La rappeuse londonienne de 29 ans revient avec une œuvre magistrale à nouveau produite par les mystérieux Inflo. Un album moderne teinté de sonorités vintage « à la Fugees », rempli d’orchestrations classiques et de prouesses vocales. Bref ! Une perle.
No Thank You, l’album de la confirmation
En dix titres et 50 minutes, Little Simz démontre une nouvelle fois que le renouveau du rap passe bien par elle et que son succès de 2020 n’était pas un hasard. Cuivres et cordes assurent aux titres Silhouette et No Merci une dimension supérieure et dramatique. Inflo ont trouvé le son parfait pour habiller son flow et ses textes. Ces derniers la placent dans la lignée des grands du « conscious rap ». Ici, pas d’ego-trip mais du social, de l’introspection et des questionnements sur le monde et son quotidien. Funky, soul, électronique, parfois minimaliste, parfois orchestrale, la production est d’une grande richesse, à la hauteur de ses prouesses vocales. Un flow fluide, un phrasé limpide et rythmé, Little Simz alias Simbiatu Ajikawo offre une belle alternative au rap américain actuel. Du bonheur pour les fans de longue date de la culture Hip-Hop comme pour le jeune public actuel.
INFLO
On sait peu de choses d’Inflo. Le mystère est presque total. Une équipe ? Un individu seul ? Un certain Dean Wynton Josiah Cover en fait partie. Ce londonien multi-instrumentiste ne laisse rien filtrer de son travail. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il est très talentueux. Capable de produire du R&B, de la soul, du rap et plus encore. Ces dernières années, Sault, Cleo Sol et Michael Kiwanuka ont tous bénéficié de son travail. The Kooks, Tom Odell et Adele également. Little Simz incarne son côté hip-hop. Ses arrangements sur le Love & Hate de Kiwanuka en 2016, dont il avait également composé 6 des 10 titres, avaient impressionné et forcé le respect. C’est encore le cas ici.
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