Nous avons beau vivre dans une société dite « évoluée », le regard sur le handicap est encore problématique. Comment accepter la différence de l’autre, qu’il soit en fauteuil roulant ou atteint de surdité ? Voici quatre mangas qui n’ont pas peur de poser des questions qui embarrassent.
S’aimer malgré tout
Quand Tsugumi retrouve son amour de lycée, Hayukawa elle est encore loin de se douter que sa vie va être profondément chamboulée. Le jeune homme est désormais paraplégique. Les liens entre eux se renouent rapidement, mais la jeune femme doute : est-elle capable d’entamer une relation avec un homme pareil ? Poétique et social, Perfect World a bénéficié de recherches approfondies par son auteure Rie Aruga. En résulte une vision réaliste et romantique d’une relation compliquée au premier abord.
Une autre vie
Karin Kakimoto est la fille la plus populaire du lycée. Jusqu’au jour où une chute dans les escaliers la condamne à vivre dans un fauteuil roulant. Désormais dérangeante, encombrante même, la jeune fille va devoir trouver un nouveau sens à sa vie et qui sait, découvrir l’amour grâce à son médecin Okita Teppei ? Écrit et dessiné par Keïko Yamada, Limited Lovers a le mérite de décrire avec beaucoup de réalisme le quotidien d’une personne handicapée. Sans mièvrerie, on y suit le chemin de Karin, forcée à se surpasser et à devenir adulte pour vivre une histoire d’amour honnête et enrichissante.
Le jeu de la vie
Série très populaire au Japon depuis sa création en 1999, Real est écrit et dessiné par Takehiko Inoue. Ce manga livre une vision réaliste du handicap par un prisme original, celui du sport. À travers les destinées de plusieurs personnages, paraplégiques, accidentés et amputés, l’auteur dresse un portrait sensible et émouvant du handicap et de ses conséquences. Ayant pour leitmotiv les erreurs du passé et la difficulté de s’en défaire, voire les réparer, cette série s’impose comme une lecture incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à cette thématique.
Les blessures du passé
La rédemption, les traumas du passé, la différence : des thèmes que l’on trouve aussi dans A Silent Voice de Yoshitoki Oima. À la différence d’autres titres, cette série dépeint avec beaucoup de finesse la cruauté dont peuvent être victimes les personnes handicapées. Il y est question de Shoko Nishimiya, une jeune femme sourde, malmenée à l’école par le très turbulent Shoya Ishida. Mais le renvoi de celui-ci va lui faire comprendre ses erreurs. Parviendra-t-il à se racheter ? Touchant à des sujets aussi difficiles que l’intégration, l’absence des parents, cette série raconte, sans kitsch ni détour, le dur chemin de ces personnages. Une adaptation en animé est prévue prochainement.
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