SÉLECTION RENTRÉE LITTÉRAIRE – La rentrée littéraire est là… Pour les boulimiques de lecture, ceux qui ne se rassasient pas des 589 nouveaux romans parus – ou pour les nostalgiques – voici une sélection des auteurs de la rentrée littéraire, dont les romans sont disponibles en Poche.
Une semaine de vacances, Christine Angot
Une semaine de vacances ; Ça parle « vacances », mais ce n’est pas franchement guilleret. Treize ans après la parution de L’Inceste, Christine Angot remue encore et toujours les tréfonds sombres de son histoire familiale. À sa sortie en 2012, le roman a suscité l’amour ou la haine, rien entre les deux, car le sujet est dur, les mots sont crus, les scènes violentes.
Le livre de la rentrée : Un amour impossible (Flammarion)
Le Quatrième mur, Sorj Chalandon
Pour la rentrée 2015, Sorj Chalandon nous propose une immersion dans son enfance lyonnaise, mais le journaliste s’est fait connaître pour ses romans inspirés de son expérience de grand reporter, au cœur des conflits mondiaux. Dans Le Quatrième Mur, prix Goncourt des lycéens 2013 : une pièce de théâtre sur fond de guerre du Liban.
Le livre de la rentrée : Profession du père (Grasset)
Zone, Mathias Énard
Pour l’exercice de style (un roman composé d’une seule phrase – argument marketing imparable), le voyage physique (en train) et symbolique du personnage (à travers ses souvenirs), l’érudition, le foisonnement, la langue superbe et rageuse, nous conseillons Zone, qui reste à nos yeux le chef d’œuvre de Mathias Énard. La lecture est éprouvante, le lecteur n’en sort pas indemne, mais le voyage est inédit.
Le livre de la rentrée : Boussole (Actes Sud)
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Faber, Tristan Garcia
Docteur en philosophie, jeune romancier ultra-doué, Tristan Garcia peaufine une œuvre ambitieuse, mais accessible. Depuis son premier roman, La Meilleure part des hommes, paru dans la collection Blanche (Gallimard) et couronné du prix de Flore 2008, il est devenu l’un des chefs de file d’une nouvelle génération d’auteurs français. Avant de découvrir son nouveau roman (en fait composé de 7 textes, chacun « petit roman » qui en forme un plus gros…), replongez-vous dans le destin d’une génération désenchantée, tentée par le radicalisme, dans Faber le destructeur.
Le livre de la rentrée : 7, Romans (Gallimard)
Du domaine des murmures, Carole Martinez
Dès son premier roman, Le Cœur cousu, Carole Martinez s’est révélée une formidable conteuse. Le Cœur cousu s’est fait connaître doucement, par le bouche-à-oreille, et a installé durablement, dans le paysage littéraire, l’univers singulier et poétique de la romancière. Cet été, nous vous proposons de découvrir le premier volet du cycle féminin de Carole Martinez, Du domaine des murmures, où la magie côtoie la violence des hommes, où une femme préfère se faire emmurer vivante plutôt que d’être mariée de force. Le roman a obtenu le Goncourt des lycéens 2011.
Le livre de la rentrée : La terre qui penche (Gallimard)
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Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan
C’est la femme mystérieuse que met en scène Delphine de Vigan dans Rien ne s’oppose à la nuit, la mère singulière, les failles de l’esprit, la complexité de la relation avec une femme qui déjà n’est plus là, qui s’éloigne chaque jour, qui finira par partir définitivement. Prix du roman Fnac 2011.
Le livre de la rentrée : D’après une histoire vraie (JC Lattès)
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La Fonction du balai, David Foster Wallace
Auteur devenu culte, disparu tragiquement en 2008 à l’âge de 46 ans, vaincu par des années de dépression, David Foster Wallace laisse derrière lui une œuvre indomptée et indomptable. Son roman culte, Infinite Jest, sera enfin traduit à la rentrée aux éditions de L’Olivier sous le titre L’Infinie Comédie. En attendant de découvrir ce roman-monstre (1488 pages), on se replonge dans La Fonction du balai.
Le livre de la rentrée : L’Infinie Comédie (L’Olivier)
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Beloved, Toni Morrison
Immanquable, le nouveau roman de Toni Morrison, Délivrances, à paraître aux éditions Christian Bourgois. On murmure qu’il dépasserait le chef d’œuvre de la romancière américaine, Beloved (10/18). Beloved ? Un livre aussi violent que somptueux, où une mère infanticide est hantée par le fantôme de sa fille. Toni Morrison, prix Nobel de Littérature en 1993, dresse roman après roman une Histoire méconnue et peu amène des États-Unis.
Le livre de la rentrée : Délivrances (Christian Bourgois)
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Millénium, Stieg Larsson / David Lagercrantz
En marge de la rentrée littéraire, comme un coup de tonnerre censé faire trembler les grands noms de la littérature blanche, paraît le quatrième tome de Millénium. Après la disparition prématurée du créateur de la série, Stieg Larsson, c’est une autre plume suédoise qui prend le relais, David Lagercrantz. Profitez de l’été pour (re)lire le premier volet de la saga suédoise, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes.
Le livre de la rentrée : Ce qui ne me tue pas (Actes Sud)
> À lire aussi : Notre chronique de Ce qui ne me tue pas