Si vous cherchez à offrir quelque chose d’original et de divertissant, pourquoi ne pas opter pour une bande dessinée ? Que ce soit pour les petits ou les grands, les bandes dessinées offrent une évasion merveilleuse dans des mondes imaginaires, des histoires captivantes et des illustrations époustouflantes. Nous avons sélectionné pour vous quelques pépites qui feront le bonheur des amateurs de BD. Préparez-vous à découvrir des trésors qui illumineront les fêtes de fin d’année !
Moi, Fadi le frère volé (Tome 1 : 1986-1994) – L’Arabe du Futur – Riad Sattouf (Livres du Futur)
Alors que le premier cycle de L’Arabe du Futur s’est achevé il y a deux ans, Riad Sattouf n’en avait pas terminé avec son histoire familiale et, à la grande surprise de tous les bédéphiles, Moi, Fadi le frère volé est paru en octobre. Fadi est le plus jeune de la fratrie et il a été arraché à sa famille lorsque leur père a décidé de rejoindre la Syrie, laissant sa femme et ses autres enfants en France. Et c’est 20 ans plus tard que les deux frères pourront enfin se retrouver. Ni préquel, ni suite, ce nouveau tome est en fait une vie parallèle à celle évoquée à partir du tome 4 de L’Arabe du Futur, la vie du petit Fadi qui se retrouve dans un monde inconnu, loin des siens et de la tendresse maternelle. L’émotion ne peut que vous saisir et une fois la dernière page tournée, vous n’aurez plus qu’une question en tête : à quand la suite ?
Capitaine Flam – L’Empereur éternel – Alexis Tallone, Sylvain Runberg (Kana éditions)
Depuis le début des années 80, nous sommes nombreux à avoir chanté le générique de l’animé : « Capitaine Flam, tu n’es pas de notre galaxie, mais du fond de la nuit, Capitaine Flam… ». Si vous êtes nostalgiques de cette époque, voici enfin la bande dessinée dédiée à notre super héros venu tout droit venu de Mégara ! Accompagné de l’androïde Mala, du robot Crag, du professeur Simon et de l’agent spéciale Johann Landore, Capitaine Flam va devoir sauver la planète Dénef sur laquelle une étrange épidémie fait bien des ravages. Débute alors une âpre lutte contre L’Empereur Éternel, un ennemi mystérieux qui pourrait mettre à mal notre super héros.
Moscow – Spaso House (XIII Tome 29) – Iouri Jigounov, Yves Sentes (Dargaud)
Série créée par William Vance et Jean Van Hamme en 1984, XIII a connu ensuite d’autres dessinateurs et scénaristes. Pour ce tome 29, ce sont les dessins de Iouri Jigonov qui illustrent l’histoire imaginée par Yves Sentes. Le fameux baroudeur amnésique, Jason Mac Lane (alias XIII) va de nouveau se retrouver entraîné dans une histoire d’espionnage et de complots politiques. Entre passé et présent, les méandres de sa mémoire pourraient peut-être enfin livrer leurs secrets et libérer notre héros de toutes ses interrogations… Si la sortie du tome 28 vous avait échappée, sachez qu’une superbe édition spéciale Fnac, sous coffret, regroupe ces deux derniers tomes de la saga.
Signé Olrik (Blake et Mortimer Tome 30) – Yves Sentes, André Juillard (Blake et Mortimer)
Même si leur première apparition date de 1946, alors sous la plume d’Edgar P. Jacobs, Blake et Mortimer répondent toujours présents à l’appel lorsqu’il faut lutter contre l’odieux colonel Olrik. Et justement, dans Signé Olrik, l’antagoniste est au cœur d’une intrigue complexe mêlant espionnage, trahison et mystère. On y découvre des aspects plus personnels de sa vie et de ses motivations, tout en suivant ses aventures et ses confrontations avec les héros Blake et Mortimer. Pour ce tome 30, ce sont Yves Sentes, pour le scénario, et André Juillard, pour les illustrations, qui sont aux commandes.
Un cow-boy sous pression (Les aventure de Lucky Luke d’après Morris Tome 11) – Jul, Achdé (Lucky Comics)
Un cow-boy sous pression est le dernier album de Lucky Luke, scénarisé par Jul et dessiné par Achdé. Dans cette aventure, Lucky Luke se retrouve à Milwaukee, la capitale américaine de la bière, en pleine crise sociale. Une grève générale paralyse toutes les brasseries, entraînant une pénurie de bière. Lucky Luke doit apaiser les tensions entre les syndicalistes marxistes et les barons industriels. Comme si cela ne suffisait pas, les Dalton viennent compliquer la situation. Le « poor lonesome cowboy » n’a décidément pas pris une ride !
