Décryptage

Ava Max, la popstar prête à rentrer dans la cour des reines

21 août 2025
Par Thomas Chouanière
Ava Max, la popstar prête à rentrer dans la cour des reines
©Ava Max Website

Avec son troisième album « Don’t Click Play », Ava Max ambitionne de se démarquer, encore et toujours. Voix célèbre de l’electro des années 2010-2020 à travers ses collaborations avec Kygo, David Guetta ou Enhypen, l’interprète de « Kings & Queens » et « Sweet But Psycho » s’affirme désormais comme une artiste pop complète, à même d’expérimenter et de provoquer.

Il y a parfois des parallèles singuliers dans la pop music. La biographie d’Ava Max, de son vrai nom Amanda Koçi, renvoie à celle d’une autre star, Dua Lipa : toutes deux ont pour parents des exilés albanais – qui ont migré aux États-Unis dans le cas d’Ava, et en Angleterre côté Dua.

C’est à l’adolescence que ces jeunes filles issues de familles albanophones ont été conquises par la musique pop anglo-saxonne. Pour Ava Max – qui confiait au Parisien en 2020 le harcèlement scolaire dont elle était victime –, les disques de Shania Twain, de Mariah Carey et des stars Disney des années 1990-2000 (Christina Aguilera, Britney Spears) ont été une source d’évasion. Précocement, elle commence à écrire des chansons dès la fin de son adolescence et tente sa chance, par deux fois, en Californie.

Dans un milieu interlope, fait d’espoirs brisés et de consommation d’alcool, elle doit faire face à des harceleurs sexuels. Mais sa première démo, Take Away the Pain, sous le nom d’Ava Koçi, fait office de carte de visite : elle est alors remixée par Project 46 et repérée par Cirkut, qui en fait son Pygmalion. 

Nouvelle star : Ava Max révélée

C’est une amie de longue date, Madison Love, qui va propulser celle qui souhaite s’appeler désormais Ava Max (son deuxième prénom, adossé à un diminutif masculin, afin d’exprimer ses paradoxes) : la chanteuse américaine recroise en effet Amanda Koçi lorsque celle-ci signe en major, et lui propose Sweet But Psycho. Single générationnel, surfant sur le revival electropop, ce hit introduit l’artiste au monde entier.

Comparée à Lady Gaga, Ava Max brille elle aussi par son look extravagant : sa coupe de cheveux asymétrique, dite « Max Cut », devient une sorte d’emblème. Avec Cirkut, mais aussi RedOne (producteur de… Lady Gaga), l’artiste met en place en 2018-2020 une offensive tous azimuts, qui aboutit à l’album Heaven and Hell.

L’hymne d’empowerment Kings & Queens propulse le disque en tête des ventes : dès lors, la jeune femme boxe dans une nouvelle catégorie : celle des artistes pop les plus attendues de la planète.

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Sensation 2025 : Don’t Click Play 

Après avoir sorti un deuxième album de pure dance-pop, Diamonds & Dancefloors – disque dans la même veine que le Radical Optimisim de Dua Lipa –, et une poignée de singles très dancefloor, à commencer par la reprise de Forever Young (pour David Guetta) et Whatever (avec Kygo), Ava Max a souhaité s’affirmer davantage en 2025 avec Don’t Click Play.

Un troisième opus porté par des singles hétéroclites : les guitares de Lost Your Faith renvoient aux eighties, Lovin Myself exalte l’empowerment, quand Wet, Hot American Dream la voit jouer avec des symboles du divertissement américain, dans un morceau plus expérimental et provocateur qu’à l’accoutumée.

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Ayant annoncé son album par un clin d’œil à Ed Sheeran – lui-même sort un disque qui se nomme Play en cette rentrée 2025 –, Ava Max aborde cette période à venir comme un test : le succès de cet opus pourrait l’asseoir définitivement parmi les grandes stars de la pop anglo-saxonne. On parie ?

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Article rédigé par
Thomas Chouanière
Thomas Chouanière
Journaliste
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