Annoncé à l’occasion d’un Nintendo Direct de juin 2022, Dragon Quest Treasures est un spin-off de Dragon Quest XI : les combattants de la destinée. Le jeu est disponible depuis le 9 décembre 2022 sur Nintendo Switch.
Notre Test
Annoncé au début de l’été dernier comme un spin-off de Dragon Quest XI : les combattants de la destinée, Dragon Quest Treasures ouvre une nouvelle page de la mythique série, en mélangeant la formule des Dragon Quest Monsters à un gameplay action-RPG plus moderne. Une expérience qui semble parfaite pour découvrir la saga, à l’image de ce que peut être un Monster Hunter Stories pour Monster Hunter. Découvrons tout cela au travers d’un test, réalisé sur Nintendo Switch classique.
Pour rappel, Dragon Quest Treasures est disponible depuis le 9 décembre 2022 en exclusivité sur Nintendo Switch.
La piraterie n’est jamais finie
Franchement, on y serait bien resté, nous, sur ce drakkar. L’ambiance avait l’air joviale, alors que toute une clique de vikings semble étancher sans retenue une soif, probablement provoquée par une longue et épuisante chasse aux trésors. Mais visiblement, nos deux héros de Dragon Quest Treasures ne sont pas encore assez grands pour trouver leur bonheur dans l’ivresse collective. Erik et Mia, que l’on a bien connu dans Dragon Quest XI, sont deux enfants vraisemblablement retenus en captivité dans le fond d’une calle et jugés encore inaptes à partir à l’aventure.
Mais vous connaissez les enfants. Il suffit de leur interdire un truc pour qu’ils en meurent d’envie. Nous voilà donc partis – sans oublier de prendre le temps de libérer deux étranges créatures, elles aussi en captivité – sous le nez des vikings trop avinés pour nous suivre. Animés par une soif, d’aventures cette fois, Erik et Mia ne vont pas tarder à trouver le premier trésor d’une longue série. En l’occurrence, deux dagues, qui en plus de se révéler bien utiles en combat, sont animées d’un pouvoir qui permet de repérer le chemin à suivre pour trouver de nouveaux trésors.
Direction Draconia, un monde composé de cinq îles en forme de dragon, réputées pour enfouir des trésors d’une valeur inestimable. De quoi attirer, en plus de nos deux héros, tous les pirates des environs. La découverte de ce nouveau monde va entraîner des rencontres, qui donneront lieu à de nombreuses quêtes secondaires, et à une intrigue principale, qui consistera à retrouver les 7 pierres de dragons.
Assez bavarde dans les premières heures de jeu, la narration ne prend cependant pas une place trop importante, et reste suffisamment classique et accessible pour convenir à tous les publics. Les dialogues sont souvent bien écrits et parfois drôles, grâce à une très bonne traduction française. Les enjeux sont expliqués clairement, et la structure du jeu se dévoile : il faudra se rendre sur les différentes îles afin d’y accomplir des quêtes, et surtout d’y trouver des trésors, avant de les ramener à la Gare de la coquille, qui fera office de hub central à notre aventure.
Ce QG va évoluer à mesure que s’amoncellent les trésors dans la salle qui leur est dédiée, pour vous donner accès à de nouvelles îles, peuplés de monstres plus forts. Car oui, n’oublions pas qu’on est dans un jeu Dragon Quest ! Au cas où cela aurait échappé à certains acheteurs, le premier monstre rencontré dans l’aventure est bien sûr un indémodable Slime, icône de la licence. On n’est certes pas sur le fan service le plus subtil de l’histoire du jeu vidéo, mais force est de constater qu’il est efficace. Le reste viendra surtout de la nature des trésors…
Bien que la chasse aux trésors soit au centre de l’intrigue, les monstres ont évidemment toute leur importance dans toutes les composantes de gameplay, qui ont la bonne idée d’être vraiment nombreuses dans cette nouvelle formule Dragon Quest. Exploration, chasse aux trésors et combats sont notamment au programme, le tout au cours d’une aventure très classique dans son scénario, mais toujours aussi efficace, grâce à une ambiance immersive et réconfortante, parfaite pour être consommée au coin du feu pendant les fêtes de fin d’année.
