Les thèmes de la religion, du sexe ou encore de société sont souvent abordés dans les films. Parfois, ils suscitent la polémique comme le dernier film de François Ozon, Grâce à Dieu, jusqu’à risquer la censure. Le film a obtenu gain de cause et est en salles depuis le 20 février. Une victoire pour la liberté d’expression qui a été bafouée à plusieurs reprises dans le 7e art. Retour sur ces films qui ont (ou presque) été censurés.
Les thèmes de la religion, du sexe et de société sont souvent abordés dans les films. Parfois, ils suscitent la polémique comme le dernier film de François Ozon, Grâce à Dieu, qui traite de la pédophilie au sein de l’église alors que différentes affaires à ce sujet sont en cours. Menacé avant sa sortie, le film a obtenu gain de cause. Une victoire pour la liberté d’expression, déjà bafouée à plusieurs reprises dans le 7e art. Retour sur ces films qui ont (ou presque) été censurés.
Grâce à Dieu (2019)
Sorti au cinéma malgré deux demandes de report, toutes deux étudiées et rejetées par la justice, le film de François Ozon, Grâce à Dieu, s’est fait une bonne publicité avant d’apparaître sur nos écrans. Polémique ? Oui, car il retrace la vie d’un homme, Alexandre, qui a été abusé sexuellement par un prêtre durant son enfance. Père de famille à présent, il découvre par hasard que son agresseur est toujours en service auprès des enfants. Ses souvenirs refont surface, il décide de se lancer dans un combat contre ce prêtre. Il va être rejoint par d’autres victimes. Une affaire qui ne laissera personne indemne et entachera de nouveau l’église. Un film qui nous rappelle donc les affaires actuellement en cours, celle du père Preynat, ou encore celle du cardinal Barbarin.
La dernière tentation du Christ (1988)
Grâce à Dieu n’est pas le seul film à avoir fait polémique en s’attaquant à la religion catholique. Sorti en 1988, La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese, aborde la vie de Jésus Christ préoccupé par sa double nature : humaine et divine. Il a eu le droit à un déferlement de violence dès son apparition dans les salles obscures en France mais pas que… En effet, le film a été rejeté très fermement par les milieux religieux conservateurs américains. En France, plusieurs salles de cinéma ont été incendiées, ce qui compromettera sa diffusion. Il sera d’ailleurs retiré de l’affiche trois semaines plus tard.
Orange Mécanique (1972)
Considéré comme « véritable satire de la société moderne » par plusieurs critiques, Orange Mécanique de Stanley Kubrick, est le film polémique par excellence des années 70 ! Le réalisateur se plonge déjà dans le XXIe siècle, avec une vision très sombre, où sexe et violence règnent en maître. Dans ce film, c’est Alex, un chef de bande, qui excelle dans le domaine du sadisme et de la terreur. Lui et son gang vont se heurter au gouvernement mais aussi à des psychanalystes qui vont tenter de les remettre sur le droit chemin en les utilisant comme cobaye ! Un film qui en a, malheureusement, inspiré plus d’un. Stanley Kubrick décide d’interrompre la projection de son oeuvre dans les salles britanniques.
Massacre à la Tronçonneuse (1982)
Ce film de Tobe Hooper est mythique pour tous les adeptes des films d’horreur, et pourtant, lui aussi a failli rester au placard ! L’histoire se produit au Texas où des habitants découvrent des tombes profanées et des cadavres exposés aux yeux de tous. Cela n’empêche pas un groupe de 5 jeunes de continuer à traverser le pays pour se retrouver dans une maison abandonnée, appartenant aux grand-parents de l’un d’entre eux… Les jeunes ne sont pas au bout de leur peine lorsqu’ils se frottent aux habitants du coin. La suite, vous la connaissez : sang, horreur, suspense… Ce qui a valu au film d’être censuré pendant près de trois ans dans les salles obscures en France.
La Vie d’Adèle – Chapitre 1 et 2 (2013)
Plus récemment et dans un autre style : La Vie d’Adèle – Chapitre 1 et 2, d’Abdellatif Kechiche, a lui aussi posé quelques problèmes dès sa sortie ! Pourtant très récompensé, que ce soit à la cérémonie des César ou encore au Festival de Cannes, le thème de l’homosexualité ainsi que les scènes de sexe n’ont pas été vus d’un très bon oeil de l’autre côté de la Manche. Adèle est en pleine adolescence, elle sort avec des garçons… Jusqu’au jour où elle rencontre une fille qui va lui faire voir la vie d’une autre façon. Un synopsis qui a suffit aux Américains d’interdire le film aux personnes de moins de 17 ans. En Angleterre, même sévérité, en interdisant le film aux personnes de moins de 18 ans.
