L’horreur a eu une place de choix, cette année, au cinéma. Pas simple de départager les meilleurs frissons et les sueurs les plus froides. On aurait pu évoquer La Malédiction : l’origine, Immaculée, Mother Land ou encore Les Guetteurs. Mais, dure loi de la sélection, il a fallu trancher. Voici donc notre top des films d’horreur 2024.
Longlegs
Une jeune recrue du FBI lancée sur les traces d’un sinistre tueur en série… Longlegs d’Oz Perkins a comme des airs de Silence des agneaux : avec Maika Monroe (It Follows) dans le rôle de l’agent fédéral et l’infatigable Nicolas Cage dans celui du serial killer. Un Cage décidément insaisissable, ici méconnaissable et affreusement grimé pour camper un tueur parfaitement dérangé et dérangeant. Un thriller sobre et efficace, servi par une mise en scène tirée au cordeau, une photographie des plus élégante et un duo d’acteurs très convaincants.
Abigail
Un petit tour du côté des « dents pointues » avec Abigail ou quand le kidnapping de la fille d’une grosse huile de la pègre vire au cauchemar pour ses ravisseurs. En s’enfermant dans ce manoir isolé pour attendre leur rançon, les kidnappeurs vont vite comprendre que cette jolie petite ballerine de 12 ans maîtrise l’art des pointes à la perfection. Les siennes sont tout particulièrement acérées… Lorsqu’on vous dit que les enfants sont de vrais petits monstres !
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant
Le comble pour un vampire ? Se retrouver rongé d’humanisme au moment de mordre. C’est le cas de Sasha (Sara Montpetit), jeune vampire en lutte avec sa nature qui met sa vie en danger. Elle rencontre Paul (Félix-Antoine Bénard), ado solitaire aux tendances suicidaires qui ne voit pas d’inconvénient à lui offrir sa vie. Et voilà ce duo improbable lancé dans une folle épopée nocturne, la jeune québécoise Ariane Louis-Seize signant avec Vampire humaniste cherche suicidaire consentant une belle variation aussi farfelue qu’émouvante autour du mal-être adolescent et des troubles identitaires.
MaXXXine
Après X et Pearl, Ty West boucle sa trilogie avec MaXXXine. Si Pearl se plaçait en préquelle de X, MaXXXine en prend la suite. On y retrouve Maxine Minx, saisissante Mia Goth, au cœur des eighties californiennes et plus que jamais convaincue d’être la prochaine étoile d’Hollywood. Mais, alors qu’elle décroche enfin le rôle tant espéré, un tueur en série semble avoir pris en grippe la jolie starlette. Encore une fois multi-référencée, ce MaXXXine conclut en beauté ce triptyque hommage aux grandes heures du cinéma d’horreur hollywoodien dans un délice de nostalgie et d’hémoglobine.
Alien : Romulus
2024 a vu aussi le retour des attachants facehuggers et des xénomorphes dans un septième opus de la saga Alien. Au jeune uruguayen Fede Alvarez (Evil Dead, Don’t Breath…) de s’y coller. Calé entre Alien, le huitième passager et Aliens, le retour, Alien : Romulus suit une bande de jeunes colons prêts à tout pour quitter leur colonie. Et c’est en explorant une station spatiale abandonnée qu’ils tomberont sur l’infernale bestiole. Porté par un tout nouveau et jeune casting, ce nouvel opus renoue avec l’atmosphère oppressante des premiers volets, nous entraînant dans un terrifiant huis-clos qui n’a rien à envier à ses aînés.
Smile 2
C’est le sourire toujours accroché aux oreilles que l’on attendait ce Smile 2, après la réussite inattendue du premier volet. Et ce deuxième opus s’élève même encore un cran au-dessus de son prédécesseur. Après le Dr Rose Cotter, Parker Finn a choisi sa nouvelle victime, une certaine Skye Riley (Naomi Scott), pop star toute en clichés. Servi par une mise en scène plus désarçonnante que jamais, Smile 2 tourmente autant ses personnages que son public, le cinéaste s’amusant à le plonger dans une monstruosité particulièrement sombre, et ce jusqu’à la fin !
Speak No Evil
Les vacances, c’est l’évasion en famille, le repos, le plaisir des rencontres inattendues… À l’image des Dalton, une famille américaine en escapade en Italie, fait la connaissance de Ciara et Paddy, jeune couple britannique très sympathique. Tellement sympas, qu’ils les invitent à venir passer un week-end chez eux, promesse d’une agréable parenthèse champêtre. Mais la parenthèse s’avèrera un sombre et terrible traquenard ! Avec Speak No Evil, James Watkins délivre un remake réussi d’un film original danois, notamment grâce à un James McAvoy phénoménal !
Sans un bruit : Jour 1
« S’ils vous entendent, c’est déjà trop tard… » Préquelle de la licence, Sans un bruit : jour 1, revient sur le premier jour de l’invasion extraterrestre des créatures meurtrières sensibles au bruit. Samira (Lupita Nyong’o), initialement sortie voir à une pièce de théâtre en compagnie de son adorable partenaire félin Frodo et des autres patients du centre de soin auquel elle appartient, assiste à l’invasion des effroyables monstruosités. La jeune femme, des suites de péripéties, se lie d’amitié avec Eric (Joseph Quinn), un jeune étudiant. Ensemble, ils se lanceront à la recherche d’un point d’extraction leur permettant de se sauver de ce nouveau monde.
The Substance
Film d’horreur ou plutôt de body horror, The Substance couronne la fin d’année 2024. Le dernier long-métrage en date de Coralie Fargeat met en scène Demi Moore et Margaret Qualley dans une recherche de la jeunesse éternelle. Le genre de souhait qui tourne vite au cauchemar, pour l’une, comme pour l’autre. Un film qui couple son visuel horrifique à une dénonciation des attentes hollywoodiennes vis-à-vis des femmes. Activez, stabilisez, permutez, mais un conseil, ayez le cœur bien accroché !
Beetlejuice, Beetlejuice
Détendons-nous pour finir avec de l’horreur plus « familiale » et le très attendu Beetlejuice Beetlejuice d’un Tim Burton que l’on n’avait plus vu aux manettes depuis Dumbo, en 2019. On se réjouit donc de le voir ici de retour aux affaires pour la suite de sa cultissime comédie horrifique. Tout comme l’on se réjouit d’y retrouver Michael Keaton dans son rôle de démon excentrique et pervers, et Winona Ryder dans celui de Lydia Deetz, devenue maman de la jeune Astrid, campée par la nouvelle muse burtonnienne, Jenna Ortega. Une suite décapante du classique de 1988 !