L’addiction s’il vous plaît
Si le jeu était au départ pensé pour être un nouvel opus de la série Monsters, Dragon Quest Treasures met finalement en avant une mécanique différente, qui consiste comme son nom l’indique à partir à la chasse aux trésors. Ça tombe bien, le monde ouvert de Draconia regorge de merveilles à trouver, et Erik et Mia disposent d’une dague et de petits monstres bien utiles. C’est d’abord la dague qui nous indiquera une direction à suivre. Ensuite, les monstres qui composent notre équipe nous indiquent à l’aide de petits bruits dont la licence a le secret que les choses sérieuses commencent. En approchant la zone fatidique, Mia ou Erik, en fonction du personnage que l’on contrôle à ce moment-là, aura accès à une vision des différents monstres, qui précise l’emplacement du trésor à l’aide d’une photo du lieu marquée d’une croix rouge. Il faut ensuite s’y rendre et creuser pour déterrer le magot.
SI la mécanique n’a rien de difficile ou de technique, elle se révèle vite assez addictive, et a surtout le mérite de nous solliciter en permanence, notamment pendant les nombreux trajets que demandent d’accomplir les quêtes principales. Dans Dragon Quest Treasures, il y a toujours quelque chose à faire, et sur la route, des trésors à récolter. Et heureusement, tout cela est parfaitement rythmé par la limite de trésors qu’il est possible de transporter avant de devoir retourner au QG pour les entreposer. Cette limite est différente en fonction des monstres qui composent votre équipe et sera bien sûr de plus en plus élevée en fonction de la puissance de vos partenaires.
D’ailleurs, tant que l’on n’est pas repassé par le QG, il est tout à fait possible de perdre les trésors ! Si les monstres sont vaincus pendant un combat, ils lâchent les trésors qu’ils portent, avec la possibilité de les perdre si on ne parvient pas à les ressusciter. Car en plus d’être utiles pour trouver des coffres planqués sous la terre, notre équipe de monstres est bien sûr à l’aise pour la bagarre. Chaque île est jonchée de monstres de différents niveaux, qu’il faudra vaincre pour avoir une chance de les recruter dans l’équipe (3 monstres + Erik ou Mia), en échange de certaines ressources.
Et comme pour beaucoup de licence Square Enix, c’est la fin du combat au tour par tour ! Place à de l’action en directe, mettant en scène notre personnage et son équipe de monstres. Mia et Erik sont équipé.e.s de leur dague et peuvent donc asséner des coups au corps-à-corps ou effectuer une roulade d’esquive. Les monstres de l’équipe combattent automatiquement à nos côtés, mais il est possible de leur donner quelques consignes et aussi et surtout de les soigner ou de leur attribuer un buff, grâce à l’arme à distance d’Erik et Mia qui permet d’envoyer toutes sortes de projectiles.
Et c’est probablement la manière la plus satisfaisante de participer aux combats. Bien que la possibilité d’y participer directement à coups de dague soit assez cool en elle-même, la direction des petits monstres et la surveillance de leur barre de vie pour leur venir en aide au bon moment du combat procurent un sentiment bien plus convaincant et agréable.
Au-delà de la possibilité de recruter les monstres vaincus, les combats permettent d’accumuler certaines ressources, ou de trouver des médailles, qu’il sera possible d’attribuer à n’importe quel monstre de votre équipe ou à Erik ou Mia, pour améliorer une statistique ou une autre. De quoi nous rappeler qu’on est quand même toujours sur une licence de RPG, même si sa dimension est vraiment légère dans cet opus.
