Amorcée avec Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, la phase V de l’univers étendu Marvel prend actuellement sa vitesse de croisière avec le succès des Gardiens de la Galaxie, volume 3. Mais cette nouvelle phase va-t-elle enfin s’aligner avec un désir d’inclusivité croissant dans le monde du cinéma et des balbutiements entamés avec l’ère précédente ?
Une phase IV prometteuse
Un casting entièrement asiatique (Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux), un des personnages principaux ouvertement homosexuel et fondant une famille (Les Éternels), une super-héroïne africaine (Black Panther : Wakanda Forever), un super-héros bisexuel et dont le genre est fluide (la série Loki)… La phase IV de l’univers cinématographique Marvel commençait sous de bons auspices sa transition vers davantage d’inclusivité, quitte à s’ostraciser de certains marchés (notamment arabes et chinois). Une volonté de Victoria Alonso, alors vice-présidente exécutive de la production Marvel Studios, ouvertement lesbienne. Mais en 2023, elle est licenciée pour avoir été également productrice d’un film Amazon Studios. Et avec elle, l’essor de l’inclusivité dans la phase V du MCU ?
Girl Power et égalité entre super-héros pour la phase V
C’est par Ant-Man et la Guêpe : Quantumania que s’ouvre cette dernière. Un désir affiché de mettre le personnage interprété par Paul Rudd sur un pied d’égalité avec celui d’Evangeline Lilly dès le titre. C’est d’ailleurs la première fois qu’un super-héros et une super-héroïne partagent ainsi l’affiche, ce qui change des Avengers où seule Black Widow était de la partie. Dans Les Gardiens de la Galaxie vol. 3, exit la love story entre Gamora et Star-Lord. On mise tout sur l’égalité entre les races (chaque Gardien, d’une origine différente, a son moment de bravoure) et on met en avant le personnage de Rocket, pour une version 30 millions d’amis intergalactique. 
Les prochains films à sortir semblent aller dans cette même direction. Les femmes vont sauver le monde avec The Marvels en novembre prochain, grâce à son trio de super-héroïnes métissées : la blonde Captain Marvel (alias Brie Larson), Miss Marvel (interprétée par Iman Vellani, actrice d’origine pakistanaise) et Monica Rambeau (jouée par l’Afro-américaine Teyonah Parris). En 2024, Anthony Mackie n’est plus le Faucon et deviendra officiellement pour le grand public le nouveau Captain America, en remplacement de Chris Evans. Quant à Thunderbolts, réunissant super-vilains et anti-héros, ils seront sous l’égide de Florence Pugh, nouvelle Black Widow et leader féminine badass.
Entre continuité et statu quo
Pour autant, cette phase V ne va pas révolutionner le MCU côté inclusivité. Parmi les sept séries produites et diffusées à partir de juin 2023, peu d’entre elles poursuivent le travail entamé lors de la phase précédente. La saison 2 de Loki explore toutefois le variant féminin du dieu nordique, Lady Loki (ou Sylvie pour les intimes). Un jeu ambigu sur le genre déjà abordé lors de la saison précédente et qui avait surpris certains spectateurs. Echo met le curseur un peu plus loin, en présentant la toute première super-héroïne amérindienne et sourde de surcroît (un pendant féminin de Daredevil qui lui, est aveugle). Elle est de plus interprétée par la comédienne Alaqua Cox, amputée d’une jambe et marchant avec une prothèse.
© Marvel Studios
De son côté, Ironheart est une préparation au prochain Iron Man qui sera plutôt une Iron Woman afro-américaine, puisque c’est la comédienne Dominique Thorne, déjà vue dans Black Panther : Wakanda Forever, qui aura la lourde tâche de succéder à Robert Downey Jr. Enfin, Agatha : Coven of Chaos, spin-off de WandaVision, pourra se targuer d’avoir un casting presque entièrement féminin, dont Kathryn Hahn et Aubrey Plaza qui s’étaient déjà donné la réplique dans la série Parks and Recreation. Une phase V encore sage donc, super-tremplin pour une phase VI réellement forte en propositions d’inclusivité dans tous les domaines ?
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