En fin d’année 2022, 47ter dévoilait un clip Rendez-vous l’année prochaine pour teaser leur futur album. Parole tenue ! Le célèbre trio composé de Pierre Paul, Blaise et Lopes est de retour avec leur troisième album, Au Bon Endroit. 47ter a repris les concerts et se produisait ce 30 mars devant 770 collégiens à l’occasion du festival Chorus (29 mars au 6 avril). Nous les avons rencontrés à cette occasion. Entretien avec un groupe spontané et sincère.
Vous venez de vous produire au Festival Chorus, comment ça s’est passé ? Ce n’est pas un public que vous avez l’habitude de voir.
C’est vrai que c’est une première ! Le public avait onze ans (rires) mais on s’est bien marrés en vrai, c’était très bonne ambiance. Je me dis qu’à leur place ça devait quand même être sympa ! Nous on n’avait pas ce genre de sortie scolaire. Donc c’était sympa, c’était marrant.
Comment vous préparez-vous avant de monter sur scène ?
Là, en l’occurence, c’est le premier de cette année parce que du coup, nouvel album, nouvelle tournée, il faut bosser plein de sons. On sort de quatre jours de répétitions, on revoit un peu tous les sons, les nouveaux sons, on fait des arrangements et tout…donc là c’était la première fois qu’on jouait, on était très contents parce que ce sont des nouveaux morceaux du nouvel album. Parce que nous, pour le coup, on aime bien qu’il y ait un côté un peu exclusif au live, que ce ne soit pas juste le même morceau que les gens écoutent, qu’il y ait un truc un peu nouveau. Donc on essaye de se creuser un peu la tête là-dessus.
Vous avez interprété quelques exclus de votre 3ème album, Au Bon Endroit, justement, vous vous sentez au bon endroit quand vous êtes sur scène ?
Ooooh… bien trouvé ! C’est vrai que sur scène on est clairement au bon endroit !
©CD92//OlivierRavoire
Et justement, pourquoi avoir choisi d’appeler cet album comme ça ?
Parce qu’il y a un morceau qui s’appelle comme ça dans l’album et qui représente assez bien un état d’esprit. On a 25 ans, c’est un âge où y’en a qui sortent d’études, d’autres qui commencent à bosser… Est-ce qu’on est au bon endroit dans ce monde ? C’est ça la vraie question de la vie finalement ?
Votre album sera bientôt disponible dans les bacs, vous avez hâte de le faire découvrir au public ?
Grave ! Surtout que y’a eu, quand même, une assez longue pause entre le dernier album et celui-là, on a fait beaucoup de concerts et on a très très hâte de sortir un nouveau truc. Ca fait longtemps qu’on bosse dessus, donc a hâte que ça sorte ouais ! Ça va être super !
©Theolafotto
Votre dernier album en date, c’est Légende, est-ce que le processus de création était différent ?
Oui. En fait, pour les deux premiers albums, on faisait nos maquettes et après on les rebossaient avec une seule et même personne. Et sur ce troisième album, on a décidé de s’ouvrir à d’autres personnes pour des styles un peu différents, des manières de travailler différentes, pour le coup là, chaque morceau est bossé avec des gens un peu différents.
Dans votre album, on retrouve le morceau JAD, un titre assez mélancolique, pourquoi ce choix ?
On adore ! En fait c’est ça, avec nous, avec notre style musical, on a pas un truc. On prend tout ce qu’on aime, et typiquement ce son là, avec la fin un peu rock, on adore ça de base, on voulait absolument faire un morceau comme ça, celui-ci s’y prêtait bien, on se pose pas trop de questions… Les morceaux qui nous ont le plus marqués ce sont des titres plutôt mélancoliques.
J’ai remarqué, avec les extraits que vous avez sortis, que vous élargissez un peu votre champ d’action, avec de nouvelles sonorités par exemple, c’était important pour vous pour un troisième album ?
Oui ! En fait, comme on a bossé avec des gens plus différents, du coup y’a forcément des sonorités plus différentes et ça nous a bien plu ça !
Il y a une nouveauté dans cet album, des featurings sont présents, un avec Tayc et un avec La fouine, comment ça s’est passé et pourquoi ces choix ?
On avait un morceau où on s’est dit “Waow ce serait trop bien d’avoir l’un sur le morceau” et ensuite on s’est dit “Waow ce serait trop bien d’avoir lui !”. On a envoyé un message sur Instagram, on a discuté, on a envoyé le morceau, les deux ça leur a plu, bam !
Tayc, c’est fou parce que le mec est trop fort et c’était ouf de bosser avec lui.
La Fouine, c’était un peu une case à cocher parce qu’on écoute La Fouine depuis toujours, on était nous-même du 78 et lui aussi. C’était un peu un rêve, un truc à faire dans notre vie de faire un feat avec La Fouine. Donc là, c’est fait, c’est assez dingue !
©Theolafotto
Vous avez décidé de faire des packs assez originaux et funs pour les précommandes notamment avec différents lots : release party, session d’écoute, vidéo personnalisées, des places en tourbus… C’est important pour vous de garder ce lien avec le public ?
Oui. En fait, à chaque fois on essaye de trouver des manières de récompenser les premiers qui précommandent et on aime bien les rencontrer. Le deuxième album on était allés à la rencontre des dix premiers, on était allés chez eux pour jouer les morceaux et tout, et là on à trouvé ces autres trucs, on va faire une après-midi avec certains, une écoute avec d’autres… On fait venir des gens en tourbus avec nous sur une date ! J’aurais adoré avoir ça ! C’est trop bien !
Quelles ont été vos inspirations pour cet album ?
En fait c’est un peu la même façon de faire. On a nos potes, on a les mêmes débats avec nos potes… Ce sont un peu des questions de vie, que ce soit dans l’amour, le taf, est-ce que tu fais ce que t’aimes et tout. Cela reste un peu les mêmes questions qu’on a depuis les deux albums d’avant, peut être amené différemment et on se pose toujours les mêmes questions, donc forcément ça se complète un peu.
Vous évoluez , est-ce que il y a des thématiques que vous n’avez pas osé aborder avant, dont maintenant vous vous sentez un peu plus légitime par exemple ?
Il y a des thématiques qui peuvent revenir mais avec un point de vue différent parce qu’il y a eu plus de vécu et tout. Par exemple, l’amour, on a toujours fait des chansons qui parlaient d’amour mais il y a plus de vécu et il y a un point de vue différent. Pour ce qui est des nouvelles thématiques, c’est toujours les mêmes étapes qui évoluent en fonction de nos âges, de notre génération, des potes qui nous entourent.
Dans Feeling, vous dites que c’est grâce au feeling que vous en êtes là, et que si un jour vous finissez à Bercy, c’est un peu grâce au feeling. Est-ce que c’est une consécration pour vous Bercy ?
Grave ! C’est LE truc. Même pour la blague on se dit toujours “Ouais on fera Bercy”, donc franchement, c’est un rêve, c’est quelque chose. Donc on a très hâte, si un jour on le fait, et on le fera !