Du 26 au 29 Janvier 2017, le Festival International de la bande dessinée d’Angoulême a repris du service, pour la 44e fois ! 42 albums du monde entier ont été sélectionnés pour la compétition officielle. Zoom sur 10 d’entre eux et palmarès des heureux récompensés.
Le palmarès :
- Prix du meilleur album (Fauve d’or) : Paysage après la bataille, Éric Lambé & Philippe de Pierpont
- Prix du public Cultura : L’Homme qui tua Lucky Luke, Matthieu Bonhomme
- Prix spécial du jury : Ce qu’il faut de terre à l’homme, Martin Veyron
- Prix de la série : Chiisakobé, Minetarô Mochizuki
- Prix révélation : Mauvaises Filles, Ancco
- Prix jeunesse : La Jeunesse de Mickey, Tébo
- Prix du patrimoine : Le Club des divorcés, Kozuo Kammimura
- Fauve polar SNCF : L’Été Diabolik, Clérisse & Smolderen
- Prix de la BD alternative : Biscoto (le journal plus fort que costaud)
L’Arabe du futur 3, Riad Satouf
Couvrant la période de 1985 à 1987, ce troisième tome de L’Arabe du futur narrant l’enfance de Riad Sattouf au Moyen-Orient n’a rien perdu de sa tendresse ni de son mordant. C’est un nouveau chapitre magnifique dans une œuvre qui s’inscrit déjà parmi les meilleures du genre.
Bitch Planet, De Landro, DeConnick
Après le sous-genre du film de prison de femmes, voici sa déclinaison dessinée ! Résolument pulp, mais augmentée d’une satire sociale et un cadre science-fiction, voici Bitch Planet, de Valentine De Landro (dessin) et Kelly Sue DeConnick (scénario), un détonnant cocktail de violence, d’humour et de méta-références !
Les Coquelicots d’Irak, Lewis Trondheim
Récit d’une enfance heureuse irakienne pendant les années 60, cette BD, Les Coquelicots d’Irak, délicatement dessinée par le célèbre Trondheim, d’après les souvenirs de son épouse Brigitte Findakl, est une perle de douceur.
Cul de sac, Richard Thompson
Drôle, décalé et acerbe, l’œuvre de Richard Thompson est un bijou d’écriture. Cul de sac recueille les comics strips du même nom qui narrent le quotidien de la famille Otterloop dans la bourgade de Cul de Sac, non loin de Washington.
Hip Hop Familiy Tree, Ed Piskor
Devenu célèbre grâce à son travail sur American Splendor d’Harvey Pekar, le dessinateur Ed Piskor démontre avec cette saga sur le monde du rap une impressionnante maîtrise du récit. Un album empreint de nostalgie et de rage, qui a inspiré une série télé : The Get Down.
La Légèreté, Catherine Meurisse
Catherine Meurisse est une des (très) grandes artistes de la BD francophone dont la délicatesse et l’humour ont ravi des millions de lecteurs. La Légèreté chronique son retour à la vie après les terribles attentats du 7 janvier 2015 dont ses collègues et amis ont été victimes. Un récit salvateur et puissant.
Mauvaises Filles, Ancco
Ancco est une des voix les plus singulières de la BD coréenne. Elle décortique les travers d’une société tiraillée entre modernité et traditions. Ses personnages, décrits avec justesse et précision, deviennent les porte-paroles d’une génération dont le malaise est croissant.
Sunny, Taiyou Matsumoto
Auteur de manga très réputé, Taiyou Matsumoto a la particularité d’être très influencé par la BD franco-belge dans son trait. Méticuleux et précis, il construit des œuvres où rien n’est laissé au hasard. Tout comme dans cette fascinante série personnelle et poétique sur le quotidien des pensionnaires d’un orphelinat.
Le Mari de mon frère, Gengoroh Tagame
Gengoroh Tagame est un artiste et mangaka japonais mondialement connu pour ses illustrations homo-érotiques. Avec Le Mari de mon frère, il crée un manga familial qui traite avec finesse et humour de l’homosexualité et de la famille.
Le Remarquable et Stupéfiant Monsieur Léotard, Eddie Campbell
Eddie Campbell est un maître de la BD, il le prouve une nouvelle fois avec ce récit abracadabrantesque situé dans le monde des forains, Le remarquable et stupéfiant Monsieur Léotard. Basé sur des personnages réels, le récit dévie des faits pour devenir un hommage burlesque et poétique aux affabulateurs tels le Baron Münchhausen.
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