Souvent considéré comme un ersatz de la saga Indiana Jones, Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon est pourtant bien plus que cela. Héros de littérature, le chasseur aventurier n’a pas perdu en notoriété, notamment grâce à ce film de 1985 qui a révélé Sharon Stone. De la dynamite !
Parce que c’est un héros populaire
Contrairement à Indiana Jones qui est un personnage créé ex nihilo par George Lucas et Philip Kaufman, le chasseur anglais Allan Quatermain est le héros de toute une série de romans de Henry Rider Haggard, depuis le succès des Mines du roi Salomon en 1885. Un aventurier cultivé, sans peur ni reproches, qui a parcouru le monde, guerroyé sous le drapeau britannique et connaît le continent africain comme sa poche. Ses péripéties sont même adaptées au cinéma une première fois dès 1919 et le seront régulièrement jusqu’en 2003 où il apparaît dans La Ligue des Gentlemen Extraordinaires sous les traits de Sean Connery. À la télévision, il sera incarné en 2004 par Patrick Swayze et par Sean Cameron Michael en jeu vidéo en 2008. C’est dire si Allan Quatermain continue d’être plébiscité outre-Atlantique, en dehors du film de 1985 qui l’a popularisé dans le monde entier.
Parce que c’est un grand film d’aventures
En 1981, Indiana Jones et les Aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg est un plébiscite international. C’est alors que la feue société Cannon Group décide de surfer sur cette vague de billets verts, en produisant une nouvelle franchise basée sur Allan Quatermain. Un héros suffisamment proche (par son look notamment et son goût pour les trésors) et différent d’Indiana Jones (il n’est pas archéologue et préfère les bâtons de dynamite au fouet) pour qu’on ne le considère pas comme une copie conforme. Tout en attirant tout de même un public avide d’aventures dépaysantes. Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon, adaptation du premier roman du chasseur, est détruit par la critique, mais remporte suffisamment de succès pour qu’une suite voit le jour dès l’année suivante, Allan Quatermain et la Cité de l’or perdu. Mais la saga s’arrêtera là. Dans le premier volet, une jeune et belle étudiante en archéologie fait appel à Allan pour retrouver son père disparu en Afrique, alors qu’il aurait trouvé les fameuses mines du roi Salomon. Et les voici embarqués dans un récit sans temps mort avec de nombreuses cascades aériennes, des décors faramineux et une course mythique en marmite géante. De quoi rivaliser avec Indiana Jones sans trop rougir.
Parce que son casting est atypique
Si le budget est conséquent pour l’époque, Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon fait des économies sur son casting. Le réalisateur, J. Lee Thompson, est connu pour Les Canons de Navarone et ses films de série B avec Charles Bronson. Pour interpréter le chasseur intrépide, c’est Richard Chamberlain qui est choisi, à la surprise générale, et fait de lui un sex symbol. Il est aidé en cela par le duo volcanique qu’il forme avec sa partenaire, Sharon Stone, quasiment inconnue à l’époque. Elle avait simplement joué les apparitions le temps de quelques films et si Allan Quatermain lui apporte de la visibilité, il lui faudra patienter jusqu’à Total Recall pour être véritablement remarquée. Quant à John Rhys-Davis, il est ici un marchand d’esclaves, alors que le comédien a pour particularité de se retrouver également dans la saga Indiana Jones. L’archéologue a certes mis KO le chasseur en termes de box-office, mais ce dernier n’a pas dit son dernier mot. Il sera en effet bientôt de retour dans une nouvelle série dédiée à la Ligue des Gentlemen extraordinaires…