Du rififi à Ménilmontant (Nestor Burma) – Jacques Tardi, Léo Malet (Casterman)
Il aura fallu attendre presque 20 ans depuis la parution de M’as-tu vu en cadavre ? pour découvrir une nouvelle aventure de Nestor Burma par Jacques Tardi. Le personnage créé par Léo Malet en 1943 enquête, roman après roman, dans les arrondissements parisiens dans Les Nouveaux mystères de Paris. Malheureusement, à la suite de soucis de santé, l’auteur a interrompu cette saga avant d’avoir pu faire le tour des 20 arrondissements. Et justement, Du rififi à Ménilmontant se déroule dans le 20e, un des quartiers inexploités par le romancier. Il s’agit donc d’une pure création de Tardi, au cœur de l’industrie pharmaceutique dans le Paris des années 50. Mais n’ayez crainte, Hélène Chatelain et tous les membres de l’agence Fiat Lux sont bien au rendez-vous. Un seul espoir, ne pas avoir à attendre encore deux décennies pour découvrir un nouveau tome !
Robert Badinter, l’homme juste – Pascal Bresson, Christopher (Marabulle)
Adaptation de la biographie de Robert Badinter, l’homme juste par Dominique Missika et Maurice Szafran, cette bande-dessinée revient sur le parcours humaniste de cette grande figure de la République décédé en début d’année. Avocat engagé contre la peine de mort dans les années 70, il rejoint le premier gouvernement de François Mitterrand et entame des réformes de fond sur la justice : outre l’abolition de la peine capitale, on lui doit la suppression des tribunaux d’exception ainsi que l’abrogation du délit d’homosexualité. Un album hommage à partager avec les plus jeunes.
Les Travailleurs de la mer (d’après l’œuvre de Victor Hugo) – Michel Durand (Glénat)
Gilliatt, un marin devenu farouche vit sur l’île de Guernesey. Il voit sa vie bouleversée le jour où la belle Déruchette se plaît à tracer les lettres de son nom dans la neige. Lorsque l’oncle de cette jeune femme est victime d’un escroc et perd son bateau à vapeur, bijou de la technologie, celle-ci promet d’épouser celui qui bravera les flots afin de récupérer le moteur… Sous le graphisme incroyable et sensible de Michel Durand, Les Travailleurs de la mer, le chef-d’œuvre de Victor Hugo, reprend vie dans cette merveilleuse adaptation. On frôle le sublime…
L’Armée des ombres – Joseph Kessel, Jean-David Morvan, Emmanuel Moynot, Benoît Lacou (Phileas)
Un autre classique adapté en bande-dessinée en cette fin d’année, L’Armée des ombres de Joseph Kessel avait déjà été mis en image mais au cinéma par Jean-Pierre Melville, en 1969. On y suit les membres d’un réseau de la Résistance entre 1942 et 1943, en France. Courage, solidarité et sacrifice sont les maîtres-mots dans cette lutte face aux occupants et aux collaborateurs. Avec cet album, Morvan, Moynot et Lacou replongent le lecteur dans cette vie quotidienne d’alors, sous le joug des rationnements, couvre-feux, rafles et STO… Là encore, une bande dessinée qui permet de se souvenir de ces temps obscurs et peut-être même de les faire découvrir à un plus jeune lectorat. À noter, l’édition spéciale Fnac est collector.
Pour une fraction de seconde. La vie mouvementée d’Eadweard Muybridge – Guy Delisle (Delcourt)
Connaissez-vous Eadweard Muybridge ? En dehors des fins connaisseurs de l’histoire de la photographie, peu d’entre nous savent que cet anglais a travaillé au tout début du 20e siècle sur la décomposition photographique du mouvement, autrement dit la zoopraxographie (un mot bien compliqué à replacer dans une conversation mais avec lequel on peut marquer bien des points au Scrabble !). Pour une fraction de seconde relate son histoire, celle d’un jeune homme qui part en Californie afin de fixer sur la pellicule les courses des chevaux galopants. Une très belle aventure dont on ne se lasse pas.