Entre Antiquité et Moyen-âge, ces séries ont pris pour décor des époques sombres et sanglantes pour mieux les sublimer. Des arènes de Rome aux palais de France et d’Angleterre, en passant par les équipées sauvages scandinaves, tour d’horizon de séries historiques et sans filtres.
Vikings : l’enfer du Nord
Vikings est une série TV qui raconte les aventures de Ragnar Lothbrok, héros scandinave du VIIIe siècle. Vivez de près la conquête des terres par ces guerriers exceptionnels. Une série esthétique et plutôt réaliste imaginée par Michael Hirst, créateur des Tudors, avec Travis Fimmel en rôle principal. Une plongée inoubliable dans l’enfer du Nord, où la morale passe loin après la fierté et l’honneur au rang des priorités !
Spartacus : le temps des gladiateurs
Du sang, de la violence et du sexe au temps des gladiateurs. Spartacus annonce clairement la couleur. Direction l’Antiquité pour assister à des combats dantesques et à une quête effrénée vers la liberté, grâce à un rythme haletant. Une série dépaysante, mitonnée par Steven S. DeKnight, spécialiste de l’action testostéronnée, qui marque clairement les esprits. Admirez les muscles d’Andy Whitfield et retrouvez avec plaisir Lucy Lawless (Xena la guerrière).
Rome : chute de la République, naissance de l’Empire
Rome est une série qui a marqué les esprits notamment pour le budget investi. On suit les aventures d’un légionnaire et d’un centurion lors d’événements de l’Histoire romaine avec César, Marc Antoine et Octave. Une série épique qui vous en mettra plein les yeux ! Les amateurs d’Histoire apprécieront la précision dont ont fait preuve les scénaristes, et tout le monde pourra saluer la richesse de l’intrigue, imaginée par William J. MacDonald, John Milius (Conan le Barbare) et Bruno Heller (Mentalist, Gotham).
Les Tudors : la vie mouvementée d’Henri VIII d’Angleterre
Les Tudors est une série créée par Michael Hirst qui raconte l’histoire tumultueuse du roi Henri VIII d’Angleterre au XVIe siècle. C’est surtout l’occasion de découvrir les coulisses de la royauté, les alliances, le pouvoir et les trahisons. Jonathan Rhys Meyers campe à merveille ce roi aussi fou que passionné, au cœur d’une intrigue captivante rehaussée d’un décorum fidèle au faste de l’époque. On retrouve également Natalie Dormer (Game of Thrones) et Henry Cavill (Man of Steel).
Les Rois maudits : malédiction dans la royauté
Les Rois maudits est une mini-série française qui raconte la malédiction lancée par Jacques de Molay sur Philippe IV le Bel et sa descendance. Sa particularité : son casting, démentiel pour une série française (Philippe Torreton, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu et ses enfants Julie et Guillaume, Line Renaud, Jean-Claude Brialy, Tchéky Karyo, Julie Gayet…). Cette série diffusée sur France 2 en 2005 pilotée par Josée Dayan nous propose de vivre les heures sombres de la royauté jusqu’à la guerre de Cent Ans. Une première adaptation des romans de Maurice Druon, signée Marcel Jullian et datant de 1972, mettait en scène Jean Piat.
Versailles : une série à gros budget
Versailles est une série retraçant l’histoire de Louis XIV (George Blagden) et toute sa cour. C’est une série fiction mais qui reste fidèle aux grandes lignes de l’Histoire. On y découvre un Louis XIV stratège avec un goût prononcé pour les femmes. Jalil Lespert, le réalisateur de la saison 1, a bénéficié d’un budget de 27 millions d’euros pour 10 épisodes, ce qui fait de Versailles la série française ayant eu le plus gros budget. Ses créateurs sont peut-être anglais, Simon Mirren et David Wolstencroft (MI-5), mais la production est bien française. Les décors et les costumes nous plongent directement dans l’univers très luxueux de Versailles au XVIIe siècle et justifie un tel budget !
