
Héléna, retenez bien son nom car cette jeune tête blonde, tout droit venue de Belgique et demi-finaliste de la Star Ac 11, a tout pour être l’une des révélations de 2025. « Hélé », son premier album, sorti ce 14 mars, est une jolie surprise, révélant une jeune femme pleine de spontanéité, qui malgré son jeune âge, a de belles choses à nous dire. On vous dit pourquoi.
Que ce soit au chateau ou après sa sortie de l’émission de la Star Academy (elle a été éliminée le 27 janvier 2024 face au futur gagnant, Pierre Garnier), Héléna a toujours été appréciée pour sa bonne humeur, sa personnalité spontanée, son naturel. Pas étonnant que son premier album soit attendu par son public. Les premiers extraits dévoilés ont rencontré un fort écho auprès du public. 30 millions de streams pour Summerbody ou Mauvais garçon : ses premières chansons ne sont pas passées inaperçues. Et la jeune chanteuse de 23 ans à peine a déjà été récompensée aux NRJ awards dans la catégorie révélation.
Hélé, un album qui lui ressemble
Pour son premier album, Héléna a voulu un disque touchant et intimiste qui parle d’elle, de sa vie. Elle souligne que rien n’est inventé dans ce disque et que les expériences décrites ont toutes été vécues. D’ailleurs, le titre de l’album, Hélé, son surnom, met en évidence le côté personnel de ce projet. « Relater des faits et des épisodes réels de ma vie me semblait plus naturel que d’inventer des histoires. J’ai voulu rester fidèle à ce que je suis … En me dévoilant ainsi sur cet album, mon but est qu’à la fin de son écoute, les gens aient le sentiment de mieux me connaître. J’ai vraiment l’impression d’avoir donné des morceaux de mon âme, confiait-elle à Marie-Claire, suivant son instinct et rien d’autres.
La pochette comme le titre, dessine bien aussi l’image naturelle de l’artiste. Pas vraiment d’artifices pour la jeune Belge. Comme elle voulait que cet opus soit son portrait fidèle, elle a refusé de faire des duos, des featurings comme on lui a vivement conseillé. Partager une chanson signifie que le « je » qu’elle tenait à être un vrai « je », ne pouvait pas être vrai.
« Bien sûr qu’on m’a suggéré des featurings, mais j’ai refusé. Durant la Star Ac, j’ai fait des tas de reprises et des tas de duos … Sur ce premier album, j’avais envie d’être seule avec mes propes chansons« , confessait-elle à Pure Charts. Un vrai souci d’indépendance et de vérité qui l’on ne peut qu’applaudir dans un monde musical qui vise à reproduire les mêmes artistes.
Un livre ouvert sur ses angoisses
Quand on raconte sa vie de très jeune adulte et qu’en plus, on a vécu sous l’oeil des caméras pendant plusieurs semaines, pas toujours facile de gérer tout cela. Les angoisses surgissent forcément. Héléna les aborde dans cet album.
Commençons par Summer Body, le premier titre dévoilé avant la sortie. La jeune femme y aborde son rapport aux corps, sa morphologie. Adepte de multiples régimes qui ne donnaient rien, elle a écrit ce titre pour mettre à bas les diktats de la beauté et célébrer l’acceptation de soi. « Au départ, j’ai écrit cette chanson pour moi, en sachant, bien sûr, qu’elle allait peut-être toucher d’autres femmes et certains hommes« , confiait-elle à Marie Claire.
Dans Boule au ventre, elle parle de santé mentale, des angoisses survenues après la Star Ac. « Je vais pas te mentir, j’ai mon sourire qui fait la gueule. On est des milliers, je me sens seule. seule et triste, le seum qui s’agrippe », chante-t-elle.
En sortant de la bulle hermétique de l’émission, la vie d’une candidate comme Héléna est faite de sollicitations très nombreuses. Elle confesse avoir peur de ne pas être aimée pour les bonnes raisons. Dans Mélatonine, elle poursuit son partage de ses peurs, de ses angoisses, qui l’ont conduite à de nombreuses insomnies tombant dans un cercle vicieux.
Mauvais ou gentil garçon
Toujours cash dans ses propos, Héléna aborde dans Mauvais garçon, une relation toxique qu’elle a vécue. « Mon but était que les gens prennent conscience des situations malsaines dans lesquelles ils peuvent être. Beaucoup de femmes et d’hommes m’ont dit : grâce à cette chanson, j’ai réalisé que ma relation n’était pas normale. Certains m’ont même confié qu’elle leur avait donné la force de partir », expliquait-elle à Ciné-Télé-Revue. C’est ça la force des chansons, aller au-delà de la simple expression d’un vécu.
Dans Gentil garçon, elle met à mal, avec beaucoup de dérision, les stéréotypes des relations hommes-femmes. Elle chante : » C’est Ok si tu conduis pas, si tu pleures à la fin du film, Si un jour on a des enfants, J’suis ok pour que tu les gardes, C’est moi qui ramènerai l’argent, C’est toi qui égoutteras les pâtes« . Un humour et un second degré rafraîchissants qui ont été parfois mal interprété. Tant pis pour les grincheux.
Ses deux amours réconfortants
C’est toujours très touchant pour l’auditeur.rice de connaître une certaine intimité de l’artiste- sans tomber dans le voyeurisme malsain bien sûr. C’est ainsi que la chanson Mon piano et moi nous plonge dans l’enfance d’Héléna et son rapport à cet instrument qui a sans doute été au commencement de beaucoup de choses dans la vie de la jeune femme. « T’as débarqué au fond du salon. T’es venu pour mon anniversaire, C’était la meilleure idée de la Terre. J’attendais que les parents s’barrent, J’apprenais sur tes touches noires et blanches, Les accords de Balance ton quoi. Si tu joues pas, Y a plus rien qui va« . Une belle déclaration d’amour au prolongement d’elle-même.
Touchante aussi son hommage à sa grand-mère. Point de tristesse et de mélancolie dans cette chanson. Elle a une belle manière de parler de sa mamie disparue. « Non, tu ne me manques pas, Car j’ai tes partouts qui rient, Dans mes souvenirs de toi, Qu’est-ce qu’on riait quand on était juste nous deux, Ce soir, j’boirai un verre de rosé, pour tes beaux yeux », chante-t-elle merveilleusement.
Si Héléna reconnaît aimer sa compatriote Angèle et l’avoir beaucoup écoutée, cela ne veut dire en aucun qu’elle en est une pâle copie comme certains aimeraient l’étiqueter. Certes, elle est belge. Certes, elle est jeune. Certes, elle est blonde. Certes, elle a cet humour décalé et cette auto-dérision, typiques du plat pays. Mais cela s’arrête là. Héléna ne veut surtout pas être cataloguée « Angèle 2.0 ». Et elle a bien raison.
Pierre Garnier a été la révélation l’année dernière de la promotion 11 de la Star Academy. Héléna, elle, risque de marquer cette année. Hélé, avec ses paroles parfois très directes, ses sujets à la fois tendres et plus sérieux ou profonds, a de très bonnes chances de faire de son autrice, l’une des révélations de 2025.
« J’aime que mes chansons apportent de l’espoir, je veux que les gens ne se sentent pas abattus après les avoir écoutées », confiait-elle à Ciné-Télé-Revue. Objectif atteint.