L’hybride polyvalent du géant de la photo s’enrichit notamment d’un capteur de plus haute définition, sans sacrifier la rapidité de sa rafale.
Lancé au même prix que le Canon EOS R6 Mark II (entre 2 899 € et 4 099,99 € selon l’objectif choisi), et attendu le 20 novembre prochain, le R6 Mark III s’impose comme la réponse du berger Canon à la bergère Nikon qui, avec son Z6 III, marchait méchamment sur ses platebandes. Et, pour séduire, le géant nippon n’y va pas par petites touches.
Un bond de génération
L’EOS R6 Mark III n’usurpe pas son saut de génération et améliore à peu près tout ce qui peut l’être – sans augmenter l’encombrement. Cet appareil photo hybride plein format hérite du capteur FSI, tout juste aperçu dans la caméra EOS C50. Ce dernier offre une définition de 32 mégapixels, soit un gain de 30 % par rapport aux 24 Mpx de ses deux prédécesseurs. Une allonge qui offrira une plus grande finesse d’affichage, mais également de meilleures possibilités de recadrage pour les photographes de paysages, notamment.
Doté d’une stabilisation mécanique de 8,5 stops, le R6 Mark III améliore également sa partition en autofocus avec la nouvelle génération d’AF Dual Pixel CMOS II. La rafale, elle, conserve sa très haute cadence malgré une résolution en hausse. Comptez 40 images par seconde avec l’obturateur électronique et 12 images par seconde avec l’obturateur mécanique. La mémoire tampon (RAW) passe quant à elle de 75 à 150 images sur cette nouvelle génération. De quoi satisfaire les photographes sportifs.
Quant à la sensibilité ISO du capteur, elle plafonne à 64 000, mais peut encore être étendue à 102 400 dans les réglages – et moyennant, c’est naturel, un bruit assez prononcé dans les images.

Une vraie appétence pour la vidéo
Canon veut faire de son R6 Mark III la nouvelle référence des hybrides à tout faire. Et, si son prédécesseur montrait déjà une très bonne volonté dans l’exercice de moins en moins dispensable de la vidéo, ce nouveau modèle pousse les curseurs encore plus loin.
Outre les apports de son nouveau capteur, Canon offre au R6 Mark III la possibilité de filmer jusqu’en 7K à 60 images par seconde. Pourquoi pas 8K ? Sans doute pour une question de segmentation de marché – Canon doit pouvoir justifier l’achat d’un boîtier plus onéreux qui offre le top du top en matière de vidéo. On ajoute à cela de la 4K à 120 ips et la possibilité de filmer en open-gate, c’est-à-dire plein capteur au ratio 3/2. Un mode qui permet d’éviter le recadrage préalable et laisse toute latitude au monteur ou à la monteuse pour recadrer les films dans les formats souhaités en postproduction.
Sur le papier, le Canon EOS R6 Mark III s’avance donc comme un successeur flamboyant pour un modèle déjà reconnu pour son rapport qualité-prix. Rien ne laisse en tout cas suggérer de sortie de piste, d’autant que Canon a le bon goût de le proposer à un tarif identique à celui de son prédécesseur.

Le Canon EOS R6 Mark III commence à 2 899 € nu. ©Canon