Le clown est un psychopathe qui s’ignore. Surtout au cinéma. Attention ! Derrière deux grands yeux, maquillé comme un camion volé, se cache un dangereux schizophrène qui apprécie particulièrement la compagnie des jeunes gens innocents. Si les clowns sympathiques appartiennent désormais à une espèce rare, on préfère toujours leurs alter egos maléfiques. Forcément, nous adorons les âmes féroces et tourmentées !
Ça, c’est vraiment toi…
En 1986, Stephen King traumatise une génération de lecteurs avec son roman d’horreur Ça dans lequel Grippe-Sou le clown remonte tous les 27 ans des tréfonds des égouts de la petite ville de Derry pour dévorer les enfants. Après une adaptation télé devenue culte « Il » est revenu, Hollywood nous offre enfin le 27 septembre prochain la version cinéma que les fans du monde entier attendent. Coulrophobes, tremblez !
Affreux, sales et méchants !
Si Grippe-Sou se présente comme la référence ultime en matière de terreur et de détournement des codes, nombreux sont les cinéastes qui prennent plaisir à piétiner l’image classique du clown pour mieux nous faire frissonner et alimenter nos cauchemars. Le réalisateur espagnol Alex de la Iglesia propose avec Balada triste une comédie dramatique aussi déjantée que frénétique autour d’une bataille vengeresse livrée par l’auguste et le clown blanc dans une Espagne malmenée par le franquisme.
Dans La Maison des 1000 morts et The Devil’s rejects, Rob Zombie dépoussière radicalement le genre quand son anti-héros, le terrifiant Capitaine Spaulding, tueur en série aux airs d’auguste alcoolique, dépèce tout ce qui lui tombe sous la main. Toutefois, Dark Clown est la preuve par quatre que l’on peut mêler avec brio comédie grinçante et film d’épouvante. Au summum du délire, rien ne vaut Killers Clowns from outer space, cultissime série Z qui raconte l’invasion de la Terre par des clowns extra-terrestres qui attaquent les humains pour les transformer en barbe à papa. Tout un programme !
Si tout ces personnages démoniaques sont la cause d’insomnies, alors profitez-en pour revoir L’Aile ou la cuisse et Hold-up. Dans le premier, on y voit un Coluche sensible qui préfère porter un gros nez rouge plutôt que de reprendre l’affaire familiale. Dans le film d’Arcady, Bebel, égal à lui-même, réalise un casse mémorable sous les oripeaux de Bozo. Et puis ne loupez pas la touchante prestation d’Omar Sy dans Chocolat qui raconte l’histoire drôle et tragique du clown Chocolat.
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