr Ripley, avec Matt Damon et Jude Law, nommé plusieurs fois aux Oscars.
Volte/Face
Quand Nicolas Cage devient John Travolta et inversement, cela donne Volte/Face, un film survitaminé signé John Woo en 1997. Un truand se fait volontairement greffer le visage de son ennemi policier et ce dernier est obligé d’en faire de même. Si on ne sait plus qui est qui véritablement, cela donne un film d’action avec colombes qui s’envolent au ralenti et dollars qui pleuvent par millions.
Un héros très discret
Hiver 1944. Un homme ordinaire se fait passer pour un héros de guerre et laisse les ambiguïtés planer. Un héros très discret est le deuxième film de Jacques Audiard après Regarde les hommes tomber, et sa deuxième collaboration avec Mathieu Kassovitz. Chronique du mensonge et de la lâcheté humaine, il s’agit de l’adaptation du roman du même nom de Jean-François Deniau, qui a obtenu le Prix du Meilleur scénario au Festival de Cannes 1996.
Parasite
C’est l’un des films les plus récompensés de tous les temps : Palme d’or, Oscars, César… Parasite inscrit Bong Joon-ho au panthéon non seulement des plus grands réalisateurs de Corée du Sud, mais aussi du monde entier. Ou quand toute une famille de prolétaires se fait passer pour des employés modèles qui ne se connaissent pas, afin d’entrer au service d’une famille de nantis crédules dont ils vont profiter. Chronique sociale, comédie noire et thriller, Parasite est tout cela à la fois, et bien plus encore.
Tootsie
Dans la comédie dramatique Tootsie de Sydney Pollack, Dustin Hoffman incarne un acteur au chômage se déguisant en femme pour obtenir un des rôles principaux d’un soap opera à succès. Sous les traits de Dorothy Michaels, il devient une véritable star, même si sa nouvelle identité l’empêche d’exprimer son amour à sa partenaire, l’irrésistible Jessica Lange. Ce n’est pas la première fois qu’un homme est obligé de se travestir pour changer de vie. Tony Curtis et Jack Lemmon se transforment en musiciennes pour échapper à des mafieux dans Certains l’aiment chaud et Robin Williams, père divorcé, devient la gouvernante de ses propres enfants dans Madame Doubtfire pour passer davantage de temps avec eux.
Les Aventures de Rabbi Jacob
Pour échapper à des criminels, un industriel se déguise en rabbin. C’est avec ce pitch efficace que Gérard Oury a réalisé l’une des comédies françaises les plus populaires en 1973, Les Aventures de Rabbi Jacob, se jouant des préjugés racistes et antisémites grâce à l’abattage de Louis De Funès. Avec plus de 7,3 millions d’entrées, impossible d’oublier les gaffes et grimaces de De Funès ignorant des us et coutumes de la religion juive. Sur un scénario similaire, n’oublions pas non plus Sister Act, dans lequel la pécheresse Whoopi Goldberg est obligée de revêtir l’habit de nonne et de se cacher dans un couvent pour échapper à la mafia de Las Vegas.
La Communion
Un jeune délinquant très pieux refuse un travail obligatoire dans une scierie d’un petit village et prend l’habit de prêtre à la place. Il seconde tout d’abord le curé qui officie, avant de le remplacer pour raisons de santé. Particulièrement investi, son passé va toutefois le rattraper. Inspiré de faits réels, La Communion est un drame polonais signé Jan Komasa, nommé aux Oscars dans la catégorie Meilleur film international. Il révèle surtout le comédien Bartosz Bielenia, à la prestation plus qu’habitée.