A la vue des morceaux proposés dans Bristol Boys Make More Noise & NYC Noise, ce n’est pas uniquement une histoire de bruit (noise donc) dont il est question dans ces deux excellentes compilations, mais bien un coup de projecteur sur une partie des fondations de la scène indie-rock actuelle.
Bristol Boys Make More Noise & New York Noise sont les intitulés de deux superbes compilations à paraître ces jours-ci. Les nostalgiques de l’underground anglo new-yorkais (promo 77-85) vont retrouver leurs souvenirs de jeunesse, mais on conseillera vivement aux plus jeunes de se mettre ces chouettes archives dans les oreilles. A la vue du tracklisting proposé ce n’est pas uniquement une histoire de bruit (noise donc) dont il est question dans ces deux focus, mais bien un coup de projecteur sur une partie des fondations de la scène indie-rock actuelle. Plongée en eaux profondes dans l’underground anglo new-yorkais. Nostalgiques et curieux : à vous de jouer !
Mods Power !
Après d’excellentes parutions sur les scènes punk et reggae made in Bristol, les artisans de Bristol Archive Records nous régalent encore une fois avec un volume consacré aux groupes de la scène revival mod (ernist). A l’aube des eighties, alors que le punk se fissurait doucement, que la new-wave pointait le bout de son nez et que Mme Thatcher ruinait tous les espoirs de la classe ouvrière, les kids anglais rentraient en résistance et se passionnaient pour des groupes comme The Jam, the Beat ou les légendaires Specials. Des groupes qui réussirent à faire le lien entre tous ces courants et par extension à cristalliser les différentes communautés. La compilation Bristol Boys Make More Noise présente la face cachée de cette scène qui influencera sans équivoque l’avenir de la pop et du rock anglais, et ce jusqu’à aujourd’hui, parka, polo Fred Perry et scooter compris.
New York Noise, New York dance
Initialement parue au début des années 2000 par le label Soul Jazz Records (qu’on ne présente plus) et rapidement épuisée, la compilation New York Noise ressurgit en 2016 dans une version étoffée de quelques bonus. Pour ceux et celles qui n’avaient pas suivi le premier épisode, cet excellent volume se propose de vous exposer en 16 pistes les groupes les plus excitants de cette scène hybride typiquement new-yorkaise. Entre 1977 et 1982, la crème de l’underground local (avec les désormais célèbres Alan Vega, Lizzy Mercier Descloux, Bill Laswell, James Chance) balance tout dans une marmite pour dancefloor : punk, raw funk, new wave, disco, musique expérimentale. Le résultat ? Epoustouflant. La bande son des années Basquiat, les prémices d’une certaine electronic dance music et un terreau évident pour les générations suivantes.
