Candy Dulfer, le nom rime avec funk, soul et sensualité. Depuis ses débuts, la hollandaise a connu le succès international en solo et avec des grands, voire très grands, de la musique noire. Son nouvel album est sorti récemment, l’occasion d’une petite rétrospective.
Les débuts de Candy Dulfer
Jazz, soul, funk, R&B, Candy Dulfer se promène entre ces genres depuis plus de trente ans avec une personnalité et un son très marqués. Née à Amsterdam en 1969, elle baigne dans le jazz grâce à un père saxophoniste de jazz. Elle choisit d’abord la batterie avant de se tourner vers le saxophone soprano puis vers l’alto. En grandissant, elle s’initie à divers genres de musiques avec ses amies, comme le metal, la pop ou la soul. Mais en cours, elle étudie Sonny Rollins, Dexter Gordon ou Coleman Hawknis. Puis elle apprend en jouant du Maceo Parker ou du David Sanborn. Plus tard, elle accompagnera ces deux légendes de la musique.
Les collaborations
Elle a dix ans lorsque son père la place sur scène avec lui. Deux ans plus tard, elle entre dans le groupe de Rosa King. Sur les conseils de cette dernière, elle monte son propre groupe spécialisé dans la soul et le funk et logiquement baptisé Funky Stuff. Elle assure la première partie de Madonna durant la tournée Who’s That Girl et attire l’attention de Roger « Prince » Nelson. Avec lui, elle joue sur scène et apparait dans le clip du titre Partyman. Par la suite, leurs collaborations seront nombreuses. Elle souffle également aux côtés des Dave Stewart, Aretha Franklin ou des Pink Floyd, entre autres. Bref ! un parcours hallucinant.
En solo
En solo, c’est en 1990 que le public féru de jazz, de funk et de R&B découvre sa présence avec l’album Saxuality. Elle jouit rapidement d’une belle image et le succès sera le même en 1991 pour son album Sax-a-go-go. La présence de Maceo Parker et des Tower Of Power ajoutent un éclat à son image déjà bien brillante. Pour Big Girl, 3ème opus de 1996, le public découvre son amour pour la culture Hip-Hop et le rap. Son idole David Sanborn joue sur l’album…Depuis, un succès constant et un public de base important et très fidèle.
We Never Stop
Ce denier album commercialisé il y a quelques mois est fidèle à la méthode Dulfer : du funk, de la soul, de belles lignes de bass et le son sensuel et groovy de son sax. Nile Rodgers, légende du funk et Philippe Saisse ont co-écrit le titre Jammin’ Tonight, terriblement funky. Autre légende de la musique présente sur cet album : le bassiste Marcus Miller sur The Walls. Comme d’habitude, une bass métallique immédiatement identifiable. Quant aux voix, la qualité est là ! Perspective et Since I Found You en sont la preuve éclatante. Un album qui revient aux fondations du funk. We never Stop : non, ça semble évident à l’écoute de ce dernier album.