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Hommage à Jean-Paul Belmondo, le casse-cou aux multiples facettes

06 septembre 2021
Par Arnaud M.
Hommage à Jean-Paul Belmondo, le casse-cou aux multiples facettes

La nouvelle a frappé tous les cinéphiles de France et d’ailleurs, Jean-Paul Belmondo s’est éteint à l’âge de 88 ans. Il laisse un héritage considérable pour le cinéma français, avec plus de 60 ans de carrière, et une collection de films devenus cultes, allant du cinéma d’auteur à celui d’action. Retour sur la carrière de l’icône de sa génération.

Des débuts remarqués

Issu d’une famille d’artistes, car fils d’un sculpteur renommé et d’une artiste peintre, c’est avec sa trogne de titi parisien qu’il se fait vite remarquer, plus intéressé par le sport et le cinéma que par les études. Dans les années 1950, après avoir fait du théâtre sa porte d’entrée, avec des pièces de Jean Anouilh et Georges Neveux, Jean-Paul Belmondo arrive au cinéma avec un petit rôle dans le film de Marc Allégret Sois belle et tais-toi. Il y croise Alain Delon, lui aussi tout jeune débutant. Puis, de nouveau avec Allégret, il joue un petit rôle dans Un drôle de dimanche, avec Bourvil. Jean-Luc Godard, alors critique aux Cahiers du Cinéma le repère, et lui proposera un des rôles les plus emblématiques de sa carrière, celui de Michel Poiccard dans A bout de souffle, en 1960. Avec ce triomphe, il devient alors une véritable vedette du cinéma français.

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Une carrière bien remplie

Avec plus de 80 films à son actif, impossible de citer tous les rôles qui ont fait de Bebel l’icône qu’il est aujourd’hui. Interprète capable d’exceller tant dans le registre de l’émotion que de l’action, il sort les plus belles répliques avec un aplomb que seul son regard lourd peut appuyer. Surfant sur la nouvelle vague et cette révolution dans la façon d’écrire des histoires, il tourne dans les années 1960 avec les plus grands : Godard donc, mais aussi Sautet dans Classe tous risques, Truffaut dans La sirène du Mississipi, ou encore Verneuil dans Un singe en hiver. En 1969, il apparaît dans le plus grand succès au box-office de sa carrière, Le Cerveau de Gérard Oury. Avec cette libération du cinéma, il donne libre cours à tout son potentiel, lui qui aime charmer, faire rire, et donner les répliques les plus audacieuses lors des situations les plus improbables.

Le-Professionnel-Photos-007PHOTO-jpgA partir des années 1970 et 1980, il devient une véritable star du cinéma, se spécialisant dans les films à cascade, l’acteur étant connu pour réaliser les siennes, ce qui fut au début, un gain d’argent et de temps, mais finit par être une véritable marque de fabrique. Il enchaîne les succès, des films devenus cultes, comme Flic ou Voyou, Le Guignolo ou Le Professionnel, tous les trois réalisés par Georges Lautner. Enfin, l’As des As de Gérard Oury en 1982 représentera son apogée en tant qu’acteur, et icône du cinéma. Jean-Paul devient Belmondo, une marque de réussite sur les films, dont les réalisateurs s’arrachent le talent, pour jouer tantôt un flic, tantôt un voyou.

Un des derniers représentants du cinéma d’avant

S’ils sont très nombreux à se revendiquer fans depuis leur plus jeune âge, Belmondo restera à jamais un représentant de ce cinéma d’avant, celui qui a un grain de charme en plus, celui qui osait tout et n’avait aucun complexe. Pavant la voie à de nombreuses carrières et vocations pour ceux qui sont venus après lui, Jean-Paul Belmondo rejoint les plus grands comédiens français, De Funès, Gabin, Bourvil, et tous les grands acteurs qui ont façonné le cinéma et y ont laissé une empreinte indélébile. Salut Bebel !

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Article rédigé par
Arnaud M.
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