The Crown : les dessous de la royauté anglaise
The Crown est une série retraçant la vie d’Elisabeth II, la reine d’Angleterre incarnée par Claire Foy (puis Olivia Colman et Imelda Staunton). Cette série est directement inspirée de faits réels et se rapproche le plus possible de la réalité, avec quand même des passages romancés pour captiver le spectateur. Grâce au créateur Peter Morgan, on y découvre la complexité des relations qu’il peut y avoir entre la reine et son premier ministre et on apprend à connaitre un peu mieux cette famille qui nous fascine tant encore aujourd’hui !
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The Last Kingdom : L’enfer du Sud
A la même période que Vikings, The Last Kingdom se centre moins sur la vie de ce peuple que sur les batailles et conflits entre anglais et vikings au tournant du Xe siècle dans le sud de l’Angleterre. S’appuyant sur Les Histoires saxonnes, l’impressionnante suite historique de 13 romans écrite par Bernard Cornwell, The Last Kingdom mêle souffle épique, jeux de pouvoir intenses, et haut budget propice à des séquences à couper le souffle. Le scénariste Stephen Butchard coule les romans dans un moule populaire fait d’action sanglante, de cliffhangers, et de dllemmes continuels.
Moi Claude l’Empereur : Brillance chorale
Moi Claude l’Empereur est la réponse britannique aux Rois Maudits français (1re version). Il a en commun une action davantage tournée vers le thriller politique en intérieur et une réalisation très 70’s. I, Claudius n’en est pas moins l’une des plus grandes séries historiques jamais produites, grâce à la maestria du scénario de Jack Pulman. Adaptant les romans de Robert Graves, il multiplie les personnages, leurs conflits, les dialogues aiguisés, pour nous prodiguer une magistrale leçon d’Histoire sur le Haut-Empire romain au temps de l’Empereur Claude. Le cast est ébouriffant de charisme.
The Chosen : Une vision contemporaine de la Bible
Une série historique avec Jésus-Christ en personnage principal dans le respect de la Bible, il fallait oser. D’autant que la quasi-totalité des adaptations des Saintes Ecritures aux USA sombrent généralement dans le prêchi-prêcha lourd voire prosélyte. Pourtant, Dallas Jenkins a trouvé la formule magique dans The Chosen, et le public confirme (9,6 sur Imdb pour 24000 votes, 100% sur Rotten Tomatoes…). S’attardant plus sur le côté humain de Jésus et privliégiant les points de vue de ceux et celles qui l’ont rencontré, The Chosen se coule dans le moule du drama psychologique profond et réfléchi, tout en maintenant un tempo très allant. Jenkins parvient à faire résonner l’intemporalité du message religieux du Christ avec un storytelling captivant, sans jamais aliéner son public, croyant ou non. Un miracle en somme.
Deadwood : l’anti-western par excellence
David Milch, peut-être le plus cultivé et intelligent des scénaristes américains, crée le western revisionniste ultime avec Deadwood. Ode aux losers, galerie de personnages à la profondeur vertigineuse, description violente d’une cité hésitant entre civilisation et retour à l’état sauvage, dialogues cuisants au verbe magnifique, tantôt spirituel tantôt plébéien. Au centre de Deadwood, le repoussant mais horriblement fascinant Al Swearengen (Ian McShane, dans le rôle de sa vie), l’un des plus grands méchants des séries télé. 3 saisons et un film composent Deadwood, anti-western pensé comme une réponse puissante aux westerns de cinéma, classiques ou spaghetti.
The Great : Catherine la Décalée
Du scénariste mutin de La Favorite, il ne fallait pas attendre une leçon d’histoire en bonne et due forme avec The Great. Dans cette romantisation ironique de la vie de Catherine II de Russie (Elle Fanning), la reine comprend qu’elle ne va pas pouvoir compter sur son filou de mari (Nicholas Hoult). Une rencontre qui débouche sur une cour en plein chaos. Tony McNamara adapte sa propre pièce, adornée de performances déphasées du cast. Le mix improbable de The Great entre série politique premier degré et pastiche acide étonne mais convainc.
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