D’autres ressources sont à récolter un peu partout sur les cinq îles, qui ne demandent qu’à être explorées de fond en comble. D’abord parce que les décors sont jolis et variés, mais aussi et surtout car nos petits monstres sont là encore d’une grande aide. Les différents types de monstres nous offrent différentes capacités pour nous déplacer avec plus de facilité dans l’univers, que ce soit en rebondissant sur un Slime pour atteindre une zone en hauteur, ou pour planer du haut d’une falaise en s’accrochant aux pattes d’un autre monstre, par exemple.
Vous l’aurez compris, il y a beaucoup de choses à faire dans Dragon Quest Treasures. Et si aucune des mécaniques de gameplay proposées ne révolutionne son domaine, chacune d’entre elle est parfaitement bien gérée, au même titre que le rythme du jeu, qui nous fait passer d’un gameplay à un autre au bon moment, tout en nous laissant la liberté de nous concentrer sur un seul objectif si besoin.
Une esthétique parfaite, une technique moyenne
L’univers Dragon Quest a son esthétique à lui, et force est de constater qu’elle marche toujours aussi bien. Que ce soit par pure nostalgie ou non, il est très difficile de ne pas tomber sous le charme du character design de ce Dragon Quest Treasures, toujours aussi efficace. Associée à la musique très réussie du titre, l’esthétique du jeu crée une ambiance vraiment réconfortante et apaisante.
En revanche, en ce qui concerne la technique, le bilan est moins réjouissant. La Nintendo Switch a besoin, pour accepter un monde ouvert à explorer, de faire des concessions sur la qualité globale des environnements et des textures. Mais on préfère vous rassurer tout de suite, si le dernier jeu de Switch que vous avez lancé est le dernier Pokémon, vous aurez l’impression de faire un joli bon dans le futur. Dragon Quest Treasures n’échappe pas à quelques chutes de framerate, mais aucun défaut technique du jeu ne vient entamer le plaisir que l’on a à parcourir Draconia.
Dans l’ensemble, Dragon Quest Treasures est une très belle surprise. La nouvelle formule de gameplay, en plus de coller parfaitement au style de la licence, fonctionne à merveille et l’addiction à la chasse aux trésors devrait contaminer de nombreux joueurs et joueuses, et probablement un nouveau public, puisque le jeu est totalement accessible, même si l’on n’a jamais touché à la licence. Dragon Quest Treasures a en plus la bonne idée de tomber pile au bon moment, puisque son ambiance semble parfaite pour réchauffer nos longues nuits d’hiver.
Toutes les infos
Sans un véritable Direct cet été, Nintendo a tout de même pris la parole au travers d’un Nintendo Direct consacré aux éditeurs tiers. On y retrouve donc Square Enix, qui a profité de l’occasion pour présenter un nouveau jeu de la célèbre série Dragon Quest. Dragon Quest Treasures sera disponible le 9 décembre 2022 sur Nintendo Switch.
Dans cet opus, qui sera un spin-off de Dragon Quest XI : les combattants de la destinée, on retrouvera bien sûr les deux frères et sœurs Erik et Mia. Les joueuses et joueurs pourront prendre le contrôle de ces deux personnages afin d’explorer un vaste monde ouvert décrit comme un paradis pour les chercheurs de trésors.
Mais ces trésors ne seront pas toujours facilement accessibles. Il faudra donc capturer de nombreuses créatures afin d’utiliser au mieux leurs capacités pour atteindre les lieux les plus inaccessibles. Ces différentes capacités vous permettront de vous déplacer rapidement, d’escalader des montagnes, de bondir pour accéder à des sommets, ou encore de planer au-dessus de gouffres géants.
Ces créatures seront également bien utiles pour combattre les autres chasseurs de trésors ! Toutes ces récompenses augmenteront la valeur de votre chambre forte, afin d’agrandir votre base, et d’accueillir toujours plus de monstres à votre service !
Dragon Quest Treasures sortira le 9 décembre 2022 sur Nintendo Switch !
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