Avec la version live de Mulan qui sort prochainement, c’est une nouvelle figure féminine d’action que l’on pourra découvrir. Alors que sa sortie en salle est à nouveau repoussée, on vous fait patienter en revenant sur ces femmes guerrières qui nous inspirent. En armure, munies d’un arc ou d’une arme à feu, elles sont de plus en plus nombreuses à rivaliser avec les hommes au cinéma, pour se battre ou se défendre.
Le choix des armes plutôt que celui des larmes
Hommes absents, danger qui rôde ou guerre qui approche, les femmes sont parfois obligées de se battre pour survivre ou protéger les leurs. Certaines y répugnent quand d’autres embrassent leur destin avec un plaisir croissant, à la manière d’Éowyn dans Le Retour du Roi, revêtant une armure pour faire partie de la grande bataille contre les orques de Sauron et ainsi tuer le Roi-Sorcier d’Angmar.
C’est l’histoire du dessin animé Mulan, désormais film en version live au cinéma le 19 août, où une jeune fille se déguise en homme pour combattre à la place de son père malade et âgé. Elle se révèlera particulièrement douée à l’exercice et finalement, une meneuse d’hommes. Un exemple également montré dans Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, conte initiatique et mythologique nippon où la jeune San, fille de samouraï, vit avec les loups et n’hésite pas à user de son poignard pour protéger la forêt où elle vit.
Un destin tout tracé que suit également Rey dans la nouvelle trilogie Star Wars, passant d’ermite vivotant de trafic de pièces détachées à une redoutable Jedi à l’hérédité pesante, partagée en permanence entre la Force et le Côté obscur. Tandis que Ripley de son côté, incarnée par Sigourney Weaver, se mue en super-destructrice de xénomorphes dans la quadrilogie Alien.
Au Far West, les femmes sont obligées de devenir des professionnelles de la gâchette, telles Sharon Stone dans le western Mort ou vif de Sam Raimi, Madeleine Stowe et Drew Barrymore dans Belles de l’Ouest ou Natalie Portman dans Jane got a gun.
La valeur n’attend pas les années
Parfois, certaines d’entre elles sont conditionnées à se battre dès leur plus jeune âge ou sont attirées très tôt par les armes, au point de devoir les utiliser pour leur survie ou celle des autres.
Le maniement de l’arc et des flèches sauvera Katniss Everdeen, alias Jennifer Lawrence, dans la saga SF Hunger Games. Un chemin qu’emprunte également Shailene Woodley un revolver à la main dans l’autre saga adolescente et dystopique Divergente.
Pour Saoirse Ronan, se défendre et tuer est tout ce qu’elle a appris dès le plus jeune âge dans le film Hanna, dans lequel elle est élevée à la spartiate pour devenir une arme humaine à la manière d’un Jason Bourne. Un destin qui ne déplairait pas à la princesse Mérida de Rebelle, elle qui préfère tirer à l’arc plutôt que devenir bonne à marier.
Jeanne d’Arc, une héroïne de cinéma
L’autre jeune fille qui revêt des habits d’hommes de son plein gré pour part à la guerre n’est autre que Jeanne d’Arc, laquelle a eu pléthore d’interprètes, dès 1900 devant la caméra de Georges Méliès ou 1916, devant celle de Cecil B. DeMille.
En tout, ce sont une vingtaine de longs-métrages qui suivent l’une de nos héroïnes historiques les plus célèbres au monde, de son enfance en tant que jeune bergère qui entend des voix, à sa mort sur le bûcher à Rouen. Bruno Dumont s’est d’ailleurs particulièrement intéressé aux premières années de la Pucelle de Lorraine dans Jeannette, avant de la retrouver à son procès pour hérésie dans Jeanne.
Luc Besson présente une Jeanne d’Arc exaltée sur le champ de bataille dans Jeanne d’Arc avec Milla Jovovich, Jacques Rivette choisit Sandrine Bonnaire pour l’incarner dans Jeanne la Pucelle, Victor Fleming mise sur une Ingrid Bergman toute en armure dans Jeanne d’Arc en 1948, tandis que Carl Theodor Dreyer s’intéresse avant tout à son procès dans La Passion de Jeanne d’Arc.
Encore mieux que leurs homologues masculins
Jeanne d’Arc n’est pas la seule à pouvoir rivaliser avec les hommes sur leur propre terrain. D’autres femmes ont suivi son exemple et ne s’en laissent pas compter. Gal Gadot court dans les tranchées de la Première Guerre mondiale dans Wonder Woman ; Charlize Theron incarne une femme badass dans Mad Max : Fury Road de George Miller et dans Old Guard de Gina Prince-Bythewood actuellement sur Netflix ; Linda Halmiton/Sarah Connor lutte contre les T-800 dans Terminator : Dark Fate et Geena Davis était une ancienne tueuse à gages amnésique dans Au revoir à jamais de Renny Harlin.
La femme guerrière se doit de savoir manier toutes les armes pour pouvoir se défendre, mais aussi se venger. Le film La Femme scorpion de Shunya Ito, qui inspira le personnage de la Mariée à Quentin Tarantino en est le parfait exemple. Dans le diptyque Kill Bill, cette dernière, interprétée par une Uma Thurman en combinaison jaune, n’a de cesse de trucider toutes celles et ceux qui ont voulu l’envoyer à trépas. Un personnage que l’on retrouve aussi chez Park Chan-Wook dans Lady Vengeance et chez Luc Besson dans Nikita et Anna.
Il faudra désormais attendre Margot Robbie en femme pirate dans le prochain épisode de la franchise Pirates des Caraïbes pour découvrir une nouvelle héroïne qui manie le sabre. Et vu sa prestation musclée dans Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn, on a toute confiance en elle…
