Schizophrénie, bipolarité, psychose… ces sujets ne sont ni joyeux ni simples à traiter. Mais le cinéma ne recule devant rien et, inspirés d’histoires vraies ou non, de nombreux films sur les maladies mentales ont vu le jour. Profitons de la sortie de Glass en salles obscures pour faire le tour des fous les plus marquants du grand écran !
Un seul homme, 23 personnalités
Surpris et quelque peu effrayé, on découvrait en 2016, Kevin, qui n’abritait pas une, pas deux, mais bien 23 personnalités dans Split. Incarné par James McAvoy, cet homme n’est pas complètement tiré de l’imagination du réalisateur M. Night Shyamalan. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Billy Milligan a réellement existé et abritait 23 personnalités dont une dizaine qualifiée « d’indésirables » qui l’auraient poussé à commettre des crimes. Trois ans après Split, on retrouve donc James McAvoy dans la peau du fameux Kevin, qui fait, cette fois-ci, la connaissance de l’homme aux os de verre. Ainsi Glass semble boucler la trilogie initiée il y a 19 ans avec le film Incassable, qui relatait l’histoire de ce mystérieux homme aux os fragiles.
Les maestros de la folie
Que serait cette sélection sans le grain de folie de Jack Nicholson ? En 1976, il fait l’unanimité dans Vol au-dessus d’un nid de coucou où il incarne un présumé criminel qui se fait passer pour fou pour échapper à la prison. En atterrissant à l’hôpital psychiatrique, il se retrouve confronté à la solitude et la détresse de patients et cherche alors à bouleverser les méthodes du personnel soignant. Adapté du livre éponyme, le film ne remporte pas moins de cinq Oscars et six Golden Globes. Depuis quelques temps, il se murmure qu’une série dérivée du film serait en préparation.
Jack Nicholson se fait ensuite remarquer dans Shining en gardien d’hôtel gagné par la folie. Très légèrement traumatisé, on se souvient tous de son sourire diabolique et de son fils Danny, arpentant les couloirs sur son vélo. Stanley Kubrick, en adaptant le roman de Stephen King sur grand écran, réalise un film aujourd’hui devenu culte, où le malaise s’installe petit à petit, au même rythme que la folie qui ronge doucement l’esprit du personnage.
Shutter Island fait définitivement partie de ses films à l’ambiance sombre et inquiétante. Leonardo Di Caprio y livre, sous la direction de Martin Scorsese, une performance incroyable, saluée par la critique et le public. Le spectateur se perd dans le labyrinthe mental du personnage et se fait surprendre un bon nombre de fois sans jamais présager une fin aussi démente.
Le film Black Swan, quant à lui, illustre la schizophrénie de manière assez spectaculaire. Le personnage de Nina, danseuse étoile, se dissocie peu à peu, à l’image du cygne blanc et noir qu’elle incarne dans le ballet. Paranoïa, hallucinations, sautes d’humeur, on assiste impuissant à sa déchéance. Natalie Portman, oscarisée pour ce rôle, est bluffante, au point de nous filer les jetons, on doit bien l’avouer ! Mila Kunis et Vincent Cassel, qui lui donnent la réplique, contribuent, eux aussi, à l’ambiance pesante du film.
Mieux vaut en rire
Certains cinéastes ont préféré dédramatiser en donnant au sujet, une certaine légèreté. Si l’on doutait déjà de la santé mentale de Jim Carrey, le film Fous d’Irène achève de nous convaincre ! Il réussit, en mettant en scène un personnage schizophrène, à nous faire rire des situations que sa maladie déclenche. Accompagné de la truculente Renée Zellweger, le duo comique enchaîne les blagues… de plus ou moins bons goûts, on vous l’accorde !
Plus en finesse, Happiness Therapy nous conte le parcours d’un homme bipolaire fraîchement sorti de l’hôpital, obligé de retourner chez ses parents après avoir tout perdu et bien décidé à reconquérir son ex-femme. Mais, c’était sans compter sur le charme de sa voisine, tout aussi dérangée. Bradley Cooper et Jennifer Lawrence offrent une vision optimiste et pleine d’espoir de la maladie et de la rémission.